"Specifically, it's going to be a pan-rhythmic, pan-tonal age. I think that jazz will by-pass atonality because jazz actually roots in folk music, and folk music is scale-based music; and atonality negates the scale. I think that jazz will be intensely chromatic; but you can be chromatic and not be atonal."
Précisément, il va s'ouvrir une ère panrythmique, et pantonale car le jazz est fondamentalement enraciné dans la musique de tradition populaire, et la musique de tradition populaire est basée sur l'échelle musicale ; et l'atonalité rejette cette échelle. Je pense que le jazz sera extrêmement chromatique ; car le chromatisme n'est pas synonyme d'atonalité.
George Russell, traduction des notes sur la pochette originale du disque Jazz in the space age, 1960
Précisément, il va s'ouvrir une ère panrythmique, et pantonale car le jazz est fondamentalement enraciné dans la musique de tradition populaire, et la musique de tradition populaire est basée sur l'échelle musicale ; et l'atonalité rejette cette échelle. Je pense que le jazz sera extrêmement chromatique ; car le chromatisme n'est pas synonyme d'atonalité.
George Russell, traduction des notes sur la pochette originale du disque Jazz in the space age, 1960
George Russell était un compositeur, pianiste, percussioniste, chef d'orchestre et théoricien du jazz américain né le 23 juin 1923 et décédé cet été, le 27 juillet 2009.
Auteur d'un ouvrage de théorie musicale Le Concept chromatique lydien d'organisation tonale (1953), il est considéré comme d'un des pionniers du jazz modal (une manière de jouer sur des modes, plutôt que sur des accords). Cette méthode de composition et d'improvisation influença profondément le pianiste Bill Evans et le trompettiste Miles Davis qui en 1959 enregistrera Kind of blue, l'un des disques les plus célèbres et représentatifs du genre.
George Russell débuta sa carrière comme batteur dans l'orchestre Benny Carter. Il arrive à New York au début des années 40 où il côtoie Gil Evans, Miles Davis, Charlie Parker, Gerry Mulligan et John Lewis.
Dans son autobiographie, Miles Davis donne avec des mots simples une des définitions les plus claires du jazz modal :
« La musique modale, c'est sept notes à partir de chaque gamme, chaque note. Une gamme par note, une mineure. Le compositeur-arrangeur George Russel avait coutume de dire qu'en musique modale le do se trouve où le fa devrait être. Que tout le piano commence à fa. Ce que j'avais appris, c'était que quand on jouait en modal on pouvait continuer à l'infini. Inutile de se soucier des grilles ou des trucs comme ça. On peut tirer davantage de la ligne musicale. Quand on travaille de façon modale, le défi, c'est de voir quelle inventivité on peut avoir alors sur le plan mélodique. Ce n'est pas comme quand on s'appuie sur des accords, quand on sait, au bout de trente-deux mesures, que les accords sont terminés, qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'à se répéter avec des variantes. Je m'écartais de ce système, j'allais vers des approches plus mélodiques et l'approche modale me semblait plus riche de possibilités. »
Miles Davis, Quincy Troupe, Miles : L'autobiographie, Pierre-Jean Crittin, préface, Christian Gauffre, trad., Infolio, 2007, p. 240-241
Auteur d'un ouvrage de théorie musicale Le Concept chromatique lydien d'organisation tonale (1953), il est considéré comme d'un des pionniers du jazz modal (une manière de jouer sur des modes, plutôt que sur des accords). Cette méthode de composition et d'improvisation influença profondément le pianiste Bill Evans et le trompettiste Miles Davis qui en 1959 enregistrera Kind of blue, l'un des disques les plus célèbres et représentatifs du genre.
George Russell débuta sa carrière comme batteur dans l'orchestre Benny Carter. Il arrive à New York au début des années 40 où il côtoie Gil Evans, Miles Davis, Charlie Parker, Gerry Mulligan et John Lewis.
Dans son autobiographie, Miles Davis donne avec des mots simples une des définitions les plus claires du jazz modal :
« La musique modale, c'est sept notes à partir de chaque gamme, chaque note. Une gamme par note, une mineure. Le compositeur-arrangeur George Russel avait coutume de dire qu'en musique modale le do se trouve où le fa devrait être. Que tout le piano commence à fa. Ce que j'avais appris, c'était que quand on jouait en modal on pouvait continuer à l'infini. Inutile de se soucier des grilles ou des trucs comme ça. On peut tirer davantage de la ligne musicale. Quand on travaille de façon modale, le défi, c'est de voir quelle inventivité on peut avoir alors sur le plan mélodique. Ce n'est pas comme quand on s'appuie sur des accords, quand on sait, au bout de trente-deux mesures, que les accords sont terminés, qu'il n'y a rien d'autre à faire qu'à se répéter avec des variantes. Je m'écartais de ce système, j'allais vers des approches plus mélodiques et l'approche modale me semblait plus riche de possibilités. »
Miles Davis, Quincy Troupe, Miles : L'autobiographie, Pierre-Jean Crittin, préface, Christian Gauffre, trad., Infolio, 2007, p. 240-241
En 1958, dans un show TV intitulé "The Subject is Jazz" l'écrivain et critique Gilbert Seldes interroge George Russell qui explique sa conception sur jazz et sa nouvelle façon de composer.
Avec Bill Evans, piano ; Art Farmer, trompette ; Jimmy Cleveland, trombone ; Gene Quill, saxophone alto ; Ed Thigpen, batterie.
CD disponibles à la Médiathèque de Dole :
Jazz in the Space Age / George Russell and his orchestra ; featuring Bil Evans at piano. - Decca Records : Universal Music Compagny, 1960
Musiciens : George Russell: compositeur, arrangeur, direction ; Ernie Royal, Al Kiger, Marky Markowitz : trompette ; Frank Rehak, David Baker, Bob Brookmeyer: trombone ; Jimmy Buffington: cor français ; Hal McKusick: saxophone alto ; Dave Young: saxophone ténor ; Sol Schlinger: saxophone baritone ; Bill Evans, Paul Bley: piano ; Barry Galbraith, Howard Collins: guitare ; Milt Hinton: contrebasse ; Don Lamond, Charlie Persip: batterie
Titres : 1. Chromatic Universe, Part 1 , 2. Dimensions, 3. Chromatic Universe, Part 2, 4. The Lydiot, 5. Waltz from Outer Space, 6. Chromatic Universe, Part 3
At the Five Spot / George Russell Sextet. - Decca Records, 1960
Musiciens : George Russell: piano, arrangeur, direction ; Al Kiger: trompette ; David Baker: trombone ; Dave Young: saxophone ténor ; Chuck Israels: contrebasse ; Joe Hunt: batterie
Titres : 1. Sippin' at Bells, 2. Dance Class, 3. Swingdom Come, 4. 121 Bank Street, 5. Beast Blues, 6. Moment's Notice
Revue de presse :
George Russell, compositeur de jazz, Le Monde
Décès de George Russell, Qobuz
Mort du jazzman George Russell, à 86 ans, Culturopoing
George Russell est mort, CitizenJazz