Poème de Stéphane Mallarmé
Musique de Maurice Ravel
Chant : Dawn Upshaw
En 1913, Maurice Ravel composa un cycle de mélodies : Trois poèmes de Stéphane Mallarmé. Chaque pièce est dédiée à un compositeur : Soupir à Igor Stravinski, Placet futile à Florent Schmitt, Surgi de la croupe et du bond à Erik Satie.
La partition est écrite pour voix et ensemble (piccolo, flûte, clarinette, clarinette basse, quintette à cordes, et piano)
La même année 1913, Claude Debussy écrivait également une oeuvre intitulée Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé pour chant et piano (Soupir ; Placet futile ; Éventail).
SOUPIR
Mon âme vers ton front où rêve, ô calme soeur,
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique,
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie,
Et laisse sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
Illustration : François Boucher Un automne pastoral (1749)
Un automne jonché de taches de rousseur,
Et vers le ciel errant de ton oeil angélique,
Monte, comme dans un jardin mélancolique,
Fidèle, un blanc jet d'eau soupire vers l'Azur!
- Vers l'Azur attendri d'octobre pâle et pur
Qui mire aux grands bassins sa langueur infinie,
Et laisse sur l'eau morte où la fauve agonie
Des feuilles erre au vent et creuse un froid sillon,
Se traîner le soleil jaune d'un long rayon.
Illustration : François Boucher Un automne pastoral (1749)