18 mai 2012

Der Wanderer : chanson de la semaine #92

Der Wanderer (D.493) [Le voyageur, le vagabond] est le nom d'un lied composé par Franz Schubert en 1816. Le texte est emprunté au poète Georg Philipp Schmidt von Lübeck. Schubert écrivit un autre lied intitulé "Der Wanderer" qui porte le numéro D.649.

Der Wanderer est interprété par le grand baryton allemand Dietrich Fischer-Dieskau, mort ce 18 mai 2012, à qui nous souhaitions rendre ici un modeste hommage.


Ich komme vom Gebirge her,
Es dampft das Tal, es braust das Meer.
Ich wandle still, bin wenig froh,
Und immer fragt der Seufzer, wo?

Die Sonne dünkt mich hier so kalt,
Die Blüte welk, das Leben alt,
Und was sie reden, leerer Schall;
Ich bin ein Fremdling überall.

Wo bist du, mein geliebtes Land?
Gesucht, geahnt, und nie gekannt!
Das Land, das Land so hoffnungsgrün,
Das Land, wo meine Rosen blühn.

Wo meine Freunde wandelnd gehen,
Wo meine Toten auferstehen,
Das Land, das meine Sprache spricht,
O Land, wo bist du?...

Ich wandle still, bin wenig froh,
Und immer fragt der Seufzer, wo?
Im Geisterhauch tönt's mir zurück:
"Dort, wo du nicht bist, dort ist das Glück."
Je viens de la montagne
La vallée fume, la mer rugit.
Je marche en silence, sans joie,
Et toujours en soupirant, me demande : Où ?

Le soleil me semble si froid ici,
La fleur fanée, la vie révolue,
Et ce qu’ils disent sonnent vide;
Je suis un étranger partout.

Où es-tu mon pays bien-aimé ?
Je t’ai cherché, rêvé, mais ne t’ai jamais connu !
Le pays, le pays vert de l’espoir,
Le pays, où fleurissent les roses.

Là où mes amis vont se promener,
Là où mes morts ressuscitent,
Le pays où l'on parle ma langue,
Ô pays, où es-tu ?

Je marche en silence, sans joie,
Et toujours en soupirant, me demande : Où ?
Dans un murmure, un esprit me répond :
« Là où tu n’es pas, là est le bonheur. »

Sources et références dans Wikipédia :
Franz Schubert - Dietrich Fischer-Dieskau - Georg Philipp Schmidt von Lübeck