30 novembre 2007
The web trend map : la carte des nouvelles tendances du web
L'agence japonaise IntelligentArchitects a cartographié les 200 sites plus importants du web sous la forme d'un plan de métro. Une signalisation par couleurs permet de se repérer dans cette jungle de réseaux : la ligne musique, la ligne réseaux sociaux, la ligne outils, la ligne technologies, etc.
La carte "cliquable" adresse vers les différents sites. Elle est proposée en différents formats
http://www.informationarchitects.jp/slash/ia_trendmap_start.html
29 novembre 2007
musicline.de : query by humming : site web de la semaine
L'institut allemand Fraunhofer (co-inventeur du MP3) a mis au point un système permettant de retrouver les références d'un morceau (titre, interprètes) en fredonnant la mélodie au micro de son ordinateur. En anglais "query by humming". Cette technologie rend possible des recherches non pas comme traditionnellement à partir de mots-clés, mais d'après une phrase musicale (mélodie, tempo, hauteur etc.) par l'analyse du son de la mélodie que l'on a maladroitement (pitoyablement même dans bien des cas) fredonné au micro.
Avant de commencer, une seule recommandation, assurez-vous si vous n'êtes pas seul, de bien être vacciner contre le ridicule. Pour essayer musicline.de, il est seulement nécessaire d'avoir un micro branché, activé. Il est préférable de fredonner pas trop fort, non de siffler ou de chanter, à une intensité constante pendant 25 secondes pour que le sample soit significatif. Pour s'enregistrer : cliquez sur "aufnehmen" pour connaître le résultat de la recherche, cliquez sur "suchen".
Mieux vaut faire ces essais avec des airs de variétés pop rock. Notre laboratoire a ainsi testé avec succès "Owner of the lonely heart" (Yes), "Smoke on the water" (Deep Purple), "Michelle" (The Beatles). Musicline ne fonctionne pas aussi bien avec des airs de musique classique ou d'opéra. (Une info trouvée sur le blog Alban.)
Pour les germanophones : la présentation du "Musikerkennungssystem"
http://www.musicline.de/ (>Suche>MelodieSuche)
26 novembre 2007
Elisabeth Layne Lawley : "The evolution of expertise" : video de la semaine #27
Traduction approximative du texte de présentation : "Le Web 2.0 représente-t-il le triomphe de la sagesse des foules, ou la tyrannie de la médiocrité ? La vérité - comme souvent toute vérité - peut se trouver quelque part au milieu. De nouveaux outils ont en effet permis d’accèder à de nouvelles idées, de nouvelles voix, et une nouvelle expertise. Mais en même temps, il est devenu de plus en plus difficile de trier le bon grain de l'ivraie. En matière de méthode éducative, le passage du cours doctoral (sage on the stage) à l’apprentissage accompagné (guide on the side) est déjà en pratique depuis un certain temps. La même évolution se produit sur le Web. Les experts ne vont pas disparaître, mais leur rôle est en train de changer. Comment les outils et les infrastructures peuvent-ils mieux soutenir ce changement dans le rôle de l'expertise et de l'autorité?
Conférencière : Elizabeth Lane Lawley (2 novembre 2007)
Elizabeth Lane Lawley est directrice du Laboratoire de Social Computing [un domaine des NTI qui s'intéresse à l'intersection du comportement social et des systèmes et réseaux informatiques] à l’Institut de Technologie de Rochester (NY), où elle est également professeur de technologie de l'information. Ses domaines de recherche et d'enseignement sont axés sur les pratiques sociales des nouvelles technologies telles que les blogs, les wikis, les jeux en ligne [notamment World of Warcraft], le signalement de la présence en ligne [messagerie instantanée, Twitter], et la recherche collaborative d'information [ex. : partage de signets du type del.icio.us].
Avant de devenir professeur de technologie, Liz était bibliothécaire. Elle a obtenu un Master en Science de l’Information (MLS) à l'université du Michigan, et un doctorat en bibliothéconomie et en science de l’information à l'Université d'Alabama. Elle a travaillé pour des maisons d'édition, des sociétés de logiciels, et à la Bibliothèque du Congrès de Washington..."
La vidéo est consultable en ligne sur Youtube (dans un anglais accessible) :
http://www.youtube.com/watch?v=Ctyi98ruvzY
Le blog de Elizabeth Lane Lawley : http://mamamusings.net/
22 novembre 2007
Full Of Sound : un magazine musical en format numérique
Au sommaire : des portraits d'artistes : Jeanne Cherhal, Mademoiselle K, Rose, Ours, Skye, Dan Ar Braz, Anna Ternheim, Maëlis, Jamie Woon, ..., un agenda des concerts et des festivals, des chroniques de disques : pop rock, folk, trip-hop / electro, chanson, punk, soul.
http://www.fullofsound.com/
21 novembre 2007
Les logiciels de MAO les plus utilisés
Le webzine Ratiatum spécialisé dans le domaine de la musique numérique publie une liste des 10 logiciels de MAO les plus populaires. Sont cités : Pro Tools, FL Studio, Cubase, Sonar, Audition, GarageBand, Digital Performer, Sound Forge, Logic, Acid.
Tous ces logiciels sont payants (de 33 à 869 €), certains sont disponibles en version démo gratuite.
http://www.ratiatum.com/news6065_Les_10_logiciels_de_MAO_les_plus_populaires_sur_le_Net.html
Pour se familiariser avec la MAO, nous vous conseillons la présentation réalisée par William Lamy : "Une approche de la musique assistée par ordinateur". L'auteur propose un cours audiovisuel et multimédia en ligne :
1. Introduction
2. Des instruments électroniques
3. De l'orgue à la MAO
4. Le son numérique
5. Impulse tracker (dos)
6. Reason (windows/mac)
7. Bhajis Loops (palm)
8. Ressources, liens
A consulter également Musique assistée par ordinateur, l'article de Wikipédia
En 2006, dans le cadre du Mois du piano et du clavier, nous avions mis en place deux ateliers de MAO, animé par Marc Petitguyot, qui avait présenté notamment le logiciel Band-In-A-Box. Nous avons en projet en 2008 d'enrichir notre fonds de ressources dans ce domaine (logiciels, ouvrages didactiels, sélection de liens, etc.) et en parallèle, nous en profiterons pour compléter notre collection de disques de musiques électroniques. Un amical salut à nos collègues de la Bibliothèque Départementale de l'Oise qui ont organisé cette année des ateliers MAO avec des jeunes à partir de 10 ans. Le compte-rendu de leur animation est à lire sur le blog de Bibliothécaires Musicaux de Picardie.
20 novembre 2007
Les jeux vidéo célébrés en fanfare
Les thèmes joués : Pong (le premier jeu de tennis minimaliste), Tetris, Mortal Kombat, Pokemon, Zelda, Super Mario World, Super Mario Bros
Paul Otlet (1868-1944) : bibliographe belge, pacifiste et précurseur du web : vidéo de la semaine #26
1888 : Paul Otlet écrit L’Afrique aux Noirs. Un ouvrage plaidant pour la décolonisation.
Paul Otlet fait des études dans des institutions religieuses, au collège Saint-Michel à Bruxelles, à l'Université Catholique de Louvain, puis laïques, à l'Université Libre de Bruxelles, puis fait son droit à Paris.
1890 : Titulaire d'un doctorat en droit.
1892 : Essai sur la théorie bibliographique, c'est son premier essai sur les sciences de l’information et de la documentation. La même année, il rencontre Henri La Fontaine, (futur prix Nobel de la paix en 1913), ami et associé avec lequel il se lancera dans de nombreux projets.
1895 : Création de l’Office international de bibliographie qui a pour but de réaliser un Répertoire Bibliographique Universelle (RBU). L’idée est de réunir l’intégralité du savoir humain en répertoriant sur des fiches tous les ouvrages du monde présent et passé. Ce catalogue, à l’ambition universelle se sera enrichi sur plusieurs décennies et comptera à son apogée près 17 millions d’entrées (soit des kilomètres linéaires de fichiers !) Mais cette vision finie du monde et de la connaissance, ce rêve d’un accomplissement total et parfait était par nature irréalisable. L’échec d’une telle entreprise sera précipité par l’exponentielle production éditoriale que va connaître le XXe siècle. Un tel suivi bibliographique se révélera également impossible en raison des moyens techniques limités de l’époque où le catalogage et l’indexation s’effectuaient avec des fichiers manuels.
1905 Première édition de la Classification décimale universelle (CDU) adaptée de la classification américaine inventée par Melvin Dewey (CDD). Pour Paul Otlet « Classer est la plus haute opération de l’esprit ». Georges Pérec l'évoque dans Penser / Classer
1906 : ouverture du Musée du Livre. Invention par Paul Otlet et Robert Goldschmidt de la microfiche normalisée pour gérer la documentation.
1907 : ouverture du Musée de la Presse. Son objet est de recueillir un spécimen de chaque journal paru dans le monde. Il comptera jusqu’à 200 000 spécimens.
1914 : il publie son "Traité de paix générale" qui décrit les modalités pour organiser la confédération des états pour garantir la paix du monde qui servit plutard de modèle à la Société des Nations
1919-1920 : Ouverture du Palais Mondial grâce au soutien du gouvernement belge, dans une aile du Palais du cinquantenaire. Ce centre scientifique documentaire, éducatif et social sera par la suite appelé Mundaneum.
Dans cet élan d’exaltation messianique, il dessine avec Le Corbusier les plans d’une Cité mondiale, un projet d’urbanisme totalement utopiste qui ne sera jamais réalisé.
1934 : le Traité de Documentation : le livre sur le livre : théorie et pratique, le livre restera comme un ouvrage de référence, réédité en 1989, il est aujourd'hui épuisé. Extraits :
"La table de travail ne serait plus chargée d’aucun livre. À leur place se dresse un écran et à portée un téléphone. Là-bas au loin, dans un édifice immense, sont tous les livres et tous les renseignements… De là, on fait apparaître sur l’écran la page à lire pour connaître la réponse aux questions posées par téléphone, avec ou sans fil. Un écran serait double, quadruple ou décuple s’il s’agissait de multiplier les textes et les documents à confronter simultanément ; il y aurait un haut parleur si la vue devait être aidée par une donnée ouïe, si la vision devait être complétée par une audition. Utopie aujourd’hui, parce qu’elle n’existe encore nulle part, mais elle pourrait bien devenir la réalité pourvu que se perfectionnent encore nos méthodes et notre instrumentation. Et ce perfectionnement pourrait aller jusqu’à rendre automatique l’appel des documents sur l’écran, automatique aussi la projection consécutive…"
Comment ne pas voir par cette déclaration, une préfiguration d’une circulation de l’information textuelle, audio-visuelle telle que la propose aujourd’hui l’Internet.
"Le travail de documentation se présente sous un triple aspect : il importe tout d'abord de collectionner et de classer méthodiquement tous les titres de ce qui a été écrit et publié dans les différents pays et aux diverses époques ; puis, l'ouvre s'élargissant, il y a lieu de réduire en leurs éléments toutes les publications et tous les écrits et de les redistribuer pour en former des dossiers conçus comme les chapitres et les paragraphes d'un unique livre universel ; enfin, devant l'abondance des documents, le besoin s'impose de les résumer et d'en coordonner les matériaux en une Encyclopédie universelle et perpétuelle. Une telle encyclopédie, monument élevé à la pensée humaine et matérialisation graphique de toutes les sciences et de tous les arts est l'étape ultime. Elle aurait en fait pour collaborateurs tous les penseurs de tous les temps et de tous les pays ; elle serait la somme totale de l'effort intellectuel des siècles... "
Préfiguration d’une encyclopédie collaborative, sur un modèle similaire à celui de Wikipedia.
Si les écrits de Paul Otlet marqueront l’histoire de l'information et de la documentation, les grands chantiers qu’il aura initié seront des échecs, par un excès d'ambition et un manque de moyen, tel le Mundaneum qui ferme ses portes en 1934 après de longues années de décrépitude.
1944 : Mort de Paul Otlet. Sur sa tombe est gravé : "Il ne fut rien, sinon Mundaneum"
Paul Otlet : Traité de documentation, une préfiguration de l'Internet
La biographie de Paul Otlet (1989), un film de Alle Kennis van de Wereld (23 minutes)
Source Internet Archive : http://www.archive.org/details/paulotlet (vidéo open source)
Sources et ressources :
Livre : Françoise Levie. L'homme qui voulait classer le monde. Paul Otlet et le Mundaneum, Bruxelles, Les Impressions Nouvelles, 2006
Site : le Musée du Mundoneum à Mons (Belgique): Les archives parcellaires et collections subsitantes y ont été rassemblées pour y être présentées
Dossier pédagogique : Marie-France Blanquet, Paul OTLET : Père de la Documentation
19 novembre 2007
Alex Wright : "The web that wasn't", quand le web n'existait pas
Alex Wright a dirigé des projets en qualité d'architecte de l'information pour le New York Times, l'Université de Harvard, IBM, Microsoft, The Long Now Foundation, Internet Archive, et Yahoo!. Il est l'auteur "Glut: Mastering Information Through the Ages" [La maîtrise de l'information à travers les ages] (2007) .
Le 23 otobre 2007, il a donné une passionnante conférence "The web that wasn't" dans le cadre des Google Techtalks, un cycle de cours et séminaires proposé par Google. Cette intervention (59'34'') est en ligne sur Youtube.
Voici le texte de présentation de cette causerie maladroitement traduit de l'anglais : "Pour la plupart d'entre nous qui travaillons dans le domaine de l'Internet, le Web semble avoir toujours existé. Il est presque impossible d'imaginer un monde sans navigateurs, URL et HTTP. Mais durant les années qui ont amené au Web - cette invention de Tim Berners-Lee qui a changé le monde - un petit nombre de chercheurs en science de l'information, aux idées visionnaires, exploraient des systèmes alternatifs. Ceux-ci avaient souvent peu de ressemblance avec le Web tel que nous le connaissons aujourd'hui. Dans cette présentation, l’auteur et l'architecte d’information Alex Wright explore l'héritage de ces systèmes presque oubliés, à la recherche d’idées prometteuses laissées sur le bord de la route de l’histoire.
La présentation se concentrera sur les travaux précurseurs de Paul Otlet, Vannevar Bush, et Doug Engelbart, sur les travaux développés dans les années 60 et les années 70 par Ted Nelson, Andries van Dam, et par l'équipe de Xerox PARC, plus récemment encore sur le système Intermedia de la Brown University. Nous définirons l'héritage de ces systèmes et ainsi que les solutions qu'ils proposent aux problèmes du Web d’aujourd’hui, dans l’espoir de trouver des indices pour penser le futur par l’examen du passé technologique récent".
Le diaporama de la conférence "The web that wasn't"
A venir une présentation des travaux du bibliographe belge, Paul Otlet.
17 novembre 2007
Troll'sProd : un label rock en Franche-Comté
Discographie disponible dans le bac fonds musical comtois de la Médiathèque de Dole :
Les Berthes
"Six garçons et une fille qui font de la musique pas triste. Un esprit frondeur anime ces Berthes qui parcourent les scènes en mêlant guitares, accordéons et souffleries diverses. Les Berthes jouent du ska, du rock, du reggae et même de la polka et parfois de tout à la fois. La chanson française sauce aux Berthes épingle le train-train quotidien, parfaitement dérangeante et constamment pertinente de bien belles histoires pour tous ceux qui croient encore aux contes de faits". (info-groupe.com). De la chanson festive dans la lignée d'Aldebert, de Bénabar.
Mines de rien (2003)
Contes de faits (Mosaïc, 2006)
http://www.myspace.com/lesberthes
http://www.lesberthes.com/
The Washing Machine Cie
Quatre musiciens et une chanteuse jouent un rock bluesy sec et nerveux.
Ladies and Gentlemen (Autowass/Trollsprod/Why Note / Nocturne, 2006)
http://www.myspace.com/thewashingmachinecie
http://wmcie.site.voila.fr/index.html
Yerban Kuru
Quatre musiciens qui jouent un dub noisy dans la lignée de Zenzile, High Tone, Improvisators Dub, etc.
CD 3 titres (2005)
http://www.myspace.com/yerbankuru
http://www.yerban-kuru.com/
No Sex Nervous
Groupe de rock métal dans la ligné de Korn, System Of A Down Combien de siècles ??? (CD 4 titres) (Troll'sProd, 2006)
http://www.myspace.com/nosexnervous
http://www.nosexnervous.com/
Sleazy View
Groupe de trash metal dans la lignée de Machine Head, Slayer
Led by wrath (4 titres) (Troll's prod, 2006)
http://www.myspace.com/sleazyview
The Boarders
Groupe punk rock festif du Haut-Doubs
Made in Haut-Doubs (2001)
http://site.voila.fr/theboarders/index.jhtml
Push Pull (funk, blues, reagge)
CD 5 titres
http://push.pull.free.fr/
Chaos en Franche-Comté (Trollsprod, 2004) : une compilation rassemblant 23 groupes régionaux : Lifters, Hawaii Samuraï, Les Berthes, Aura, Sleazy View, Mista Pawa, Goah Sativa, Two Tone Club, The Flinstones, Hellbats, PopDrive, Zarathoustra, Alien Poe, Pornophonic, Stéroids, Call Box, Hollywood Party, Rod Barthet, Fan You Spell, VTM, Taf, Kryptonix.
http://www.myspace.com/trollsproduction
http://www.trollsprod.fr/
16 novembre 2007
Musicbus : des ressources en ligne pour l'enseignement de la musique
L’interface propose l'accès aux exercices à partir de 3 menus déroulants : chant, instrument, jeux.
Singing (chant) : quelques exercices de mise en voix sont proposés. On peut travailler quelques chansons avec accompagnement et paroles. Un petit séquenceur permet de lancer la lecture du morceau sur le mode karaoké. Attention la barre rouge qui marque la pulsation connaît parfois quelque sautes d’humeur défiant ainsi les règles de lecture rythmique les plus élémentaires.
Playing (instrument) : permet de travailler de façon progressive quelques morceaux avec accompagnement. Plusieurs options sont proposées selon l’instrument que l’on pratique : les doigtés dynamiques pour la flûte, et des diagrammes d’accords pour le piano et la guitare sont indiqués au fil de la partition. Même remarque que précédemment concernant le manque de fiabilité de la pulsation.
Games (jeux) : dans ce menu, plusieurs tests en forme de jeux sont proposés pour travailler le rythme, la durée, la hauteur, etc.. afin d’améliorer la perception des sons musicaux. Le niveau de difficulté est progressif. Cette dernière partie peut s'adresser à tous, apprentis musiciens ou pas et permet de se familiariser avec différents paramètres musicaux.
Musicbus a reçu un World Summit Award Board of Directors dans la catégorie e-learning. Site repéré par Bibliothèques 2.0. En conclusion, Musicbus est une application attrayante, que l'on pourrait conseiller pour une première approche dans le domaine de l'éveil musical mais qui montre vite ses limites et ne saurait rivaliser avec des logiciels beaucoup plus complets édités en CD-ROMS tels que Le solfège facile, Pizzicato, Crescendo Pro, etc. Voir la liste des CD-ROMS musicaux disponibles à la Médiathèque de Dole.
15 novembre 2007
Mass Hysteria, The Young Gods, Kerplunk en concert à la Commanderie de Dole, samedi 1er décembre
Mass Hysteria :
Le bien-être et la paix (1997)
De cercle en cercle (2001)
Une somme de détails (2007)
http://www.myspace.com/masshysteriaofficial
The Young Gods
The Young Gods Play Kurt Weil (1991)
Only heaven (1995)
Heaven deconstruction (1996)
http://www.myspace.com/theyounggods
Kerplunk
Brotherhood (2003)
http://www.myspace.com/kerplunkmusic
Plus d'infos : http://www.myspace.com/lacommanderie
Songza : moteur de recherche musical : site web de la semaine
Un nouveau concurrent sérieux pour Deezer.
http://www.songza.com/
14 novembre 2007
Ratiatum compare les bases de données musicales
Sont ainsi passés au banc d'essai : Last.fm, Discogs, AllMusic, Rate Your Music, MusicBrainz, Wikipedia
http://www.ratiatum.com/breve6023_Comparatif_Ratiatum_les_bases_de_donnees_musicales_en_ligne.html
A livre ouvert, grâce aux réseaux sociaux
"Le changement dans la conception du crime et des criminels détermine les nouvelles et terribles méthodes de la police secrète totalitaire. Les criminels sont châtiés, les indésirables disparaissent de la surface du globe. La seule trace qu’ils laissent derrière eux est le souvenir de ceux qui les connaissent et les aimaient. Et l’une des tâches les plus ardues de la police secrète est de s’assurer que ces traces, elles-mêmes, disparaissent avec le condamné.
L’Okrana, prédécesseur tsariste de la Gépéou avait, dit-on, inventé un système de classement. Chaque suspect était inscrit sur une grande carte au centre de laquelle figurait son nom entouré de rouge. Ses amis politiques étaient désignés par des cercles rouges plus petits, et ses connaissances non politiques par des cercles verts. Des cercles bruns indiquaient les personnes qui étaient en contact avec les amis du suspect mais qui n’étaient pas connus de lui personnellement. Les recoupements entre les amis du suspect, politiques et non politiques d’une part, et d’autre part, les amis de ses amis étaient indiqué par des lignes joignant les cercles respectifs.
Manifestement cette méthode n’a d’autre limite que la dimension des cartes. De plus, théoriquement, une seule gigantesque feuille montrerait les relations et les recoupements des relations de la population toute entière. Or, tel est précisément le but utopique de la police secrète totalitaire. Celle-ci a abandonné le vieux rêve traditionnel de la police, que le détecteur de mensonge est encore sensé pouvoir réaliser. Elle n’essaye plus de découvrir qui est qui, ou qui pense quoi. Le détecteur de mensonges est peut-être l’exemple le plus frappant de la fascination que ce rêve exerce apparemment sur les esprits de tous les policiers. Car il est évident que le complexe appareil de mesure ne permet pas d’établir grand-chose si ce n’est le sang-froid ou la nervosité de ses victimes. De fait la débilité du raisonnement qui préside à l’utilisation de ce mécanique ne peut s’expliquer que par le désir irrationnel qu’une forme de lecture de la pensée soit malgré tout possible. Ce vieux rêve suffisamment terrifiant a depuis des temps immémoriaux invariablement engendré la torture et les plus abominables cruautés. Il n’avait qu’une chose pour lui, il demandait l’impossible.
Le rêve moderne de la police totalitaire avec ses techniques modernes est infiniment plus terrifiant. Maintenant, la police rêve qu’un seul coup d’œil à la gigantesque carte sur le mur du bureau suffise pour établir à n’importe quel moment qui est lié à qui et à quel degré d’intimité. Et en théorie, ce rêve n’est pas irréalisable, même si son exécution technique présente inévitablement quelques difficultés. Si cette carte existait réellement, le souvenir lui-même ne pourrait barrer la route à l’ambition totalitaire de dominer le monde. Avec une telle carte, il serait possible de faire disparaître les gens, sans laisser de trace aucune, comme s’ils n’avaient jamais existé."
Les amis de mes clients sont mes clients
Etonnant téléscopage de l'histoire, ou concordance des temps, comme l'énoncerait Jean-Noël Jeanneney, le cauchemar d'hier est devenu le rêve d'aujourd'hui. Chacun consentant avec enthousiame à révéler la carte de ses amis et de ses relations pour la présenter au regard universel.Mais cette belle euphorie n'est peut-être qu'une griserie passagère, lorsque l'on envisage les effets pervers que peuvent produire une telle exposition.
Ainsi cette semaine, Facebook, le site de réseau social actuellement le plus en vogue (avec MySpace), a sérieusement terni son image en annonçant qu'il allait faire entrer la publicité sur ses pages. C'est ainsi l'accès aux "profils" de plus 50 millions de membres et à leurs données privées (sexe, âge, style de vie, goûts et loisirs, préférences sexuelles, politiques, religieuses...) qui est proposé aux annonceurs. La publicité va se diffuser sur le réseau de manière virale. Par exemple, lorsqu'un membre du réseau lie un contact avec la page d'une entreprise, cette relation se propage à l'ensemble du graphe social de l'internaute, c'est à dire à la liste de ses amis sur Facebook.
Le passage de la société de l'information, à la société de la communication demande encore quelques mises au point...
A lire sur ce sujet, les articles du Monde :
Le site Facebook vend le profil de ses internautes aux publicitaires,
La publicité infiltre le réseau Facebook,
Les membres de Facebook appellent à la résistance
13 novembre 2007
OpenSocial : Google et ses amis autour d'un feu de camp : vidéo de la semaine #26
Le slogan d'OpenSocial est accrocheur : "Making the web better by making it social" [Le web est meilleur quand il est social]. OpenSocial offre un ensemble d’API (Application Programming Interface, en français Interfaces de programmation) communs, ce sont des outils standards destinés aux développeurs des plate-formes de réseaux sociaux. A l'exception bien sûr de Facebook, Google est parvenu à fédérer quasiment tous les autres sites de réseaux sociaux : MySpace, Friendster, LinkedIn, Ning, Oracle, Orkut, Plaxo, Salesforce.com, Six Apart, Hi5, Xing et le français Viadeo pour faire front commun en travaillant avec les outils OpenSocial.
Campfire One: Introducing OpenSocial (source) (57'22'')
Les analyses de la presse en ligne et des blogs sur OpenSocial : Transnets coté pile et côté face, neteco, vnunet, Trends.be, Le Monde
Comme on le voit, lorsqu'un geek organise un feu de camp, il installe près d'un brasero deux écrans LCD grand format reliés à deux ordinateurs portables posés sur une souche d'arbre factice, il invite ses amis geeks et ensemble ils jouent à qui fera la meilleure présentation powerpoint.
... et lorsque le geek déclare sa flamme il soigne aussi sa présentation...
source du dessin LTLS > George Needham
Voyage à travers 4 siècles d'architecture : dossier thématique : architecture #7
Un dossier thématique est consultable en ligne sur le site de la médiathèque et permet de faire une balade au fil des siècles, à la rencontre des grands architectes des XVIIe, XVIIIe, XIXe et XXe et XXIe siècles.
En ligne également : la bibliographie, la filmographie des films documentaires, et des films de fiction sur le thème de l'architecture et de la ville
09 novembre 2007
The Uncertain City : architecture #6
"The Uncertain City" un film d'animation réalisé par Ann Xiao
08 novembre 2007
La stratégie du son : architecture et acoustique
Projet acoustique de l'Ambassade des Etats-Unis à Bagdad (Irak)
Attention, tentative de traduction du texte anglais (sous réserve d'éventuels contre-sens) :
"Lors de la construction de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, les renseignements américains ont découvert un système complexe de dispositifs d'écoute placé dans la structure en béton du bâtiment par leurs homologues soviétiques. Après de nombreuses tentatives ratées pour neutraliser cette menace, il a été décidé de laisser le bâtiment en l'état. Les travaux furent repris seulement après l'effondrement de l'Union soviétique. Presque oubliée, cette histoire donne à penser que l'ambassade, à l'instar de la salle de concert, est un instrument acoustique architectural. Ses "performances" sont déterminées par le contrôle et la régulation du son.
L'environnement sonore typique d'une ambassade est caractérisée par l'amortissement du son par l'isolation phonique des murs, des plafonds et des planchers. Dans cet environnement très réglementé, il y reste peu de place à l'expérimentation sonore. Il est ironique que, dans l'ambassade, où l'architecture doit représenter l'interaction entre les deux pays, l'expérience sonore se définisse par l'isolement et la séparation.
La future ambassade des États-Unis en Iraq redéfinit radicalement les conditions acoustiques dans son dessein et son programme. Les salles hautement confidentielles et secrètes sont placées à côté des espaces publics les plus ouverts de l'ambassade. Mais aucun mur n'est silencieux. Chaque surface filtre, laisse fuire, transmet et déforme le son. Les conduits d'aération sont "mal" conçus de telle sorte qu'ils transportent les sons d'un espace à l'autre. Un diplomate peut entendre le bruit filtré de l'opinion publique, même dans le plus restreint des bureaux, tandis que le public peut écouter la plupart des conversations top secret à caractère politique. Le caractère visuel du bâtiment n'a pas été déterminé. Au contraire, l'architecture de l'ambassade fournit une expérience sonore de la transparence entre le pays invité et le pays d'accueil."
Soit il s'agit d'un projet utopique et l'on achemine vers l'aube d'un nouveau "flower power", soit comme dirait Gérard Majax, il y a un truc !
Quelques articles sur la construction de cette nouvelle Ambassade américaine à Bagdad : ici, ici, ici, là.
Bagdad, nid d'espions
Cela évoquera peut-être aux cinéphiles, une des trames du film d' Alfred Hitchcock : "The man who knew too much" [L'homme qui en savait trop] (1956) où Doris Day doit chanter à tue-tête "Que sera sera" en pleine ambassade pour attirer l'attention de son fils kidnappé.
Sur un air latino : la variété française fait l'Amérique latine : sélection discographique
Petite démonstration à travers une sélection de chansons exotiques des années 50 à aujourd'hui. Pour ne pas être submergé de références, nous avons centré ces longues recherches musicologiques sur la représentation de l'Amérique latine hispanophone. Qu'on ne s'étonne donc pas de l'absence du Brésil, pays lusophone ("Copacabana" de Line Renaud), des Antilles francophones ("Il tape sur des bambous" de Philippe Lavil, paroles de D. Barbelivien), et de l'Espagne ("E viva España" Georgette Plana). Là, également, les richesses ne manquent pas. Peut-être une prochaine fois...
Louis Mariano : Mexico (1951)
Jean Constantin : Les pantoufles à papa (1955)
Jacques Hélian et son orchestre : « Le cha-cha-cha des thons » (1958)
Dario Moreno : Eso es el amor (1958)
Les Compagnons de la Chanson : Au Vénézuela
Marcel Amont : Un mexicain (paroles C. Aznavour) (1962)
Dalida : Le cha cha cha (1963)
Henri Salvador : Juanita Banana (1966)
Nana Mouskouri : Guantanamera (1966)
Pierre Perret : Tonton Cristobal (1967)
Marie Laforêt : Que calor la vida (1968)
Boby Lapointe : Je suis né au Chili (1971)
Carlos : Señor Météo (1974)
France Gall : Samba mambo (1975)
Yvan Dautin : Est-ce que c'est salsa ? (1979)
Michel Fugain : "Les Sud-Américaines" (1980)
Richard Gotainer : Mambo du décalco (1982)
Bandolero : Paris latino (1983)
Jean-Pierre Mader : Macumba (1985)
Rita Mitsouko : Marcia Baïla (1985)
Le Grand Orchestre du Splendid : La salsa du démon (1985)
Annie Cordy : Cho ka ka o (1985)
L'Affaire Louis Trio : Tout mais pas ça (1987)
Lorie : Sur un air latino (2003)
Arielle Dombasle : Tico tico (2006)
Nous comptons sur vos commentaires pour enrichir cette liste
06 novembre 2007
Le temps de la recherche : 1940-1959 : les musiques électroniques #3
Ce parcours sans doute rapide, et forcément lacunaire à travers les musiques électroniques des années 40 et 50, n'a d'autre ambition que celle de proposer quelques repères, afin d'inciter le lecteur, à une découverte plus approfondie de ces musiques nées de la réflexion et de l'expérimentation de compositeurs, de philosophes, de scientifiques et de techniciens.
Durant les années 40 et 50, la musique électronique est encore une musique expérimentale conçue dans des laboratoires. Malgré des expériences développées à la radio : Pierre Schaeffer et Pierre Henry au studio d'essai de la RTF à Paris, ou pour le ballet contemporain : John Cage travaillant avec le chorégraphe Merce Cunningham, Pierre Henry avec Maurice Béjart sur "Symphonie pour un homme seul" - la musique électronique reste encore réservée à une élite d’auditeurs avertis. Comme toujours dans l’histoire de la musique, des inventions et des améliorations technologiques vont donner aux créateurs de nouveaux outils pour défricher de nouveaux territoires sonores. Il s'agira du magnétophone à ruban magnétique, du microphone, de l’amplification électroacoustique et du synthétiseur.
Plusieurs pays s’équiperont de studios ainsi :
- en Allemagne, en 1951, Herbert Eimert prend ainsi en charge le studio de musique électronique de la WDR (Westdeutscher Rundfunk) à Cologne,
- en France, Pierre Schaeffer transporte son Club d’essai (devenu GRMC, Groupe de Recherche de Musique Concrète) et s’installe à la R.T.F. (Radiodiffusion-télévision française) à Paris
- en Italie, Luciano Berio et Bruno Maderna fondent ce qui deviendra par la suite le studio de phonologie de la RAI (Radiotelevisione Italiana) à Milan
- aux États-Unis, Vladimir Ussachevsky et Otto Luening débutent également en 1951 les travaux de leur centre rattaché en 1955 à l’Université de Colombia, puis inauguré en 1959 sous le nom de Columbia Princeton Electronic Music Center (C.P.E.M.C.). Les subsides de l’université leur permettront d’acquérir des synthétiseurs RCA." (source)
De nouveaux outils pour les studios d'enregistrement
Le magnétophone à ruban (1935)
Dès 1900, des expériences pour enregistrer la voix furent menées avec des téléphones, combinés à des inducteurs devant lesquels défilaient, soit des fils, soit des rubans, ou des disques métalliques. En rejouant ceux-ci devant un autre inducteur plus sensible relié à un diffuseur, on réentendait ce qu'on avait enregistré. Mais la qualité n'était pas meilleure que les enregistrements obtenus sur disques 78 tours, ou même sur rouleaux de cires !
Il faudra attendre le ruban magnétique en plastique recouvert d'oxyde de fer pour que le procédé puisse être appliqué à l'enregistrement musical. Le premier exemple de cette technologie sera le magnetophon AEG, une invention allemande datant de 1935, soit bien après le ruban optique. Ce n'est toutefois qu'au milieu des années 50 que le ruban prendra finalement sa place comme médium de choix pour l'enregistrement.
La musique électroacoustique, dont la musique concrète née dans les années 50 sera la première à bénéficier de cette technologie. Quant à la musique acousmatique elle doit sa naissance au ruban magnétique, lequel offre au compositeur des possibilités de combinaison et de transformation des sons par la modification de la vitesse d’enregistrement et de lecture la surimpression et le montage par copier/coller (source)
Le microphone
L'invention du microphone a été déterminante dans le développement des premiers systèmes téléphoniques. Émile Berliner a inventé le premier microphone le 4 mars 1877, mais c'est à Alexander Graham Bell que revient l'invention du premier microphone réellement utilisable. Un microphone (ou plus simplement « micro ») est un dispositif de conversion des ondes sonores acoustiques d'un milieu compressible en impulsions électriques. C'est donc un capteur analogique. (source)
"Parler très bas près du microphone, s'appliquer le microphone contre le cou ... que la machine use d'une voix propre, dure, inconnue, fabriquée avec elle. Ne plus adorer les machines ou les employer comme main d'oeuvre. Collaborer avec ..." (Jean Cocteau, Opium, 1930).
Pour en savoir plus consulter le site : Le microphone
Petite chronologie sélective des machines et des oeuvres ayant contribuées au développement des musiques électroniques
Milieu des années 30 : Charlie Christian utilise une guitare électrique qui lui permet d'amplifier ses solos et de jouer des notes tenues à la manière des saxophonistes (source)
Parallèlement, dès 1936, Jean Sablon est le premier chanteur français à utiliser un microphone.
1938 : Georges Jenny conçoit l'Ondioline, instrument à clavier qui permet le contrôle du vibrato. "L'Ondioline est un instrument monophonique, constitué d'un oscillateur à tubes, d'un clavier à 3 octaves, d'un transposeur d'octaves, d'une série de filtres et d'un amplificateur BF." (source). Le musicien et compositeur Jean-Jaques Perrey utilisera l'Ondioline à partir des années 50, il accompagnera notamment avec cet instrument Edith Piaf et Charles Trénet.
Jean-Jacques Perrey en hommage à Edith Piaf
1939 : John Cage compose Imaginary landscape n° 1. Cette première oeuvre n'existe que sous forme d'enregistrement. Le compositeur peut, à la manière d’un peintre avec son tableau, créer une œuvre sans la médiation d’interprètes.
1948 : Au studio d'essai de la radio à Paris, Pierre Schaeffer invente la musique concrète. grâce à deux incidents légendaires : le "sillon fermé", une rayure sur le disque isole un fragment sonore de son contexte. "La cloche coupée" : il prélève par inadvertance un fragment du son produit par une cloche, après l'attaque, et le répète par la technique du sillon fermé, il modifie sa dynamique et remarque que le son obtenu s'apparente à celui d'une flûte ou d'un hautbois. Pierre Schaeffer invente également la notion d’objet sonore. Diffusion radiophonique d'un "Concert de bruits" (source)
Toujours en 1948 : l'invention du transistor aux Bell Laboratories par Bardeen, Brattain et Schottsky ouvre une nouvelle ère de l'électronique: elle permettra d'extraordinaires progrès dans la miniaturisation des circuits. Le transistor est le composant électronique actif fondamental en électronique utilisé principalement comme interrupteur commandé et pour l'amplification, mais aussi pour stabiliser une tension, moduler un signal ainsi que de nombreuses autres utilisations (source)
Aux cours des années 50, les compositeurs ont surtout travaillé sur trois axes principaux : l’extension du sérialisme (Pierre Boulez), le développement des moyens électroniques (Edgar Varèse, Karlheinz Stockhausen, György Ligeti), et l’introduction du hasard dans le processus compositionnel (John Cage). Ils orientent leurs efforts vers le développement du langage musical.
1949 : Création de "Symphonie pour un homme seul" de Pierre Schaeffer, Pierre Henry Studio d’essai de la RTF, 4 platines disque souple. (source)
1950 : A Cologne, naît la musiques électronique, avec Herbert Eimert, Werner Meyer-Eppler, Karel Goeyvaerts et Karlheinz Stockhausen. A New York, Otto Luening et Vladimir Ussachevsky produisent "Music for tape".
1953 : Premier concert de musique électronique donné à la WDR (Westdeutscher Rundfunk) avec des œuvres de Eimert et Beyer, ainsi que deux premières études électroniques de Stockhausen : "Study I" et "Study II".
1954 : "Déserts" premier essai de musique électronique de Edgar Varèse (percussions et bande magnétique).
1954-55 : Avec le rock 'n' roll, naît pour quelques décennies l'ère de la guitare électrique
Bill Haley & The Comets "Rock around the clock"
1956 : Karlheinz Stockhausen compose "Gesang der Jünglinge im Feuerofen (Dritte Elektronische Studie)", à Cologne. Cette œuvre mêle des voix d’enfants démultipliées et des sons électroniques dispersés dans l’espace. Elle est conçue pour cinq groupes de haut-parleurs répartis géographiquement et permettant de construire une polyphonie spatialisée.
1957 : Production du premier synthétiseur RCA Mark II. Sa construction a coûté 500 000 $.
1957 : Premier enregistrement numérique par Max Mathews aux Bell Telephone Laboratories (souce)
1958 : Edgar Varèse, Iannis Xénakis, Le Corbusier composent "Poème électronique"
1958 : Ligeti compose "Artikulation", déjà évoqué sur ce blog
1959 : Karlheinz Stockhausen compose "Kontact"
1959 : Miles Davis et l'arrangeur Gil Evans utilisent les techniques de montage et de post-production pour l'enregistrement de "Sketches of Spain".
A consulter sur Wikipédia, les définitions musique électronique, musique électroacoustique, musique concrète, musique acousmatique
"Discovered" : les samples de Daft Punk découverts
Rendre à César...
Daft Punk est un duo parisien de musique électronique constitué de Thomas Bangalter et de Guy-Manuel de Homem Christo. En dix ans et au fil de trois albums - Homework (1997), Discovery (2001), Human after all (2005) - la formation a acquis une célébrité planétaire.
Leur style : un mélange percutant de sonorités electro, rock, house, funk et surtout disco.
Bercés à la dance music des années 70 (le père de Thomas Bangalter , Daniel Vangarde a été le producteur d'Ottawan ("D.I.S.C.O.") et des Gibson Brothers ("Cuba"), les Daft Punk ont sélectionné les morceaux, les riffs, les breaks qui accrochaient l'oreille, pour les retravailler et les traiter avec toute une série d'effets, de filtres, et de compresseurs. A défaut d'accorder le mérite de l'originalité des compositions, on peut reconnaître au groupe, une oreille, et un grand talent pour le remix.
Surfant sans doute sur la prochaine sortie d'un live "Alive" de la formation électro, le label berlinois Rapster Records a édité "Discovered", une compilation des titres originaux, matière à inspiration du célèbre duo de la French Touch. Le titre joue sur les mots "Disco" et "cover" (qui signifie "reprise"). (info entendue sur Couleur 3)
Discovered : a collection of Daft Funk Samples, Rapster Records, 2007
Tracklist :
Breakwater : "Release the Beast" ("Robot Rock")
George Duke : "I Love You More" ("Digital Love")
Edwin Birdsong : "Cola Bottle Baby" ("Harder, Better, Faster, Stronger")
Cerrone : "Supernature" ("Verdis Quo")
Tata Vega : "Get it Up for Love" ("Da Funk")
Karen Young : "Hot Shot" ("Indo Silver Club")
Chaka Khan : "Fate" ("Music Sounds Better with You")
Sister Sledge : "Il Macquillage Lady" ("Aerodynamic")
Oliver Cheatham : "Get Down Saturday Night" ("Voyager")
Eddie Johns : "I Put a Spell on You" ("One More Time")
Little Anthony & the Imperials : "Can You Imagine" ("Crescendolls")
Jerry Goldsmith : "The Rec Room" ("Around the World")
Quelques exemples permettant de comparer les originaux avec les titres de Daft Punk :
Breakwater "Release the beast"
Chaka Khan : "Fate"
Cerrone : "Supernature"
Sister Sledge : "Il Macquillage Lady"
Edwin Birdsong : "Cola Bottle Baby"
05 novembre 2007
Litterature audio.com : site de la semaine
C'est pas pask'on s'intéresse à la musique, k'on aime pas aussi la littérature
Découvert sur Klog, le site litteratureaudio.com qui propose plus d'une centaine d'oeuvres d'auteurs classiques à écouter ou à télécharger au format MP3 : Allais, Apollinaire, Arendt, Arvers, Augustin, Bailly, Balzac, Banville, Baudelaire, Bertrand, Bougainville, Chénier, Corbière, Daudet, Desbordes, Descartes, Diderot, Du Bellay, Épictète, Épicure, Gauguin, Grimm, Hémon, Heredia, Hésiode, Hugo, Kafka, Kant, La Fayette, La Fontaine, Laforgue, Lamartine, Lao-Tseu, Le Braz, Leconte de Lisle, Leibniz, Luzel, Malebranche, Mallarmé, Marc-Aurèle, Marx, Maupassant, Molière, Montaigne, Musset, Nerval, Nietzsche, Pascal, Paul, Péguy, Platon, Plutarque, Proudhon, Racine, Renan, Renard, Rimbaud, Rodin, Ronsard, Rousseau, Sand, Sartre, Saussure, Schopenhauer, Ségur, Sénèque, Simenot, Stendhal, Tocqueville, Tolstoï, Verlaine, Verne, Villon, Voltaire, Wilde, Zola.
http://www.litteratureaudio.com/
Sans lien avec ce qui précède mais pour le pur plaisir de citer un extrait d'Uranus de Marcel Aymé :
Léopold
Passez-moi Astyanax, on va filer en douce,
Attendons pas d’avoir les poulets à nos trousses.
Andromaque
Mon Dieu, c’est-il possible. Enfin, voilà un homme !
Voulez-vous du vin blanc ou voulez-vous du rhum ?
Léopold
Du blanc.
Andromaque
C’était du blanc que buvait mon Hector
Pour monter aux tranchées, et il avait pas tort.