Esfandyar Monfaredzadeh - Shahyar Ghanbari - Farhad sur la pochette de Jome
Farhad Mehrad (persan : فرهاد مهراد), simplement appelé Farhad est l'un des chanteurs iraniens les plus populaires de ces dernières décennies.
Né en 1946 à Téhéran, il meurt à Paris en 2002 des suites d'une hépatite C. Auteur-compositeur, il interprétait aussi bien des chansons à texte en s'accompagnant au piano et à la guitare que des succès pop-rock anglo-saxons des années 60 et 70, des Beatles (Let It Be, Yesterday), de Ray Charles et de Leonard Cohen. Militant de la Révolution iranienne en 1978, il sera contraint au silence pendant 15 années par le gouvernement islamique qui redoutait sa popularité.
Ce n'est qu'en 1993, qu'il put à nouveau sortir un album Khab Dar Bidari (Dormir tout éveillé) avec lequel il renoue avec un immense succès populaire.
Jome [Les vendredis] (ca. 1973), sa chanson la plus connue, fait référence au spleen accompagnant le jour de repos hebdomadaire en Iran. Une chanson bien plombante, à l’instar de nos classiques "Je hais les dimanches", écrite par Charles Aznavour et interprétée par Edith Piaf et Juliette Gréco ou "Le Dimanche à Orly" de Gilbert Bécaud.
Merci à Neda Howaizi (artiste peintre) pour sa participation à la traduction :
جمعه
توی قاب خیس این پنجرهها
عکسی از جمعهی غمگین میبینم
چه سیاهه به تنش رخت عزا
تو چشاش ابرای سنگین میبینم
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
نفسم در نمیآد، جمعهها سر نمیآد
کاش میبستم چشامو، این ازم بر نمیآد
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
عمر جمعه به هزار سال میرسه
جمعهها غم دیگه بیداد میکنه
آدم از دست خودش خسته میشه
با لبای بسته فریاد میکنه
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
جمعه وقت رفتنه, موسم دلکندنه
خنجر از پشت میزنه, اون که همراه منه
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
توی قاب خیس این پنجرهها
عکسی از جمعهی غمگین میبینم
چه سیاهه به تنش رخت عزا
تو چشاش ابرای سنگین میبینم
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
نفسم در نمیآد، جمعهها سر نمیآد
کاش میبستم چشامو، این ازم بر نمیآد
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
عمر جمعه به هزار سال میرسه
جمعهها غم دیگه بیداد میکنه
آدم از دست خودش خسته میشه
با لبای بسته فریاد میکنه
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
جمعه وقت رفتنه, موسم دلکندنه
خنجر از پشت میزنه, اون که همراه منه
داره از ابر سیا خون میچکه
جمعهها خون جای بارون میچکه
Les vendredis
Dans le cadre des fenêtres mouillées
Je vois la photo d’un certain vendredi triste
Comme il est noir le vêtement de deuil sur son corps
Je vois des nuages lourds dans ses yeux
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
Le souffle de la vie n’arrive pas à sortir de moi, ces vendredi n’en finissent pas
Si seulement je pouvais fermer les yeux mais je n’y arrive pas !
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
L’âge du vendredi est vieux de mille ans
Le chagrin est accablant ces vendredis
L’homme se fatigue de lui-même
et c’est avec les lèvres scellées qu’il crie
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
Le vendredi c’est le moment de partir, c'est le temps de l'abandon
Il me poignarde dans le dos celui qui m’accompagne
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
Dans le cadre des fenêtres mouillées
Je vois la photo d’un certain vendredi triste
Comme il est noir le vêtement de deuil sur son corps
Je vois des nuages lourds dans ses yeux
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
Le souffle de la vie n’arrive pas à sortir de moi, ces vendredi n’en finissent pas
Si seulement je pouvais fermer les yeux mais je n’y arrive pas !
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
L’âge du vendredi est vieux de mille ans
Le chagrin est accablant ces vendredis
L’homme se fatigue de lui-même
et c’est avec les lèvres scellées qu’il crie
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
Le vendredi c’est le moment de partir, c'est le temps de l'abandon
Il me poignarde dans le dos celui qui m’accompagne
Il coule du sang de ces nuages noirs
les vendredis, il coule du sang au lieu de la pluie
Farahd Mehrad - Wikipédia : en français - en anglais - en persan