30 juin 2012

La pop music des années 70 en version française : Eyes Wide Blind Test #6

Eyes Wide Blind Test, un quizz portant sur les reprises, emprunts, citations, remix, samples et adaptations, d'un genre musical à l'autre, d'un média à l'autre, d'une langue et d'un continent à l'autre...


René Joly - La Cour Du Roi Musicien
EMI - Pathé (1979)

Été 2012 : Attention travaux !
La saison estivale arrivant, cette série de blind test risque de glisser pour quelques semaines sur la pente douce et insidieuse du what the fuck loufoque et du n'importe quoi farfelu ! Bien évidemment ce programme reprendra sa manière habituelle, dès la rentrée de septembre avec tout le sérieux qui lui incombe.
Le quizz d'aujourd'hui porte sur 6 chansons, et explore les méandres discographiques de la variété française des années 70 dans ses tentatives d'adaptation de la pop music anglo-saxonne.
Si la reprise de hits anglais et américains était la principale marque de fabrique de la génération yéyés dans les années 60 (cf. Claude François et la Soul Music), les artistes des décennies suivantes tenteront de surfer à leur tour (tel Brice de Nice) sur le succès des titres en vogue outre-Manche et outre-Atlantique.
Même si ces adaptations font souvent sourire, en partie à cause de leurs paroles surréalistes, ou improbables de naïveté, il s'en dégage aussi une indéniable aura de sympathie, l'effet radio nostalgie sans doute.

Alors, saurez-vous retrouver le titre et l'interprète de la chanson originale ?
La solution du quizz est en bas de page.


1. Gérard Palaprat - Un homme a disparu dans le ciel (Label AZ, 1971)



2. René Joly - La Cour Du Roi Musicien (Label EMI Pathé Marconi, 1969)


3. Antoine - Un an en Amazonie (Label Vogue, 1971)


4. Sacha Distel - Toutes les mêmes (Label Carrère, 1976)



5. Hervé Vilard - Si tu ne m'aimes plus (Label Tréma, 1975)


6. Bistrock - L’école du rock'n'roll (Label Vogue, 1979)



Solutions

1. Gérard Palaprat - Un homme a disparu dans le ciel : David Bowie : Space Oddity (1969)
La chanson Space Oddity figurant sur l'album éponyme fait référence au film de Stanley Kubrick 2001: A Space Odyssey, sorti l'année précédente en 1968.

2. René Joly - La Cour Du Roi Musicien : King Crimson - In The Court Of The Crimson King (1969)
In the Court of the Crimson King est considéré comme le premier disque de rock progressif - wikipédia -

3. Antoine - Un an en Amazonie : T. Rex (Marc Bolan)- Hot Love (1971)
Marc Bolan, leader du groupe T Rex sera, avec David Bowie et Brian Ferry, l’initiateur du genre glam rock. Il décédera en 1977, un mois après Elvis Presley.

4. Sacha Distel - Toutes les mêmes : Roger Glover - The Butterfly Ball and the Grasshopper's Feast (1974) Roger Glover, bassiste de Deep Purple, il a également contribué à l'écriture de Smoke on the water, inspiré de l'incendie du Casino de Montreux pendant un cocenrt de Zappa en 1971.

5. Hervé Vilard - Si tu ne m'aimes plus : Ten CC - I'm Not in Love (1975)

6. Bistrock - L’école du rock'n'roll : Dire Straits - Sultans of swing (1977)
Bistrock (Jackie Chalard) renouvellera l'exercice en 1980 avec Coquine,  une reprise de Cocaïne d'Eric Clapton, qui lui-même l'avait puisé au répertoire de JJ Cale.

Sources et références

Bide et musique > Forum > VO / VF

29 juin 2012

A les je tichý kolem kol : chanson de la semaine #98

A les je tichý kolem kol [La forêt est silencieuse alentour] est la 3ème mélodie du cycle des Cigánské melodie op. 55 [Chants tziganes] : sept poèmes en langue tchèque d'Adolf Heyduk (1835–1923), mis en musique par Antonín Dvořák (1841-1904).
Bernarda Fink, mezzo-soprano
Roger Vignoles, piano



A les je tichý kolem kol,
jen srdce mír ten ruší,
a černý kouř, jenž spěchá v dol,
mé slze v lících, mé slze suší.
Však nemusí jich usušit,
necht' v jiné tváře bije.
Kdo v smutku může zazpívat,
ten nezhynul, ten žije!
La forêt est silencieuse alentour,
seul mon cœur dérange cette paix
et la fumée noire qui s’épanche
sèche les larmes sur mes joues.
Mais ces larmes ne doivent pas sécher,
Elles doivent couler sur d’autres joues !
Car celui qui sait chanter sa douleur,
Ne périt pas, il vit !

Discographie :
Lieder = Mélodies pour voix seule et piano / Antonín Dvořák, comp. ; Bernarda Fin, MS ; Roger Vignoles, p.- Harmonia Mundi, 2004

22 juin 2012

Ingmar Bergman et la musique classique : Eyes Wide Blind Test #5

Eyes Wide Blind Test, un quizz portant sur les reprises, emprunts, citations, remix, samples et adaptations, d'un genre musical à l'autre, d'un média à l'autre, d'une langue et d'un continent à l'autre...



La Flûte enchantée (Trollflöjten) (1975) 
 un film d'Ingmar Bergman
adapté de l'opéra de Mozart



Le parcours du réalisateur Ingmar Bergman (1918-2007) révèle une constance surprenante par la fidélité à une troupe d’acteurs : Liv Ullmann, Max von Sydow, Ingrid Thulin, Bibi Andersson, Erland Josephson, un petit cercle de comédiens qui l’accompagnera tout au long d’une carrière longue de près de 50 ans. Ingmar Bergman montre le même profond attachement à la musique classique qui viendra ponctuer de manière quasi-obligée ce théâtre psychologique filmé au plus près des visages.

Ainsi, de Crise (1946) à Sarabande (2003), la musique classique affirme sa présence, tel un ostinato, dans presque tous les films du réalisateur suédois. Parmi les compositeurs, dont les œuvres seront les plus employées, citons par ordre décroissant : Bach, Beethoven, Chopin, J Strauss, Mozart, SchubertSchumann, Wagner, Scarlatti. Mais aussi dans une moindre mesure : BrittenHaendel, Smetana, Mendelssohn, Tchaïkovski, Dvorak, Offenbach, Monteverdi, Vivaldi, Bruckner… et bien d'autres.

Le quizz d’aujourd’hui portera sur 8 extraits de films : 
Alors, quel compositeur ? quelle œuvre ?
Un indice pour vous mettre sur la voie, les oeuvres ont été composées par des musiciens dont  les noms ont été précédemment cités.
La solution du quizz est en bas de page.


1. L'Œil du diable [Djävulens öga] (1960) avec Jarl Kulle et Bibi Andersson



2. Persona (1966) avec Liv Ullmann et Bibi Andersson



3. L'Heure du loup (Vargtimmen) (1968) avec Max von Sydow, Liv Ullmann, Gertrud Fridh, Erland Josephson



4. Cris et chuchotements [Viskningar och rop] (1972) avec Harriet Andersson, Kari Sylwan, Ingrid Thulin, Liv Ullmann, Erland Josephson





5. Sonate d'automne [Höstsonaten] (1978) avec Ingrid Bergman et Liv Ullmann



6. Fanny et Alexandre (Fanny och Alexander) (1982) avec Bertil Guve, Pernilla Allwin, Erland Josephson



7. En présence d'un clown [Larmar och gör sig till] (1997) avec Börje Ahlstedt, Marie Richardson, Erland Josephson



8. Sarabande [Saraband] (2003) avec Liv Ullmann, Erland Josephson





 Solutions
1. L’œil du diable : Domenico Scarlatti, Sonate en Mi majeur, K. 380
2. Persona : Jean-Sébastien Bach, Concerto pour violon No. 2 en Mi, BWV 1042: II. Adagio
3. L'Heure du loup : Jean-Sébastien Bach, Partita n° 3 en La mineur, BWV 827, sarabande
4. Cris et Chuchotements : Frédéric Chopin, Mazurka en La mineur, opus 17 n° 4 / Jean-Sébastien Bach, Suite pour violoncelle n°5 en Do mineur, BWV 1008 : Sarabande
5. Sonate d'automne : Frédéric Chopin, Prélude en La mineur, opus 28 n° 2. Lento
6. Fanny et Alexandre : Benjamin Britten, Suite pour violoncelle n°3, opus 87 : Introduzione. Lento 
7. En présence d'un clown : Franz Schubert, Winterreise op. 89 D911 : n° 24 Der Leiermann
8. Sarabande : Anton Bruckner, Symphonie n° 9 en Ré mineur : II. Scherzo

Sources et références :

21 juin 2012

Entre quatre murs : chanson de la semaine #97

Entre quatre murs [В четырёх стенах] est la première des six mélodies du cycle Sans soleil [Без солнца] composée par Modeste Moussorgski (1839-1881) sur les textes du poète Arseny Golenishchev-Kutuzov (1848–1913). Chant : Vladimir Chibisov.


В четырёх стенах

Комнатка тесная, тихая, милая;
Тень непроглядная, тень безответная;
Дума глубокая, песня унылая;
В бьющемся сердце надежда заветная;

Быстрый полёт за мгновеньем мгновения;
Взор неподвижный на счастье далекое;
Много сомнения, много терпения…
Вот она, ночь моя — ночь одинокая!
Entre quatre murs

Une chambre petite, calme et familière,
Une obscurité insondable, muette,
Des pensées profondes, une chanson triste,
Un espoir précieux dans un coeur qui bat,

Les moments passent et s'envolent rapidement,
Un regard immobile fixe un bonheur lointain,
Beaucoup de doutes, beaucoup de patience.
Telle est ma nuit, ma nuit de solitude .

15 juin 2012

Stanley Kubrick et la musique classique : Eyes Wide Blind Test #4

Eyes Wide Blind Test, un quizz portant sur les reprises, emprunts, remix, samples et adaptations, d'un genre musical à l'autre, d'un média à l'autre, d'une langue et d'un continent à l'autre...


 
Barry Lyndon (1975)


Si l'on devait envisager la carrière cinématographique de Stanley Kubrick sous l'angle musical, il faudrait distinguer deux périodes dans l’œuvre du cinéaste :
  • Une 1ère périodeStanley Kubrick fait appel à des compositeurs pour lui écrire des musiques originales : Gerald Fried : Day of the Fight, Flying Padre (1951), Fear and desire (1953), Le Baiser du tueur (1955), L'Ultime razzia (1956), Les Sentiers de la gloire (1957) ; Alex North : Spartacus (1960) ; Bob Harris et Nelson Riddle : Lolita (1962) ; Laurie Johnson : Docteur Folamour (1964) .
  • Une 2de période réunissant ses 6 derniers long métrages, de 2001, l'Odyssée de l'Espace (1968)  à Eyes Wide Shut (1999), où Stanley Kubrick emprunte des musiques puisées dans différents répertoires : baroque, classique et romantique (Johann Strauss, Beethoven, Haendel, Berlioz), moderne et contemporaine (Richard Strauss, Ligeti, Bartok, Penderecki), mais aussi dans le jazz, le rock (The Rolling Stones, Chris Isaak) et la variété (Gene Kelly, Frank Sinatra).

C'est sur cette 2de période que portera le blind test d'aujourd'hui :
Alors, quel compositeur ? quelle œuvre ?
Quelques indices pour vous mettre sur la voie, il s'agit d'identifier une œuvre anonyme du Moyen-Âge, l'œuvre d'un compositeur d'opéra italien, celle d'un compositeur romantique autrichien, et enfin les œuvres de deux compositeurs de musique contemporaine : l'un d'origine roumano-hongroise était naturalisé autrichien, l'autre était arménien et a travaillé sous l'ère soviétique. Trop facile ! ;-)
La solution du quizz est en bas de page.


1. 2001, l'Odyssée de l'espace [2001: A Space Odyssey] (1968) avec Keir Dullea

2. Orange mécanique [A Clockwork Orange] (1971) avec Malcolm McDowell

3. Barry Lyndon (1975) avec Ryan O'Neal, Marisa Berenson


4. Shining [The Shining] (1980) avec Jack Nicholson et Shelley Duvall


5. Eyes Wide Shut (1999) avec Tom Cruise, Nicole Kidman, Sydney Pollack





Solutions :

1. 2001, l'Odyssée de l'espace : Aram Khatchaturian : adagio du ballet Gayaneh.
2. Orange mécanique : Gioachino Rossini : Ouverture de Guillaume Tell
3. Barry Lyndon : Franz Schubert : Trio pour piano, violon et violoncelle, op.100 en Mi bémol majeur, D.929, 2ème Mouvement
4. Shining : Thème de la séquence Dies iræ [Jour de colère], poème appartenant au corpus grégorien (wikipédia) - version au synthétiseur Moog par Walter Carlos/Wendy Carlos.
5. Eyes Wide Shut : György Ligeti : Musica ricercata, 2nd mouvement


Pour aller plus loin : 

Mediamus : Stanley Kubrick et la musique
Cinezik : La musique dans l’œuvre de Stanley Kubrick : Tradition et modernité : l’intellectualisation de la musique de film, par Damien Deshayes

13 juin 2012

Revue de presse, revue de blogs : du 18 mai au 13 juin 2012


Jean Sébastien Bach
Goldberg Variations, BWV. 988 - Aria (Aaron Dunn


01. Succès du 58e congrès des bibliothécaires salué par Filippetti - Actualitté, 13/06

02. Musique et téléchargement : L’innovation au secours des artistes - Kalydeo, 12/06

03. Facebook remplace Ping, le réseau social d’Apple - IphoneAddict, 12/06

04. Hits Playtime : en avant la musique - Le Monde, 16/06

05.Industrie du disque, la quadrature du pas net - Le Monde, 11/06
Tribune de David El Sayegh, directeur général du Syndicat national de l'Edition Phonographique

06. A quoi ressembleront les bibliothèques du futur ? - Télérama, 11/06

07. Stand Sleeveface au congrès de l'ABF 2012 - Desperate Librarian Housewife, 10/06
Comptes-rendus du congrès de l'ABF 2012 sur le blog.

08. Les pochettes, surprises de Chaumont - Evene, 07/06 

09.YouTube : intégrez de la musique sous droit d'auteur contre de la pub - PC Inpact, 07/06

10. Traitements et mauvais traitements : que vaut la musique que l’on écoute ? - IRMA, 06/06

11. A l'université de Nanterre, la série "The Wire" passée au crible - Le Monde, 05/06

12. Petit tour d'horizon des offres musicales du label PUR - Vialet.org, 04/06

13. Web 2.0 : nouveaux usages, nouveaux droits ? - Paralipomènes, 01/06

14. Beluga voudrait faire du caviar avec les données de Grooveshark - Ecrans, 31/05

15. L’enchanteur Moondog (1916-1999) - La Revue des Ressources, 30/05

16. Samsung lance Music Hub, le service de musique mobile ultime - Euroinvestor, 29/05

17. La mise au point des majors du disque à Aurélie Filippetti - Médias 2.0, 24/05

18. Musique : le dématérialisé progresse plus vite que le physique ne chute - IGeneration, 23/05

19. Hadopi: Le monde du disque ne veut pas renoncer aux sanctions - 20 minutes, 23/05

20. Les nouveaux modes de production des œuvres - MacGeneration, 22/05

21. Interview de Jean-François Zygel - Tutti Frutti, 22/05

22. Musique et technologies numériques - IRMA, 22/05

23. L'audio, prochaine étape du web social ?, Atlantico, 21/05

24. Storytelling 2.0 - Teams, 16/05

25. Google Search est désormais 1000 fois plus intelligent avec Google Knowledge Graph - Le blog des nouvelles technologies, 18/05

26. SMAC (MY BITCH UP) : Les maisons closes du rock ? - Gonzai, 07/05

27. #OpenDataLawnProject - L'onde miroir, 03/04

28. Les marques face à la révolution musicale - By Music, 28/03

Dimanche d'automne : chanson de la semaine #96

Chanson écrite et interprétée par Barbara Carlotti, composée par Barbara Carlotti, Jean-Pierre Petit, Fred Pallem.
Dimanche d'automne figure sur l'album " L'amour, l'argent, le vent " (Atmosphériques, 2012).
http://www.barbaracarlotti.com/

Dimanche d'automne
Hystérie monotone
Insomnie de basse saison
Et toi tu couches avec cette conne
Dimanche d'automne
Le soleil pâle réchauffe à peine
L'histoire s'efface et le temps traîne
Dormir ou perdre la raison
Dimanche d'automne
Building transit sous les flashes blêmes
Des nuits entières sans le son
J'ai dû perdre mon sonotone
Je n'entends plus le téléphone
Ou est-ce parce qu'il n'y a plus personne?

Dimanche d'automne
Ha j'ai jamais tué personne
Je la jetterais bien dans la Seine
Ou graver mon nom sur son front
Manger des fruits de saison
Découper en quartiers cette pomme
Broyer les fruits de la passion
Dimanche d'automne
La chambre verte et les néons
Tu comprends que je dorme à peine
La haine dans mon champ de vision
L'alcool donne des idées bizarres
Rester des années sans se voir
Oublier qu'on a eu un nom

Dimanche d'automne
Hystérie monotone
Insomnie de basse saison
Et toi tu couches avec cette conne

06 juin 2012

Les hits de la Soul Music repris par Claude François : Eyes wide blind test #3

Eyes Wide Blind Test, un quizz portant sur les reprises, emprunts, remix, samples et adaptations, d'un genre musical à l'autre, d'un média à l'autre, d'une langue et d'un continent à l'autre...



"C'est la même chanson"


Après la Seconde Guerre Mondiale, et encore davantage à partir du milieu des années 50,  la jeunesse européenne a la tête tournée vers l'Amérique. Dans une Europe qui se reconstruit avec le soutien du plan Marshall, le rêve américain a tout pour fasciner  :
  • Hollywood et ses stars stylées et souriantes qui chantent, dansent et jouent la comédie en technicolor (Marilyn Monroe, Dean Martin, Rita Hayworth, Frank Sinatra
  • L'Ouest sauvage des westerns avec ses grands espaces, et ses cowboys (John Wayne, Gary Cooper) chantant devant un feu de camp, 
  • Des acteurs jeunes interprétant des rôles de rebelles sans cause, en révolte contre l'autorité scolaire et parentale (James Dean, Marlon Brando, Paul Newman).
La musique afro-américaine, source du rock, de la pop music et du disco
Le rock and roll puise ses racines dans la musique afro-américaine : le blues, le boogie-woogie et le rhythm and blues.  C'est un genre musical  inventé par des chanteurs noirs (Jackie Brenston, Ike Turner, ...) et popularisé auprès d'un large public par des artistes bancs  (Bill Haley, Elvis Presley, Eddie Cochran, ...)
En Angleterre, les Beatles commencent leur carrière notamment avec des reprises de Ray Charles (What'd I Say) et de Barrett Strong (Money, that's what I want), ou encore avec des standards du Gospel (When The Saints Go Marching In). De leur côté, les Rolling Stones qui ont emprunté leur nom a une chanson de Muddy Waters prendront le blues comme source d’inspiration principale. Leur premier album éponyme sorti en 1964 est composé en majeure partie de reprises de blues, de rhythm and blues et rock and roll.
En France, les rockers (Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Dick Rivers) puis les yéyés (Claude FrançoisRichard Anthony, France GallSheilaSylvie Vartan) deviendront les idoles de la jeunesse avec un répertoire constitué des adaptations françaises des derniers succès américains.
Ainsi Claude François enregistra le premier succès de sa carrière en 1962, avec Belles belles belles, une adaptation de Girls Girls Girls (Made to Love) du duo country rock Everly Brothers. Il enchaînera la même année avec Si j'avais un marteau, adaptation de If I Had a Hammer, du chanteur folk Pete Seeger.

Claude François, fan de Soul Music
Comme le cite Vincent Sermet dans son ouvrage consacré à la France qui groove des annnées 1960 à nos jours (1) , Claude François est un fervent admirateur de la musique noire, en particulier la musique Soul. En 1970, il déclare dans une interview à Télé 7 jours : Il y a un style de musique que j'ai toujours aimé et que j'aimerai toujours c'est ce que les Noirs appellent la Soul Music. En France, nous appelons cela tantôt rock, tantôt pop, tantôt rhythm and blues. J'aime la musique rythmée à base de percussions et colorée ensuite par des cuivres. Au delà des modes et des tendances, je reste fidèle à cet amour du swing, à cette atmosphère gaie et enfiévrée qu'on trouve dans les disques de Tamla Motown. Je consacre plusieurs heures par jour à l'écoute de tous les nouveaux disques en provenance d'Angleterre et des Etats Unis.

Motown, une usine à tubes dans la cité de l'automobile
Rappelons que Motown Records est un label créé en 1959 à Detroit (Motown = Motor City, Detroit étant alors la capitale de l'industrie automobile). Son fondateur, Berry Gordy fait de Motown une usine à succès (hit factory) avec des auteurs compositeurs inspirés comme Smokey Robinson, et le trio Holland, Dozier & Holland et des artistes interprètes qui ont marqué l'histoire de la musique : Michael Jackson et les Jackson Five, Diana Ross et les Supremes, The Four Tops, Martha and the Vandellas, Smokey Robinson, Marvin Gaye, Stevie Wonder, The Pointer Sisters, The Temptations.
Claude François puisera plus de 23 fois à cette source miraculeuse, par exemple :

Joe Tex - Show Me (1967)
Claude François - Cherche (version italienne £ Sono qualcuno) (1969)

"Rah ! Ha ! Rah ! Ha ! Voile sur les filles, Barques sur le Nil..." 
Le répertoire de Claude François est beaucoup plus connu en France que celui des artistes de l'écurie Motown. C'est une évidence.
Car, à moins d'avoir été élevé par une famille d'ours au fond d'une grotte périgourdine, ou d'avoir été adopté par une horde de loups dans une forêt profonde du Morvan (ou du Haut-Jura :-)), aucun de nous n'a pu  échapper (certains diront hélas) à l'entreprise d'acculturation cloclodienne mise en oeuvre de manière imparable depuis plusieurs décennies par les radios et les télévisions à heure de grande écoute. Le cinéma, lui aussi, a entretenu le culte (Podium en 2004, Cloclo en 2012).
La diffusion constante et régulière de ces rengaines optimistes, entraînantes et syncopées a fini par faire son chemin au tréfonds de nos cerveaux jusqu'à l’hippocampe, en reprogrammant les réseaux neuronaux des plus rétifs à la variété à paillettes.
Pour cette raison, nous avons choisi de vous présenter les versions originales de ces tubes ainsi que les artistes qui les ont initialement interprétés. Les questions porteront donc sur le titre des adaptations françaises réalisées par Claude François.

Le Quizz en 6 questions : Trouvez le titre français de ces chansons-là ? (solutions en bas de page)

1. Four Tops - It's The Same Old Song (1965)
Chanson écrite par Brian Holland, Lamont Dozier, et Edward Holland, Jr. [label Motown]Four Tops - It's The Same Old Song



2. Four Tops - Reach Out, I'll Be There (1966)
Chanson écrite par Brian Holland, Lamont Dozier, et Edward Holland, Jr. [label Motown]


3. The Spinners - I'll be around (1972)
Chanson écrite par Thom Bell et Phil Hurtt [label Atlantic]


4. Johnny Nash - I Can See Clearly Now (1972)
Chanson écrite par Johnny Nash

5. Frankie Valli and The Four Seasons - December 1963 (Oh What A Night!) (1975)
Chanson écrite par Bob Gaudio et Judy Parker [label Warner]


6. Lamont Dozier - Going To My Roots (1977)
Chanson écrite par Lamont Dozier [label Warner]








Solutions : 

1. Four Tops - It's The Same Old Song : Claude François - C'est la même chanson


2. Four Tops - Reach Out, I'll Be There : Claude François - J'attendrai


3. The Spinners - I'll be around : Claude François - Soudain il ne reste qu'une chanson


4. Johnny Nash - I Can See Clearly Now : Claude François - Toi et le soleil


5. Frankie Valli and The Four Seasons - December 1963 (Oh What A Night!) : Claude François - Cette année là


6. Lamont Dozier - Going To My Roots : Claude François - Alexandrie Alexandra



Sources et références :

04 juin 2012

Liseron et orties : chanson de la semaine #95

Liseron et orties, paroles, musique et chant : Delphine Coutant, extrait de l'album Parades Nuptiales ( Quart de Lune, 2012)
http://www.delphinecoutant.fr/


Interprètes et arrangements : Delphine Coutant (chant, violon), Maude Trutet (chant, harmonium indien), Line Tafomat (chant), Ronan Prual (basse, contrebasse), Christophe Piot (batterie, percussions), Daniel Trutet (violoncelle)
Mise en scène : Hervé Maigret
Réalisation : Denis Rochard

02 juin 2012

D'Anaïs à Zaz : les chanteuses françaises d'aujourd'hui

Zaz et les z'autres
Zaz ne connaît pas seulement un grand succès sur le territoire national (un sondage l'a désignée chanteuse préférée des français en 2010), elle est aussi, après David Guetta, l'artiste française la plus célèbre à l'étranger, avec des records de ventes à l'exportation. Zaz est notamment très connue et appréciée en Hongrie. Lorsque Marianna Zsoldos, bibliothécaire à Eger (Hongrie) nous demanda pour son blog Hangtarnok, un article sur la chanteuse, nous lui avons proposé de lui faire découvrir d'autres chanteuses de la scène française qui méritent aussi les faveurs du public.

voir aussi : 2ème partie : D'Angèle à Hindi Zahra : Chanteuses francophones d'aujourd'hui (2019)

Sondage sur les réseaux sociaux
Pour faire ce travail de repérage de la manière la plus large possible, nous avons posé la question sur Facebook et Twitter :  
Question/sondage : quelle jeune chanteuse française aimeriez-vous faire découvrir à un(e) ami(e) étrang(è)r(e) ? Zaz ? Camille ? Carmen Maria Vega ? L ? Emilie Simon ? Des noms ! :-)
Merci à celles et à ceux qui ont pris le temps de nous répondre. Cela a permis de collecter une grande diversité de références, révélant une nouvelle fois la richesse et l'intérêt du crowdsourcing d'une démarche collaborative.
Voici les chanteuses qui ont été citées : Agnès Bihl, Barbara Carlotti, Berry, Buridane, Camille, Casey, Chimène Badi, Christine and the Queens, Claire Diterzi, Clarika, Daphné, Elisa Jo, Emilie Simon, Emily Loizeau, Françoiz Breut, GieDré, Helluvah, Inna Modja, Izia, Jeanne Cherhal, Joyce Jonathan, Julie Peel, Brigitte, Karimouche, Keren Ann, La Grande Sophie, Laetitia Shériff, Lisa Portelli, Lou, Luce, Mademoiselle K, Madjo, Maissiat, Melissmell, Mell, Mila Auguste, Milkymee, Mina Tindle, Moziimo, Nolween Leroy, Pamela Hute, Olivia Ruiz, Rose, Victoire Oberkampf, Yelle, Yoanna. (Certaines des chanteuses mentionnées ici chantent en anglais, c'est le cas notamment de Milkymee, Pamela Hute, Keren Ann. Nobody's perfect ! :-)).

Playlist video


Nous avons retenu dans cette 1ère sélection 20 chanteuses chantant en français. Oui, ce choix est subjectif  :-).
Parmi elles,
  • certaines sont populaires, d'autres bénéficient d'un succès critique, d'autres sont à peine connues,
  • certaines ont une voix puissance et un jeu de scène exubérant, d'autres ont une voix menue et une pose timide, 
  • certaines chantent la joie de vivre, et rayonnent d'énergie, d'autres murmurent l'amertume et la mélancolie, 
  • certaines sont sophistiquées et fantasques, d'autres directes et provocantes, 
Les multiples facettes d'une chanson française au féminin.



1. Emilie Simon "Désert"
2. L (Raphaële Lannadère) "Château rouge"
3. Jeanne Cherhal "Le petit voisin"
4. Olivia Ruiz "J'traîne des pieds"
5. Zaz "Je veux"
6. Camille "Ta douleur"
7. Claire Diterzi "L'odalisque"
8. Carmen Maria Vega "La Menteuse"
9. Mell "Sans parapluie"
10. Berry "Le bonheur"
11. Anaïs "Danseuse Privée"
12. Barbara Carlotti "L'idéal"
13. Karimouche "P'tit Kawa"
14. La Grande Sophie "Ne m'oublie pas"
15. Lisa Portelli "L'Echelle"
16. Pauline Croze "T'es Beau"
17. Zaza Fournier "Vodka Fraise"
18. Agnès Bihl  "Touches Pas à Mon Corps"
19. Maissiat "Le départ"
20. Yoanna "Elle est Double"

01 juin 2012

7 chanteuses hongroises à découvrir

Vases communicants #2.6

Sur le principe des Vases Communicants, Mediamus et Hangtárnok (le blog du département musique de la bibliothèque Bródy Sándor de la ville d'Eger en Hongrie) s'invitent mutuellement chaque premier vendredi du mois, chacun publiant sur le blog de l'autre.

1. Rúzsa Magdi 

Rúzsa Magdi (de son vrai nom Rúzsa Magdolna) est née en 1985 à Kishegyes en Serbie. Sage-femme et gynécologue de formation, elle a été découverte par le show TV hongrois Megasztár, une version locale d’American Idol. Son talent naturel fit l’unanimité auprès du jury, et elle remporta l’édition 2006.

Elle a sorti son premier album intitulé Ördögi Angyal (littéralement Ange diabolique) sous le nom de Rúzsa Magdi. Le titre de l’album exprime la dualité de son personnage : elle interprète des morceaux de rock endiablé, avec des paroles lyriques chargées d’émotion. La plupart des titres ont été écrits par des auteurs compositeurs hongrois reconnus. Ördögi Angyal fut l’un des albums les plus attendus de l’hiver 2006.

Rúzsa Magdi a remporté le Prix du meilleur artiste découverte lors des Fonogram Hungarian Music Awards en février 2007. Cette récompense lui permit de participer au concours de l’Eurovision, organisé à Helsinki pour représenter la Hongrie. Elle y chanta Unsubstantial Blues, une traduction de son premier single extrait de l’album Ördögi Angyal.

Site : http://www.rmfc.hu

Discographie :
Ördögi angyal (2006)
Iránytű (2008)


2. Veronika Harcsa

Diplômée du Conservatoire de musique Liszt en 2008, Veronika Harcsa forme son premier jazzband en 2005, elle sort un premier album la même année Speak Low constitué de standards de jazz. En 2007, Speak Low sort au Japon, où il reçoit un succès critique, atteignant le top des charts de jazz vocal sur le site Tower Records.

Son deuxième album You Don’t Know It’s You réalisé en 2008 est constitué de ses propres chansons. Il remporte le même succès au Japon. En Hongrie, il devient disque de platine et obtient le prestigieux prix de l’album de jazz hongrois de l’année en 2009 lors de la soirée Fonogram. La chanson Too early extraite de l’album sera la plus jouée sur la radio MP2 en février 2008.

Le 3ème album Red Baggage remporte un succès similaire en Hongrie et au Japon, et sera suivi de 2 tournées de concerts.

Les musiciens avec qui elle joue en quartet sont Attila Blaho (piano), Zoltán Oláh (comtrebasse), Bálint Majtényi (batterie). La formation invite régulièrement le guitariste Bálint Gyémánt.

Le 4ème album du Quartet est sorti en mai 2011, Lámpafény (Lumière de lampe), il s’agit du premier album chanté en hongrois, adaptant des œuvres de poètes hongrois du 20 ème siècle.
Parallèlement à cette formation, elle est membre du groupe de musique électronique d’avant-garde Jip. Leur premier album Enter remporta le prix de l’album alternatif de l’année en 2011 aux Fonogram awards. La vidéo musicale du titre a été réalisée par Pater Sparrow.

Site : http://harcsaveronika.hu

Discographie :
Speak Low (2007)
You Don’t Know It’s You (2008)



3- Ágnes Herczku

Ágnes Herczku est une jeune chanteuse folk qui fait sensation actuellement sur la scène folk revival de Budapest. Sa belle voix et l’authenticité avec laquelle elle présente les traditions vocales du folklore d’Europe Centrale la distingue. C’est également une danseuse professionnelle, membre de la compagnie traditionnelle Honvéd de Budapest. Comme chanteuse, elle a collaboré à de nombreux projets réunissant des artistes folk et world qui ont abouti à plusieurs enregistrements.

Site : http://www.herczkuagnes.hu

Discographie :
Arany és kék szavakkal (2002)
Tüzet viszek (2012)


4. Bea Palya

Née en 1976, Beata Palya a dansé et chanté dans le groupe folklorique de son village depuis son plus jeune âge. A 16 ans, elle chante et danse dans le groupe traditionnel moldave Zurgo. Elle poursuit également l’étude de la culture musicale hongroise, en particulier de la région moldave. Elle étudie à la Faculté des Arts et à la Faculté de Folklore et de l’Ethnologie, et acquière une connaissance de l’histoire de la culture hongroise. Son mémoire traite du rapport entre musique moderne et musique traditionnelle. En parallèle, elle débute une carrière d’artiste dans la troupe Bladder Circus, avec laquelle elle monte des comédies musicales. L’une d’entre elles, The Bitter Lunatics fut jouée en 2000 au festival universitaire Passage à Nancy. En 1997, elle rejoint le groupe Kárpátia (musique traditionelle moldave) en qualité de danseuse et de chanteuse. Depuis 2003, elle enseigne également la danse folklorique aux enfants.

En Août 2000, elle fonde le groupe Folkestra avec András Monori et 5 autres musiciens. En 2001, elle donne plusieurs concerts privés. Elle est invitée au Forum des Voyages à Carqueiranne en France.
Elle rejoint le groupe Sebő, qui est le meilleur ensemble interprétant la tradition des troubadours et de la ballade hongroise. En part en tournée avec l’organiste Laszló Fassang (médaille d’or de l’improvisation, en 2002 au concours d’orgue de Calgary en 2002), avec qui elle présente une forme d’improvisation basée sur des chansons folkloriques.

A côté de son activité consacrée au folklore d’Europe centrale, elle étudie d’autres styles vocaux : celui de la période baroque, ceux de l’Inde et de la Perse, pour lesquels elle entretient beaucoup d’admiration. En hiver 2002, elle reçoit une bourse de 4 mois de l’Institut français de Budapest pour étudier la musique indienne avec Kakoli Sengupta au Patrick Moutal au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Elle est membre  du trio belge Daraduna avec le violonniste Bert van Laethem et l’accordéoniste Gwenaël Micault

Après avoir reçu le prix Artisjus en 2002, elle commença sa carrière officielle en solo en 2003. Sa performance scénique et la personnalité musicale sont particulièrement porteuses d’émotion.

En 2006, elle réalise la bande originale de Transylvania de Tony Gatlif et fait même plusieurs apparitions dans le film.

En 2010, à l’invitation de István Márta, Bea Palya fut l’invitée d’honneur du plus grand festival folk hongrois The Valley of Arts. L’événement fut réédité en 2011.

Des derniers temps, Bea Palya s’est engagée dans la voie d’une recherche intérieure. Elle s’intéresse au Yoga, au Mexique, à l’improvisation théâtrale…

Site : http://www.palyabea.hu

Discographie :
Ágról-ágra (2003)
Adieu les complexes (2008)


5.  Ági Szalóki

Depuis la sortie de son premier album solo Téli- nyári laboda en 2004, Ági Szalóki et son groupe interprètent des chansons traditionnelles du bassin des Carpates dans un style original.
En 2005, elle a réalisé Lament un album teinté de jazz intimiste salué par le public et par la critique, et qui a reçu le prix des labels hongrois. Elle continue sur la voie du succès en 2006 avec son 3ème album Cipity Lőrinc.

Ági chante des chansons tziganes et des textes de poètes du XXe siècles mis en musique sur des mélodies traditionnelles. La plupart de ces chansons viennent de Transylvanie, de Gyimes, et de Moldavie, qui constituent les plus intéressants et les plus authentiques conservatoires de la culture hongroise.
Ces chansons parlent d’amour et de deuil, de joie et de peine, de bonheur et de ressentiment, il s’agit d’un patrimoine de tradition orale transmis de génération en génération. Les arrangements cependant sont modernes, Ági et les musiciens qui l’accompagnent possèdent une formation classique, ils sont ouverts aux influences contemporaines et n’ont pas peur de prendre des risques. Les paroles sont retravaillées pour s’adresser au public du 21ème siècle. Les musiciens s’approprient la tradition en expérimentant librement. Le chant d’Ági vient du cœur, son chant est empreint d’une grande dignité et d’une grande sensibilité.

Site : http://szalokiagi.hu

Discographie :
Hallgató (2005)
Cipity Lőrinc (2006)




6. Bori Péterfy

Péterfy Bori est une célèbre chanteuse et actrice hongroise, la star la plus glamour de la scène underground hongroise. Elle a commencé sa carrière dans la pop music avec le groupe Amorf Ördögök formé en 2000. Un phénomène unique qui s’est fait remarqué par son approche DIY et son style pop gadget bricolé.Après la séparation de Amorf, Péterfy Bori & Love Band va encore plus loin en développant un style « bigger than life » mariant le lyrisme extravagant de la diva avec l’énergie et l’intensité de la musique punk rock.

Site : http://peterfybori.hu

Discographie:
Péterfy Bori & Love Band (2007)
Péterfy Bori & Love Band 2 (2009)




7. Ágnes Vanilla

Ágnes Vanilla (de son vrai nom Ágnes Frenyó) est une chanteuse pop, auteur-compositeur, productrice, fondatrice de l’édition musicale Culturmission, member du József Attila club et étudiante en théologie. Elle est née en 1977, elle écrivit ses premiers poèmes à 11 ans, elle écrit et compose ses chansons depuis l’âge de 15 ans. Elle a commencé à se produire en 1997.

Site : http://www.agnesmusic.hu

Discographie :
József Attila (2005)
Titkaid (2008)