27 décembre 2007
Mediamus vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année et une excellente année 2008
http://www.j-star.tw/
China Dolls : "happy new year"
http://all.aboutchinadolls.com/
Imeem, réseau social musical obtient l'accord de quatre majors du disque
Son modèle économique ? D'abord la publicité (plutôt intrusive) mais aussi l'affiliation (le téléchargement payant est proposé avec des liens vers ITunes et Amazon). A l'instar de Deezer, Imeem à l'insue de plusieurs négociations a obtenu l'accord des majors pour la diffusion en ligne leurs catalogues. Ont signé : Sony/BMG, EMI, Vivendi Universal.
Pour écouter de la musique sur Imeem sans restriction, une inscription préalable est requise. Sinon le site ne propose qu'un extrait du titre limité à 30 secondes.
Commentaires et analyses de la presse et des blogs : Ratiatum, TechCrunch, Challenges
http://www.imeem.com/
Le titre (Yègellé tezeta / Mulatu Astaqé) proposé en exemple se trouve sur la compilation : Ethiopiques, 4. ethio jazz & musique instrumentale 1969-1974, Buda Musique.
Crossing the bridge : the sound of Istanbul : DVD de la semaine
Le DVD contient un entretien avec le réalisateur.
"Crossing the bridge : the sound of Istanbul" un film de Fatih Akin, avec Alexander Hacke, MK2, 2006. - 1 DVD vidéo (fiche Allociné)
disponible à la Médiathèque de Dole
26 décembre 2007
Good copy bad copy : vidéo de la semaine #30
http://video.google.fr/videoplay?docid=-4323661317653995812
Imaging the voices of the past : using physics to restore early sound recordings
Carl Haber et ses collègues physiciens ont développé un procédé permettant de numériser des enregistrements datant de plus d’un siècle qui étaient jusqu'alors considérés comme injouables. Ainsi certains enregistrements de musique et de textes parlés appartenant aux collections de la Bibliothèque du Congrès de Washington sont ramenés à la vie. Cette conférence, donnée en février 2005, permet de découvrir comment la recherche scientifique fondamentale réalisée au Lawrence Berkeley National Laboratory (LBNL) a des applications dans d’autres domaines de la science et la culture.
La conférence "Imaging the Voices of the Past : Using Physics to Restore Early Sound Recordings"peut être visionnée et téléchargée sur Google video.
Carl Haber est également l'auteur d'une présentation "Using Optical Metrology to Restore Sound Recordings" disponible en pdf (14,5 Mo, 62 p)
25 décembre 2007
Ladislas Starewitch : "Le Noël des insectes" (1911)
Sur Ladislas Starewitch (1882-1965) :
http://pagesperso-orange.fr/ls/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ladislas_Starevitch
Films disponibles à la médiathèque de Dole :
Les contes de l'horloge magique (1928)
Le roman de Renard (1929-1930)
Le monde magique de Ladislas Starewitch (contient : Le rat des villes et le rat des champs (1926), Le lion devenu vieux (1932), Fétiche mascotte (1933), Fleur de fougère (1949)
20 décembre 2007
Fellini Roma : Le défilé de mode de l'Eglise catholique romaine
Films de Fellini disponibles (en DVD et VHS) à la médiathèque de Dole :
Le Cheik blanc (Lo Sceicco bianco)(1952)
Les Vitelloni (I Vitelloni) (1953)
La Strada (1954)
La Dolce vita (1960)
Huit et demi (Otto e mezzo) (1963)
Juliette des esprits (Giulietta degli spiriti) (1965)
Satyricon (1969)
Fellini Roma (Roma) (1972)
Amarcord (1973)
La Cité des femmes (La Città delle donne) (1980)
Intervista (1987)
Disque : Musiques de films de Federico Fellini, Cascavelle, 2001
Contient : Amarcord ; Roma ; La Strada ; Otto e mezzo (8 1/2)
Partition : The best of Nino Rota, Carish, 1998
Contient : Amarcord ; I Clowns ; Il Bidone ; La Dolce Vita ; La Passerella Di Addio (Otto E Mezzo) ; L'amore Di Rocco (Rocco E I Suoi Fratelli) ; Mia Malinconia (Amarcord) ; Pin Penin (Il Casanova) ; Risatine Maliziose (Prova D'orchestra) ; Valzer Del Commiato (Il Gattopardo) ; Parla piu piano ; Rosa aurata ; Ub eroe dei nostri tempi.
http://www.federico-fellini.net/
http://www.ninorota.com/
19 décembre 2007
Genealogy of Pop/Rock Music : cartographie de la musique #5
Plus de 700 artistes et 30 styles de musique sont ainsi répertoriés sur une période courant de 1955 à 1978 selon un parcours chronologique de gauche à droite. Pour chaque interprète, le temps pendant lequel il a rencontré un succès important est indiqué. Le chevauchement des strates permet de comparer la longévité et de l'influence de plusieurs artistes au cours d’une même période. La naissance et la généalogie de chaque style musical est représenté, avec une estimation de la part de marché qu’il occupe dans le total des ventes de disques. Le poster aux dimensions (36x20 pouces, soit 90x50 cm) est proposé à la vente sur le site. On peut également se promener sur la carte du site grâce à un zoom et faisant glisser l'image.
http://www.historyshots.com/rockmusic/
Cette généalogie de la musique pop-rock est référencée dans l’ouvrage de Edward Tufte, intitulé" Visual Explanations: Images and Quantities, Evidence and Narrative", Graphics Press, 1997.
http://www.edwardtufte.com/tufte/books_visex
The Nightmare Before Christmas
What's this?
Le film en DVD et la version française de la bande originale du film en CD sont disponibles à la Médiathèque de Dole.
18 décembre 2007
Graph theory : cartographie de la musique #4
Jason Freeman : conception, composition, programmation
Patricia Reed : design
Maja Cerar : violon
http://turbulence.org/Works/graphtheory/
17 décembre 2007
David Weinberger : "Everything is Miscellaneous" : vidéo de la semaine #29
David Weinberger traite de la crise des modes traditionnels de classement.
Il explique comment les méthodes de classement opérantes pour des objets physiques, échoppent lorsqu’il s’agit plutôt de ranger les choses dans plusieurs catégories à la fois et de les rechercher par différents chemins. Il ne s’agit pas ici d’une approche austère de la taxonomie, mais au contraire, d’une conférence vivante et pleine d’humour par un écrivain, co-auteur du cluetrain manifesto [manifeste des évidences] et également auteur pour Woody Allen à la fin des années 70 et au début des années 80.
David Weinberger "Everything is Miscellaneous" (10 mai 2007)
(vidéo disponible également en téléchargement sur Google vidéo)
Taxonomie (ou Taxinomie) : La taxonomie est la science qui a pour objet de décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités appelées taxons (familles, genres, espèces, etc.) afin de pouvoir les nommer et les classer. C'est aussi la science des lois et règles qui déterminent l'établissement des méthodes et systèmes de classement (systématique). (wikipédia)
Miscellaneous :
1. Made up of a variety of parts or ingredients.
2. Having a variety of characteristics, abilities, or appearances.
3. Concerned with diverse subjects or aspects.
Adjectif que l'on peut traduire par : mélangé, divers, différent, hétérogène
En français, on emploie parfois le substantif Miscellanées : n. m. pl., (miscellanea : choses mêlées, miscere : mêler) Recueil de différents ouvrages de science, de littérature, qui n'ont quelquefois aucun rapport entre eux. Cet auteur a donné d'excellents miscellanées. On dit plus ordinairement, Mélanges. On dit aussi quelquefois, Miscellanea. (d'après le dict. de l'Acad. française, 2ème éd., 1878) (source)
15 décembre 2007
John Zorn, Woody Allen, Ennio Morricone... et le clan des Siciliens
L'extrait : la scène finale du film "What's up tiger Lily?" (1966) de et avec Woody Allen (et China Lee) remixé avec la reprise par John Zorn du thème du film d'Henri Verneuil "Le clan des Siciliens" (1969) composé par Ennio Morricone.
The Big Gundown: John Zorn Plays the Music of Ennio Morricone, Warner, 1986
Titres : 1. Big Gundown ; 2. Peur Sur la Ville ; 3. Poverty [Once Upon a Time in America] ; 4. Milano Odeo ; 5. Erotico (The Burglars); 6. Battle of Algiers ; 7. Giu la Testa [Duck You Sucker!] ; 8. Metamorfosi [LA Classe Operaia VA in Paradiso]
9. Tre Nel 5000 ; 10. Once Upon a Time in the West ; 11. Sicilian Clan ; 12. Macchie Solari ; 13. Ballad of Hank McCain [Vocal Version] ; 14. Svegliatti and Uccidi ; 15. Chi Mai ; 16. Ballad of Hank McCain
Deux articles sur ce grand album : guts of darkness, chronicart
http://fr.wikipedia.org/wiki/John_Zorn
http://www.myspace.com/johnzorn
http://www.lastfm.fr/music/John+Zorn
14 décembre 2007
Philippe Clay (1927-2007)
Disponible à la médiathèque de Dole :
Philippe Clay : "50 ans de carrière", Rym Musique : Universal, 1999 (2 CD)
Titres : Quand tu choisis le music-hall ; C´est un 78 tours ; Place Blanche ; Le funambule ; Mucho mucho ; Si vous m´aviez connu ; Nous avons toujours habité cette maison ; Vous et tu ; Mes universités ; La quarantaine ; Au volant de ma valse ; Soldat inconnu ; Moi j´fais mon rond ; Good morning, mister Satan ; Chanson pour tézigue ; Festival d´Aubervilliers ; Cigarettes, whisky et p´tites pépées ; La gambille ; Sidi Bel Abès ; On n´est pas là pour se faire engueuler ; Le noyé assassiné ; Le danseur de charleston ; La gamberge ; Les voyous ; La java de La Varenne ; Bleu, blanc, rouge ; Julie la rousse ; Les brigades du Tigre* ; Les juifs (C´est pas qu´on n´les aime pas) ; Je suis sous ; Qui c´est-y ? ; Gladys ; À perpète ; Dis, ma femme ; La tasse de thé ; La sentinelle ; Qui vous a dit madame ? ; Manger porteur ; Joseph ; Morose ; Hello Dolly ; Les camions ; Gégène ; La rue Watt ; La valse jaune ; Lily taches de rousseur ; L´illusionniste ; La goualante du pauvre Jean ; L´enterrement de Madeleine ; Faibles yeux et dur d´oreilles.
Site : http://users.skynet.be/fabicore/philippe_clay.htm
iOrpheus : un opéra numérique : vidéo de la semaine #29
iOrpheus
http://www.iorpheus.com/
Ce film a illustré la conférence intitulée "Music 2.0: a framework to examine next-generation digital arts environments" [Musique 2.0 : un cadre pour examiner la prochaine génération des environnements des arts numériques] donnée par le Professeur Paul Draper, titulaire de la Chaire d'Arts Digitaux à l'Université Griffith et le Professeur Bill Duckworth, de l'Université Bucknell en Pennsylvanie et Nora Farrell, Virtual Instruments LLC. (vidéo)
source : http://www29.griffith.edu.au/radioimersd/static_html/draper_cw07.html
disponible également sur google video : http://video.google.fr/videoplay?docid=-4152890148168554487
13 décembre 2007
MusicRainbow : cartographie de la musique #3
MusicRainbow est une interface visuelle développée par un institut de recherche japonais (AIST) et dédiée à la découverte d'artistes où les couleurs symbolisent différents types de musique. L'approche de MusicRainbow est basée sur l'analyse musicale permettant de calculer les rapports de similarité entre les artistes. Les artistes similaires sont placés sur la carte à proximité les uns des autres sur un arc-en-ciel circulaire. Le système utilise un algorithme dit du "voyageur de commerce". Des mots-clés descriptifs balisent les différentes régions de l'arc-en-ciel. Ces mots sont automatiquement extraits des pages Web mentionnant les artistes. Les auteurs ont eu recours à différents lexiques pour les différents niveaux hiérarchiques et heuristiques pour sélectionner les mots-clés descriptifs. La démonstration vidéo proposée (en plusieurs formats) est fondée sur une collection contenant 558 artistes. Dans cette même démo, on peut voir comment l'utilisateur contrôle l'interface de MusicRainbow avec un bouton qui peut être tourné pour choisir un artiste et poussé pour écouter la musique de l'artiste sélectionné.
Traduction approximative du texte figurant sur la vidéo :
"La démonstration est basée sur une collection de 558 artistes.
Les artistes sont projetés sur un cercle. Les artistes dont la musique est similaire sont placés à proximité les uns des autres. Cette similarité est calculés par l’analyse des contenus audio des chansons. L’algorithme utilisé pour établir la carte des artistes est celui dit du « problème du voyageur de commerce » [Travelling Salesman problem]
Les couleurs symbolisent différents styles de musique : soul, house, electronique, classique, pop, jazz, rock, piano, guitar, orchestre, club, trance, quartet, alternative, chanteuse, blues, etc.
Des mots décrivent également différentes régions de l’arc-en-ciel.
Ces mots sont automatiquement extraits des pages web des artistes mentionnés.
Le côté droit montre un agrandissement.
Les artistes les plus connus apparaissent en blanc.
Une boîte de message en bas à droite résume les caractéristiques de chaque artiste : exemple : Tom Waits : chant, variations, homme, piano, rock.
Recherche par l’utilisateur : tourner le bouton pour sélectionner un artiste. Appuyer sur le bouton pour écouter les artistes sélectionnés (exemple : Thievery Corporation : « If takes a thief » (homme, electronique, lounge, duo)
Pour plus de détails voir :
Elias Pampalk & Masataka Goto : "MusicRainbow : a new user interface to discover artists using audio-based similarity and web-based labeling", in the Proceedings of the ISMIR International Conference on Music information Retrieval, 2006.
Developed at the National Institute of Advanced Industrial Science and Technology (AIST) as part of the CrestMuse project.
Built with Processing (processing.org) by Elias Pampalk."
12 décembre 2007
LivePlasma : cartographie de la musique #2
Liveplasma affiche les résultats d’une recherche sur un artiste/groupe, ou un film/réalisateur/acteur sous forme d'une carte avec des liens et des regroupements par similarité. "Les données sont regroupées par affinités de style, de genre, d’époque". Le site est affilié à la librairie en ligne Amazon dont il utilise l'API (Interface de programmation). Lorsqu’un terme de recherche est soumis (exemple le groupe Mars Volta), il est représenté au milieu d'autres artistes qui lui sont plus ou moins proches. Les artistes environnants sont regroupés par style. Mars Volta est ainsi entouré de plusieurs "galaxies" : néo-métal (Korn, Deftones, Linkin Park), grunge (Soundgarden, Pearl Jam, Foo Fighters, Audioslave, etc.), pop rock (The White Stripes, Interpol, Yeah Yeah Yeah). Plus la similarité est importante, plus proches sont les autres noms de la cible (ici At The Drive-In, Sparta). La carte est interactive, l’utilisateur peut la faire défiler sur les côtés, ou encore l'agrandir ou l'élargir en zoomant. Un tel système est conçu pour découvrir de nouveaux artistes et de nouveaux films.
The world of music : cartographie de la musique #1
Ces données ont d'abord été rassemblées à partir des notations effectuées par les utilisateurs de Yahoo! Music service sur une période d’un mois. Le relevé complet de ces données s’élevait d’abord à 250 millions de notations portant sur 100 000 artistes et réalisées par 4 millions d'utilisateurs. Les notes furent ensuite étalonnées sur une échelle de préférence de 1 (n’aime pas du tout) à 100 (n'aime beaucoup). Les données furent traitées à nouveau en éliminant tous les résultats inférieurs à 75 et en ne prenant en compte que les utilisateurs et les artistes ayant réalisé ou fait l’objet d’au moins 100 évaluations. Après cet écrémage, le nouveau corpus de données contenait 9276 artistes évalués par 150 000 utilisateurs pour un total de 2,5 millions de notations.
The World of Music n’est actuellement pas consultable en ligne. Il est possible cependant de consulter des documents de présentation. On aperçoit assez clairement les motivations d'une telle étude qui permet d'établir la liste des artistes les plus populaires (voir l'image ci-dessous "PageRank Yahoo! Launch Top 40!") . Chris Anderson dans sa théorie de la longue traîne appellerait celà la tête de la comète (best bets), en effet à peine 10 % des artistes apparaîssent dans la sélection finale.
Documents complémentaires :
The World of Music: SDP layout of high dimensional data (pdf)
World of Music Interactive Demo
World of Music (ppt)
11 décembre 2007
Entretien avec Josep Lluis Villanueva Fontanella, bibliothécaire musical à Barcelone
Q : Bonjour Josep Lluis, depuis quand exerces-tu le métier de bibliothècaire à Barcelone ?
Josep Lluis Villanueva : Je travaille depuis 25 ans au Service Central du Réseau de Bibliothèques de la Diputació de Barcelona qui comprend 200 bibliothèques publiques réparties entre la ville de Barcelone et sa province. Il s'agit du réseau de bibliothèques publiques le plus ancien d'Espagne. Il remonte au début du XXe siècle et embrasse la zone de la ville de Barcelone et sa province. Jusqu'aux années 90 à peu près, c'était le réseau de référence pour les réseaux de bibliothèques dans le reste du pays. Au sein de ce réseau, j'ai personnellement en charge la sélection des nouveautés CDs ainsi que celle des livres de philosophie, de sciences pures et de bandes dessinées. Par ailleurs, je m'occupe aussi de la sélection bibliographique de base et de fonctionnement sur ces mêmes sujets pour la création des collections des nouvelles bibliothèques.
Q : Depuis quand prêtez-vous des disques ?
Josep Lluis Villanueva : Avec l'apparition du support CD, nous avons vu la nécessité d'intégrer la musique dans nos bibliothèques. En 1988, en cherchant des modèles à suivre, nous avons trouver notre référence naturelle en France. [Digression: dans la Catalogne, nous nous sentons plus proche de la France que de l'Espagne dans de nombreux domaines]. Cette référence a été matérialisée avec l'adoption de la Classification pour phonogrammes de la Discothèque Centrale de Paris dans notre système. On a fait une traduction qui, des années après, a aussi servi de guide aux bibliothèques espagnoles.
Q : De quel budget disposez-vous ?
Josep Lluis Villanueva : Notre budget pour 2008 est de 745.000 € pour le fonctionnement (achat des nouveautés) de disques et de 275.000 € pour des collections initiales des nouvelles bibliothèques.
Q : Quelle est votre politique documentaire ?
Josep Lluis Villanueva : La sélection comprend tous les genres musicaux, avec un accent porté plus particulièrement sur la classe 2 (pop, rock…) et dans une moindre mesure sur la classe 0 (musiques du monde, world…).[ Le Réseau de Bibliothèques de la Diputació de Barcelona utilisent la classification dite « de Paris »]
Q : Quels sont vos critères d'acquisition ?
Josep Lluis Villanueva : C'est un sujet qui m'intéresse particulièrement à un niveau théorique. En pratique, j'essaie de combiner l'expérience de toute une vie de mélomane aux goûts assez éclectiques (je crois qu'il n'y a pas de genres musicaux bons ou mauvais, mais seulement peut-être de la bonne et de la mauvaise musique) avec la plus grande objectivité professionnelle possible, en suivant les avis de la presse musicale spécialisée. Naturellement, certaines signatures de critiques sont plus fiables que d’autres. Par ailleurs, nous travaillons avec trois fournisseurs qui nous proposent tous les 15 jours leurs sélections de nouveautés – classées par des sujets - pour que nous puissions faire notre choix. Les demandes du public sont un critère que je laisse aux mains de mes collèges des bibliothèques du réseau qui disposent également d’un budget municipal pour leurs acquisitions propres.
Q : Allez-vous également chercher l'information en ligne ?
Josep Lluis Villanueva : Nous utilisons de nombreux sites web, notamment bien-sûr All Music Guide. Ce serait probablement une très longue liste à citer, entre les revues en ligne spécialisées par des genres, et les sites des labels de disques.
Q: Achetez-vous également d'autres supports en lien avec la musique ?
Josep Lluis Villanueva : Nous achetons peu de livres sur musique, peu de DVD musicaux également. Nous n'avons pas de budget pour des partitions et ni pour des CD-ROM.
Q : Existe-t-il en Catalogue, ou en Espagne une association de coopération de discothécaires ou bibliothécaires musicaux ?
Josep Lluis Villanueva : Malheureusement, l’équivalent de l'ACIM n'existe pas en Catalunya [Catalogne]. Il existe cependant un "groupe de travail de musique" constitué d’un collège professionnel de bibliothécaires qui en ce moment est en cours d'une réactivation après une longue période de léthargie. Ses buts sont encore à établir. Si le groupe prend finalement, je proposerai une collaboration avec l’ACIM. Pour moi déjà et grâce à Internet, l'ACIM est une référence constante depuis à peu près trois ans.
Q : La musique française est-elle appréciée en Catalogne ?
Josep Lluis Villanueva : En Catalunya, depuis toujours, nous aimons beaucoup la chanson chançaise (Bécaud, Brel, Brassens, etc.) et actuellement certains noms résonnent souvent comme ceux de Charlotte Gainsbourg, de Benjamin Biolay ou d'Henry Salvador. J’ai personnellement une faiblesse par la pop française des années 60 : Serge Gainsbourg, Jane Birkin, Françoise Ardy, …
Q : Quels sont tes projets professionnels ?
Josep Lluis Villanueva : À la marge du travail quotidien, je prépare une conférence sur "Une sélection de musique dans la bibliothèque publique" que l' Universitat de Barcelone organise pour les bibliothécaires catalans en février prochain. Parallèlement, j’entretiens une veille documentaire sur la musique numérique dans les bibliothèques, afin de préparer son implantation future dans notre réseau.
Q : Quels sont tes goûts musicaux ?
Josep Lluis Villanueva : J’aime la musique d’Ornette Coleman, John Zorn, Jimi Hendrix, Velvet Underground, Syd Barrett, Satchmo, Duke, Parker, Miles, Coltrane, Robert Fripp, Ravi Shankar, Brian Eno, Joy Division, Amy Winehouse, David Bowie, Enrico Caruso, James Brown, Kraftwerk, JS Bach, Fairport Convention, Pino Daniele, JM Serrat, Jonathan Richman, Iggy Pop, The Who, Caetano Veloso, Ramones, T Bone Walker … impossible de les nommer tous !
Merci Josep Lluis pour toutes ces réponses et à bientôt.
Site du Service des Bibliothèques de la Diputació de Barcelone : http://www.diba.cat/biblioteques/default.asp
La sélection encyclopédique de liens, la sélection de liens musicaux
Col-legi Oficial de Bibliotecaris-Documentalistes de Catalunya
http://www.cobdc.org/
Cartographies de la musique : les représentations répertoriées par Visual Complexity
Matt Woolman
Digital Information Graphics
Pour appréhender les différents domaines du savoir et de la connaissance, aussi bien scientifiques qu’artistiques, il est souvent devenu essentiel de recourir à des représentations cartographiques. En effet, comment rendre compte d’un sujet dans la diversité de ses composantes, dans la multiplicité des interactions que celui-ci entretient les autres systèmes constituants son environnement ? Comment décrire le réseau enchevêtré des relations dynamiques qui s’établissent au sein d’une structure composite ? Ainsi les plans, les dessins, les diagrammes, les organigrammes, les schémas, les graphes, les arborescences se révèlent indispensables la description de la complexité.
Voilà précisément le dessein du site Visual Complexity qui se présente comme un répertoire de plus de 500 ressources de visualisation dans différents domaines : Art, Biologie, Réseaux d'affaires, Systèmes informatiques, Domaine alimentaire, Internet, Réseaux de savoir, Réseaux de transport, Réseaux sociaux, World wide web, ... et Musique !
Concernant la musique, ce sont 18 ressources qui sont répertoriées. Et que nous allons découvrir ensemble, sur ce blog, au fur et à mesure des prochains jours :
The World of Music : SDP layout of high dimensional data ; Liveplasma ; Musicmap ; Musicovery ; TuneGlue ; Pop Sketch Series ; The Shape of Song ; Chart Arcs ; Genealogy of Pop/Rock Music ; Electronic Boom ; Alternative Song Structures ; Visualization of iTunes Libraries ; Radio Protector ; Graph Theory ; Music Rainbow ; Modeling Music ; Recommendations with JSViz ; Listening History ; Love will tear us apart again.
A venir : une présentation de The World of Music, étude réalisée conjointement par l'Université de Stanford, le MIT et Yahoo!
http://www.visualcomplexity.com/vc/
A3 : "Woke up this morning" : thème de The Sopranos
Alabama 3 est un groupe britannique d'acid house assez proche de Stereo MC's avec des influences blues, gospel et country.
http://www.alabama3.co.uk/
http://www.myspace.com/alabama3uk
Les 6 saisons de la série The Sopranos sont à présent disponibles à la Médiathèque de Dole.
10 décembre 2007
Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
Articles de presse : Le Monde, ResMusica, Télérama, Le Temps.ch
Interview de Karlheinz Stockhausen par Lawrence Pollard (BBC, circa 1997)
07 décembre 2007
"Here Comes Another Bubble" : Web 2.0 et rêves de fortune : vidéo de la semaine #28
Voilà une autre bulle
Et si le Web 2.0 était une nouvelle bulle en passe d'éclater à la Silicon Valley ?
Le montage de la vidéo, l'interprétation, l'arrangement, et les paroles sont de Matt Hempey, mixé par Bill Hare, d'après la chanson "We Didn't Start The Fire" de Billy Joel. (source)
Midlake : "Head home" : vidéo musicale de la semaine
Une belle photographie, un cadrage bien composé,... et pour cause puisque les scènes sont empruntées à Tess (1979) le film de Roman Polanski, avec dans le rôle titre la très diaphane Nastassja Kinski. Le film, adapté d'un roman de Thomas Hardy a été tourné dans l'Ouest de la France, en Bretagne et en Normandie. Midlake qui joue un soft rock où l'on perçoit les influences de Fleetwood Mac, projette ce "mash-up" pendant ses concerts. Le groupe, qui a sorti en 2006 un excellent album "The trials of Van Occupanther" (on en a déjà parlé), a un univers visuel particulier, empreint de romantisme et de nostalgie, avec une fixation sur la vie agreste et rustique des décennies passées,... sans doute leur origine texanne.
D'autres titres du disque ont également fait l'objet d'un clip et sont également visibles sur Youtube :
Roscoe
Bandits
Van Occupanther
Young Bride
http://www.midlake.net/
http://www.myspace.com/midlake
06 décembre 2007
La playlist de décembre
Au Bonheur Des Dames : "Twist", Mercury, 1973 (rock 'n' roll)
Babylon Fighters : "Historik 85-88", Crash Disques / Pias (reggae, punk rock)
Cabaret : le musical de Broadway : live, Stage / EMI, 2007 (comédie musicale)
Charlie Christian : "The quintessence : New York - Los Angeles 1939-1941", Frémeaux & Associés, 1996 (guitariste jazz, pionnier de la guitare éléctrique)
Erik Satie : L'orchestre de Satie (Orchesre des concerts Lamoureux, Yutaka Sado), Erato, 2001 (musique orchestrale moderne)
Ethiopiques : ethio jazz& musique instrumentale 1969-1974 (Yékèrmo sèw, Mètché dershè, Kasalèfkut hulu, ...[et al.] [3 titres du soundtrack de Broken Flowers], Buda Musique (musique éthiopienne)
Extraits des bandes originales des film de Jacques Tati (Jour de fête, Les vacances de Monsieur Hulot, Mon oncle, Play time) (compositeurs Jean Yatove, A. Romans, F. Barcellini, F. Lemarque), Phonogram, 1954-67 (musiques de film)
Graeme Revell (comp.) : "The Crow : original motion picture", Varèse Sarabande, 1994 (musique de film)
Jacques Coursil : "Clameurs", Universal, 2007 (trompette jazz)
Jean-Sébastien Bach : "Le clavier bien tempéré" (Glenn Gould), Sony Classical, 1968-1971 (piano solo)
Joy Division : "Unknown pleasures", Warner Music, 1979 (post-punk)
Lincoln : "The sound of", Mushroom records, 2001 (chamber rock)
Los de Abajo : "Cybertropic chilango power", Luakabop, 2002 (rap latino mexicain sur le label de David Byrne)
Lucy Acevedo : "Negra", Arion, 2002 (chanteuse péruvienne)
Moulin Rouge : valses & romances de Paris (Janine Micheau, soprano, Orchestre dirigé par Paul Bonneau), EMI, 1955 & 1958 (airs d'opérette)
Peruchin Jr. & the Cuban All Stars, Lusafrica/BMG, 1996 (guitare latin jazz)
Taraf de Haïdouks : "Band of gypsies", Crammed discs, 2001 (groupe de musique tsigane de Roumanie)
Telefon Tel Aviv : "Fahrenheit fair enough", Hefty Records (musique électro)
The Beatles : "Revolver", EMI, 1966 (pop music)
Wire : "1985-1990 : the A list", Mute Records, 1993 (post-punk)
Wock : "Kemaan", RCA / BMG, 2000 (groupe constitué de musiciens français et sénégalais)
Zenzile : "Modus vivendi", Supersonic / Discograph, 2005 (dub electro)
Florent Dufaux, Laurent Peter : "Musique libre en bibliothèque"
05 décembre 2007
30 novembre 2007
The web trend map : la carte des nouvelles tendances du web
L'agence japonaise IntelligentArchitects a cartographié les 200 sites plus importants du web sous la forme d'un plan de métro. Une signalisation par couleurs permet de se repérer dans cette jungle de réseaux : la ligne musique, la ligne réseaux sociaux, la ligne outils, la ligne technologies, etc.
La carte "cliquable" adresse vers les différents sites. Elle est proposée en différents formats
http://www.informationarchitects.jp/slash/ia_trendmap_start.html
29 novembre 2007
musicline.de : query by humming : site web de la semaine
L'institut allemand Fraunhofer (co-inventeur du MP3) a mis au point un système permettant de retrouver les références d'un morceau (titre, interprètes) en fredonnant la mélodie au micro de son ordinateur. En anglais "query by humming". Cette technologie rend possible des recherches non pas comme traditionnellement à partir de mots-clés, mais d'après une phrase musicale (mélodie, tempo, hauteur etc.) par l'analyse du son de la mélodie que l'on a maladroitement (pitoyablement même dans bien des cas) fredonné au micro.
Avant de commencer, une seule recommandation, assurez-vous si vous n'êtes pas seul, de bien être vacciner contre le ridicule. Pour essayer musicline.de, il est seulement nécessaire d'avoir un micro branché, activé. Il est préférable de fredonner pas trop fort, non de siffler ou de chanter, à une intensité constante pendant 25 secondes pour que le sample soit significatif. Pour s'enregistrer : cliquez sur "aufnehmen" pour connaître le résultat de la recherche, cliquez sur "suchen".
Mieux vaut faire ces essais avec des airs de variétés pop rock. Notre laboratoire a ainsi testé avec succès "Owner of the lonely heart" (Yes), "Smoke on the water" (Deep Purple), "Michelle" (The Beatles). Musicline ne fonctionne pas aussi bien avec des airs de musique classique ou d'opéra. (Une info trouvée sur le blog Alban.)
Pour les germanophones : la présentation du "Musikerkennungssystem"
http://www.musicline.de/ (>Suche>MelodieSuche)
26 novembre 2007
Elisabeth Layne Lawley : "The evolution of expertise" : video de la semaine #27
Traduction approximative du texte de présentation : "Le Web 2.0 représente-t-il le triomphe de la sagesse des foules, ou la tyrannie de la médiocrité ? La vérité - comme souvent toute vérité - peut se trouver quelque part au milieu. De nouveaux outils ont en effet permis d’accèder à de nouvelles idées, de nouvelles voix, et une nouvelle expertise. Mais en même temps, il est devenu de plus en plus difficile de trier le bon grain de l'ivraie. En matière de méthode éducative, le passage du cours doctoral (sage on the stage) à l’apprentissage accompagné (guide on the side) est déjà en pratique depuis un certain temps. La même évolution se produit sur le Web. Les experts ne vont pas disparaître, mais leur rôle est en train de changer. Comment les outils et les infrastructures peuvent-ils mieux soutenir ce changement dans le rôle de l'expertise et de l'autorité?
Conférencière : Elizabeth Lane Lawley (2 novembre 2007)
Elizabeth Lane Lawley est directrice du Laboratoire de Social Computing [un domaine des NTI qui s'intéresse à l'intersection du comportement social et des systèmes et réseaux informatiques] à l’Institut de Technologie de Rochester (NY), où elle est également professeur de technologie de l'information. Ses domaines de recherche et d'enseignement sont axés sur les pratiques sociales des nouvelles technologies telles que les blogs, les wikis, les jeux en ligne [notamment World of Warcraft], le signalement de la présence en ligne [messagerie instantanée, Twitter], et la recherche collaborative d'information [ex. : partage de signets du type del.icio.us].
Avant de devenir professeur de technologie, Liz était bibliothécaire. Elle a obtenu un Master en Science de l’Information (MLS) à l'université du Michigan, et un doctorat en bibliothéconomie et en science de l’information à l'Université d'Alabama. Elle a travaillé pour des maisons d'édition, des sociétés de logiciels, et à la Bibliothèque du Congrès de Washington..."
La vidéo est consultable en ligne sur Youtube (dans un anglais accessible) :
http://www.youtube.com/watch?v=Ctyi98ruvzY
Le blog de Elizabeth Lane Lawley : http://mamamusings.net/
22 novembre 2007
Full Of Sound : un magazine musical en format numérique
Au sommaire : des portraits d'artistes : Jeanne Cherhal, Mademoiselle K, Rose, Ours, Skye, Dan Ar Braz, Anna Ternheim, Maëlis, Jamie Woon, ..., un agenda des concerts et des festivals, des chroniques de disques : pop rock, folk, trip-hop / electro, chanson, punk, soul.
http://www.fullofsound.com/
21 novembre 2007
Les logiciels de MAO les plus utilisés
Le webzine Ratiatum spécialisé dans le domaine de la musique numérique publie une liste des 10 logiciels de MAO les plus populaires. Sont cités : Pro Tools, FL Studio, Cubase, Sonar, Audition, GarageBand, Digital Performer, Sound Forge, Logic, Acid.
Tous ces logiciels sont payants (de 33 à 869 €), certains sont disponibles en version démo gratuite.
http://www.ratiatum.com/news6065_Les_10_logiciels_de_MAO_les_plus_populaires_sur_le_Net.html
Pour se familiariser avec la MAO, nous vous conseillons la présentation réalisée par William Lamy : "Une approche de la musique assistée par ordinateur". L'auteur propose un cours audiovisuel et multimédia en ligne :
1. Introduction
2. Des instruments électroniques
3. De l'orgue à la MAO
4. Le son numérique
5. Impulse tracker (dos)
6. Reason (windows/mac)
7. Bhajis Loops (palm)
8. Ressources, liens
A consulter également Musique assistée par ordinateur, l'article de Wikipédia
En 2006, dans le cadre du Mois du piano et du clavier, nous avions mis en place deux ateliers de MAO, animé par Marc Petitguyot, qui avait présenté notamment le logiciel Band-In-A-Box. Nous avons en projet en 2008 d'enrichir notre fonds de ressources dans ce domaine (logiciels, ouvrages didactiels, sélection de liens, etc.) et en parallèle, nous en profiterons pour compléter notre collection de disques de musiques électroniques. Un amical salut à nos collègues de la Bibliothèque Départementale de l'Oise qui ont organisé cette année des ateliers MAO avec des jeunes à partir de 10 ans. Le compte-rendu de leur animation est à lire sur le blog de Bibliothécaires Musicaux de Picardie.
20 novembre 2007
Les jeux vidéo célébrés en fanfare
Les thèmes joués : Pong (le premier jeu de tennis minimaliste), Tetris, Mortal Kombat, Pokemon, Zelda, Super Mario World, Super Mario Bros
Paul Otlet (1868-1944) : bibliographe belge, pacifiste et précurseur du web : vidéo de la semaine #26
1888 : Paul Otlet écrit L’Afrique aux Noirs. Un ouvrage plaidant pour la décolonisation.
Paul Otlet fait des études dans des institutions religieuses, au collège Saint-Michel à Bruxelles, à l'Université Catholique de Louvain, puis laïques, à l'Université Libre de Bruxelles, puis fait son droit à Paris.
1890 : Titulaire d'un doctorat en droit.
1892 : Essai sur la théorie bibliographique, c'est son premier essai sur les sciences de l’information et de la documentation. La même année, il rencontre Henri La Fontaine, (futur prix Nobel de la paix en 1913), ami et associé avec lequel il se lancera dans de nombreux projets.
1895 : Création de l’Office international de bibliographie qui a pour but de réaliser un Répertoire Bibliographique Universelle (RBU). L’idée est de réunir l’intégralité du savoir humain en répertoriant sur des fiches tous les ouvrages du monde présent et passé. Ce catalogue, à l’ambition universelle se sera enrichi sur plusieurs décennies et comptera à son apogée près 17 millions d’entrées (soit des kilomètres linéaires de fichiers !) Mais cette vision finie du monde et de la connaissance, ce rêve d’un accomplissement total et parfait était par nature irréalisable. L’échec d’une telle entreprise sera précipité par l’exponentielle production éditoriale que va connaître le XXe siècle. Un tel suivi bibliographique se révélera également impossible en raison des moyens techniques limités de l’époque où le catalogage et l’indexation s’effectuaient avec des fichiers manuels.
1905 Première édition de la Classification décimale universelle (CDU) adaptée de la classification américaine inventée par Melvin Dewey (CDD). Pour Paul Otlet « Classer est la plus haute opération de l’esprit ». Georges Pérec l'évoque dans Penser / Classer
1906 : ouverture du Musée du Livre. Invention par Paul Otlet et Robert Goldschmidt de la microfiche normalisée pour gérer la documentation.
1907 : ouverture du Musée de la Presse. Son objet est de recueillir un spécimen de chaque journal paru dans le monde. Il comptera jusqu’à 200 000 spécimens.
1914 : il publie son "Traité de paix générale" qui décrit les modalités pour organiser la confédération des états pour garantir la paix du monde qui servit plutard de modèle à la Société des Nations
1919-1920 : Ouverture du Palais Mondial grâce au soutien du gouvernement belge, dans une aile du Palais du cinquantenaire. Ce centre scientifique documentaire, éducatif et social sera par la suite appelé Mundaneum.
Dans cet élan d’exaltation messianique, il dessine avec Le Corbusier les plans d’une Cité mondiale, un projet d’urbanisme totalement utopiste qui ne sera jamais réalisé.
1934 : le Traité de Documentation : le livre sur le livre : théorie et pratique, le livre restera comme un ouvrage de référence, réédité en 1989, il est aujourd'hui épuisé. Extraits :
"La table de travail ne serait plus chargée d’aucun livre. À leur place se dresse un écran et à portée un téléphone. Là-bas au loin, dans un édifice immense, sont tous les livres et tous les renseignements… De là, on fait apparaître sur l’écran la page à lire pour connaître la réponse aux questions posées par téléphone, avec ou sans fil. Un écran serait double, quadruple ou décuple s’il s’agissait de multiplier les textes et les documents à confronter simultanément ; il y aurait un haut parleur si la vue devait être aidée par une donnée ouïe, si la vision devait être complétée par une audition. Utopie aujourd’hui, parce qu’elle n’existe encore nulle part, mais elle pourrait bien devenir la réalité pourvu que se perfectionnent encore nos méthodes et notre instrumentation. Et ce perfectionnement pourrait aller jusqu’à rendre automatique l’appel des documents sur l’écran, automatique aussi la projection consécutive…"
Comment ne pas voir par cette déclaration, une préfiguration d’une circulation de l’information textuelle, audio-visuelle telle que la propose aujourd’hui l’Internet.
"Le travail de documentation se présente sous un triple aspect : il importe tout d'abord de collectionner et de classer méthodiquement tous les titres de ce qui a été écrit et publié dans les différents pays et aux diverses époques ; puis, l'ouvre s'élargissant, il y a lieu de réduire en leurs éléments toutes les publications et tous les écrits et de les redistribuer pour en former des dossiers conçus comme les chapitres et les paragraphes d'un unique livre universel ; enfin, devant l'abondance des documents, le besoin s'impose de les résumer et d'en coordonner les matériaux en une Encyclopédie universelle et perpétuelle. Une telle encyclopédie, monument élevé à la pensée humaine et matérialisation graphique de toutes les sciences et de tous les arts est l'étape ultime. Elle aurait en fait pour collaborateurs tous les penseurs de tous les temps et de tous les pays ; elle serait la somme totale de l'effort intellectuel des siècles... "
Préfiguration d’une encyclopédie collaborative, sur un modèle similaire à celui de Wikipedia.
Si les écrits de Paul Otlet marqueront l’histoire de l'information et de la documentation, les grands chantiers qu’il aura initié seront des échecs, par un excès d'ambition et un manque de moyen, tel le Mundaneum qui ferme ses portes en 1934 après de longues années de décrépitude.
1944 : Mort de Paul Otlet. Sur sa tombe est gravé : "Il ne fut rien, sinon Mundaneum"
Paul Otlet : Traité de documentation, une préfiguration de l'Internet
La biographie de Paul Otlet (1989), un film de Alle Kennis van de Wereld (23 minutes)
Source Internet Archive : http://www.archive.org/details/paulotlet (vidéo open source)
Sources et ressources :
Livre : Françoise Levie. L'homme qui voulait classer le monde. Paul Otlet et le Mundaneum, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2006
Site : le Musée du Mundoneum à Mons (Belgique): Les archives parcellaires et collections subsitantes y ont été rassemblées pour y être présentées
Dossier pédagogique : Marie-France Blanquet, Paul OTLET : Père de la Documentation