05 juillet 2010

La ballade de la vie agréable : chanson de la semaine #35

La ballade de la vie agréable (1931) chantée par Albert Préjean, musique de Kurt Weill, paroles de André Mauprey, adaptation française d'après le texte de Bertold Brecht Ballade von dem angenehmen Leben, tirée de L'opéra de Quat'sous (Dreigroschenoper).
Le réalisateur Georg Wilhelm Pabst porta la pièce de théâtre musical à l'écran en 1931 dans deux versions distinctes, l'une allemande, l'autre française avec deux distributions acteurs. Dans la version française, c'est Albert Préjean qui interprétait le rôle de Mackie le Surineur.




Sur les grands hommes on conte des blagues pures
On dit qu'y n'parlent que de littérature
Dans des greniers remplis de rats immondes
Tout ça c'est des bobards pour duper l'monde

On bourre le crâne au pauvre couillon
Moi j'en ai marre de vivre sans pognon
Tous les oiseaux d'ici en Babylone
Ne trouveraient pas cette pâture bonne

Vous pouvez m'croire, ne vous en déplaise
Mais il n'est trésor que de vivre à son aise
On nous cite les coureurs à l'aventure
Qui pour la vertu se font la vie dure
Pour l'idéal ils souffrent le martyre
Afin qu'leur concierge ait des trucs à lire

On s'les r'présente se couchant le soir
Avec leur femme qui est un vrai repoussoir
Et dont l'ambition tout juste ose prétendre
A vivre avec cinq mille francs par an

Quels pauvres bougres, ne vous en déplaise
Il n'est trésor que de vivre à son aise




sources : paroles Abazada.com, sur Albert Préjean unedap.org, sur la pièce Wikipédia, sur le film de Pabst Wikipédia