1910
Le grand frisé
Paroles de Léo Daniderff, musique de Henri Lemonnier, par Damia
Quand j'danse avec le grand frisé
Il a une façon d'm'enlacer
J'en perds la tête
J'suis comme une bête
Y a pas, je suis sa chose à lui
Tu ne sauras jamais
Paroles de Georges Millandy, musique de Joseph Rico, par Resca
Non, tu ne sauras jamais
Oh, toi qu'en secret j'adore,
Si je t'aime ou si je te hais ;
Si je raille ou je souffre encore.
1911
Reviens
Musique de Henri Christiné, paroles Auguste Bosc et Fragson, par Harry Fragson
J'ai retrouvé la chambrette d'amour
Témoin de notre folie
Où tu venais m'apporter chaque jour
Ton baiser, ta grâce jolie
Reviens, veux-tu ?
Ton absence a brisé ma vie
Aucune femme, vois-tu,
N'a jamais pris ta place en mon cœur, amie
La chaîne
musique de Léo Daniderff, paroles de Henri Lemonnier, Emile Ronn, par Damia
Le jour où l'on s'est rencontré
Lorsque nos yeux se sont fixés
Ton regard dur comme l'acier
Semblait dire quand même
Je t'aime
Et j'ai compris que le destin
M'avait placée sur ton chemin
Comme une proie que l'on entraîne
En lui mettant la chaîne
Cousine
paroles de Lucien Boyer, musique de Albert Valsien, par Félix Mayol
Chanson polissonne (Viens faire tutu-panpan !) à la mode provençale, presque une pagnolade avant heure.
Autrefois, ma cousine Hortense
Arrivait de temps en temps
Chez mes parents ;
Elle venait passer ses vacances
Dans notre petite maison
Près de Toulon.
Le moulin de Maître Jean
Musique de Charles Borel-Clerc, paroles de Marcel Bertal et Marnois, créé par Bérard
Là-bas, là_bas, dans la vallée,
Est le moulin de Maître Jean,
Caché sous la verte feuillée,
Que dore le soleil bienfaisant.
La meunière en est si jolie,
Qu'elle fait le bonheur du meunier,
Et tous deux, la tâche finie,
Sous la passerelle s'en vont rêver.
Bonsoir m'amour
Paroles de Raoul Le Peltier - Musique de Adelmar Charles Sablon, créé par Karl Litan, ici par Emma Liebel
1912
L’hirondelle du Faubourg
Paroles de Ferdinand Benech, musique de Ernest Dumont, créée par Eugénie Buffet, chantée ici par Anny Flore
Chanson mélodramatique racontant l’agonie d’une pauvre fille des rues, devenue l'un des titres les plus célèbres du répertoire de la valse musette
A l'hôpital c'est l'heure de la visite
Le médecin en chef passe devant les lits :
Le numéro treize, qu'est-ce qu'elle a cette petite ?
C'est la blessée qu'on amena cette nuit
Le dénicheur
Musique de Léo Daniderff, paroles de Emile Gibert, créée par Berthe Sylva, Fréhel, chantée ici par Lucienne Delyle (version avec les paroles de Gilbert et Léon Agel)
Autre grand standard du bal musette
On l'appelait le dénicheur,
Il était rusé comme une fouine
C'était un gars qu'avait du coeur
Et qui dénichait des combines...
Je sais que vous êtes jolie
Paroles de Henri Poupon, musique de H. Christiné, créée par Henri Léoni et Jean Flor, ici par Emilio de Gogorza
1913
Avec Bidasse
Musique de Henri Malfait, paroles Louis Bousquet, par Bach
Chanson représentative du comique troupier, un humour de tradition bien française qui trouvait écho encore dans les années 70 avec des films comme Mais où est donc passée la septième compagnie ? ou les Bidasses en Folie
Quand j'suis parti avec ma classe
Pour venir ici faire mes trois ans
Le cousin m'a dit : Y'a l'fils Bidasse
Qui va dans le même régiment...
Sous les ponts de Paris
Musique de Vincent Scotto, paroles de Jean Rodor, créé par Georgel
Autre grand classique de la valse musette
Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendants le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
Le cœur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais l' soir lorsque tout dort tranquille...
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,
Toutes sortes de gueux se faufilent en cachette
Mon vieux Pataud
Musique Raoul Le Peltier, musique de Albert Valsien, chantée ici par Berthe Sylva
L’histoire d’un vieil homme qui n’a plus d’autre compagnie que son chien.
Mon vieux Pataud toi qu'est qu'une bête
T'es bien meilleur que certaines gens
T'as pas deux sous d'malice en tête
Quand tu veux mordre on voit tes dents
Tandis qu'les hommes bêtes à deux pattes
Sous des sourires cachant leurs crocs…
Si tu veux... Marguerite
Musique de Albert Valsien, paroles de Vincent Telly, chanté par Fragson
Si tu veux faire mon bonheur,
Marguerite, Marguerite,
Si tu veux faire mon bonheur,
Marguerite, donne-moi ton cœur.
1914
La caissière du grand café
Paroles de Louis Bousquet, musique de Louis Izoird, par Bach
Un autre titre du répertoire comique troupier
Elle est belle, elle est mignonne,
C'est une bien jolie personne,
De dedans la rue on peut la voir
Qu'elle est assise dans son comptoir.
Elle a toujours le sourire,
On dirait une femme en cire
Avec son chignon qu'est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café.
Quand Madelon
Paroles de Louis Bousquet, musique de Camille Robert, créé par Bach
L’hymne populaire de la Première Guerre Mondiale, Madelon la serveuse bienveillante et généreuse symbolise l’idéal féminin pour les Poilus des tranchées
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !
Les nocturnes
Musique de Gaston Gabaroche, paroles de Charles Cluny et Raoul Le Peltier, créée par Resca
A Paris la grand'ville
Des ombres vont la nuit
Qui se faufilent
Le long des murs sans bruit
1916
La bataille de Verdun (du 21 février au 19 décembre 1916,) fit plus de 300 000 morts dont 163 000 soldats français.
Le train fatal
Paroles de Charles-Louis Pothier, musique de Charles Borel-Clerc, créée par Adolphe Bérard
Chanson inspirée du roman "La Bête humaine" de Zola
Dans la campagne verdoyante Le train longeant sa voie de fer
Emporte une foule bruyante
Tout là-bas vers la grande mer.
Flambe, Flambe, train de la mort
Dans la plaine rougie
Tout se brise et se tord
Sous un vent de folie...
1917
La chanson de Craonne
Paroles (attribuées à Raoul Le Peltier) retranscrites par Paul Vaillant-Couturier, musique de Charles Sablon sur l'air de Bonsoir M'amour
Chanson antimilitariste chantée par les soldats du front après les mutineries de 1917. La chanson de Craonne a été interdite en France jusqu'en 1974
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous des condamnés
Nous sommes les sacrifiés
Je cherche après Titine
Paroles de Marcel Bertal, Louis Maubon et Henri Lemonnier, musique de Léo Daniderff
Le thème de la chanson sera repris par Charles Chaplin dans les temps modernes (1936)
Je cherche après Titine, Titine, oh ! Titine !
Je cherche après Titine et ne la trouve pas
Je cherche après Titine, Titine, oh ! Titine !
Je cherche après Titine et ne la trouve pas
1918
C’est une gamine charmante
Paroles de A. Willemetz, et F. Sollar, musique de H. Christiné, par Georgel
Chanson extraite de l’opérette Phi-Phi
C'est une gamine charmante , charmante, charmante,
Qui possède une âme innocente, innocente.
En elle tout est poésie, poésie,
Elle répond au joli nom d'Aspasie.
1919
Elle vendait des p’tits gâteaux
Musique de Vincent Scotto, paroles de Jean Bertet et Vincent Scotto, chanson créée par Mayol
Elle vendait des petits gâteaux,
Qu'elle pliait bien comme i' faut,
Dans un joli papier blanc,
Entouré d'un petit ruban...
1900-1909 | 1910-1919 | 1920-1924 | 1925-1929 | 1930-1934 | 1935-1939 |
Sources :
Bonsoir m'amour, bonsoir ma fleur,
Bonsoir toute mon âme !
O toi qui tient tout mon bonheur
Dans ton regard de femme !
L’hirondelle du Faubourg
Paroles de Ferdinand Benech, musique de Ernest Dumont, créée par Eugénie Buffet, chantée ici par Anny Flore
Chanson mélodramatique racontant l’agonie d’une pauvre fille des rues, devenue l'un des titres les plus célèbres du répertoire de la valse musette
A l'hôpital c'est l'heure de la visite
Le médecin en chef passe devant les lits :
Le numéro treize, qu'est-ce qu'elle a cette petite ?
C'est la blessée qu'on amena cette nuit
Le dénicheur
Musique de Léo Daniderff, paroles de Emile Gibert, créée par Berthe Sylva, Fréhel, chantée ici par Lucienne Delyle (version avec les paroles de Gilbert et Léon Agel)
Autre grand standard du bal musette
On l'appelait le dénicheur,
Il était rusé comme une fouine
C'était un gars qu'avait du coeur
Et qui dénichait des combines...
Je sais que vous êtes jolie
Paroles de Henri Poupon, musique de H. Christiné, créée par Henri Léoni et Jean Flor, ici par Emilio de Gogorza
"Vraiment, Monsieur, je voudrais enfin savoir
Pour quel motif, vous me suivez chaque soir?
Chaque fois qu'il faut que je sorte
Je vous retrouve à ma porte!"
"Mademoiselle, j'ai tort, pardonnez-moi!
Mais votre grâce a mis mon coeur en émoi
Je sais bien que vous en rirez,
Que jamais vous ne m'aimerez!
Je sais cela! Oui, mais voilà!
Je sais que vous êtes jolie,1913
Avec Bidasse
Musique de Henri Malfait, paroles Louis Bousquet, par Bach
Chanson représentative du comique troupier, un humour de tradition bien française qui trouvait écho encore dans les années 70 avec des films comme Mais où est donc passée la septième compagnie ? ou les Bidasses en Folie
Quand j'suis parti avec ma classe
Pour venir ici faire mes trois ans
Le cousin m'a dit : Y'a l'fils Bidasse
Qui va dans le même régiment...
Sous les ponts de Paris
Musique de Vincent Scotto, paroles de Jean Rodor, créé par Georgel
Autre grand classique de la valse musette
Pour aller à Suresnes ou bien à Charenton
Tout le long de la Seine on passe sous les ponts
Pendants le jour, suivant son cours
Tout Paris en bateau défile,
Le cœur plein d'entrain, ça va, ça vient,
Mais l' soir lorsque tout dort tranquille...
Sous les ponts de Paris, lorsque descend la nuit,
Toutes sortes de gueux se faufilent en cachette
Mon vieux Pataud
Musique Raoul Le Peltier, musique de Albert Valsien, chantée ici par Berthe Sylva
L’histoire d’un vieil homme qui n’a plus d’autre compagnie que son chien.
Mon vieux Pataud toi qu'est qu'une bête
T'es bien meilleur que certaines gens
T'as pas deux sous d'malice en tête
Quand tu veux mordre on voit tes dents
Tandis qu'les hommes bêtes à deux pattes
Sous des sourires cachant leurs crocs…
Si tu veux... Marguerite
Musique de Albert Valsien, paroles de Vincent Telly, chanté par Fragson
Si tu veux faire mon bonheur,
Marguerite, Marguerite,
Si tu veux faire mon bonheur,
Marguerite, donne-moi ton cœur.
1914
La caissière du grand café
Paroles de Louis Bousquet, musique de Louis Izoird, par Bach
Un autre titre du répertoire comique troupier
Elle est belle, elle est mignonne,
C'est une bien jolie personne,
De dedans la rue on peut la voir
Qu'elle est assise dans son comptoir.
Elle a toujours le sourire,
On dirait une femme en cire
Avec son chignon qu'est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café.
Quand Madelon
Paroles de Louis Bousquet, musique de Camille Robert, créé par Bach
L’hymne populaire de la Première Guerre Mondiale, Madelon la serveuse bienveillante et généreuse symbolise l’idéal féminin pour les Poilus des tranchées
Quand Madelon vient nous servir à boire
Sous la tonnelle on frôle son jupon
Et chacun lui raconte une histoire
Une histoire à sa façon
La Madelon pour nous n'est pas sévère
Quand on lui prend la taille ou le menton
Elle rit, c'est tout le mal qu'elle sait faire
Madelon, Madelon, Madelon !
Les nocturnes
Musique de Gaston Gabaroche, paroles de Charles Cluny et Raoul Le Peltier, créée par Resca
A Paris la grand'ville
Des ombres vont la nuit
Qui se faufilent
Le long des murs sans bruit
1916
La bataille de Verdun (du 21 février au 19 décembre 1916,) fit plus de 300 000 morts dont 163 000 soldats français.
Le train fatal
Paroles de Charles-Louis Pothier, musique de Charles Borel-Clerc, créée par Adolphe Bérard
Chanson inspirée du roman "La Bête humaine" de Zola
Dans la campagne verdoyante Le train longeant sa voie de fer
Emporte une foule bruyante
Tout là-bas vers la grande mer.
Flambe, Flambe, train de la mort
Dans la plaine rougie
Tout se brise et se tord
Sous un vent de folie...
1917
La chanson de Craonne
Paroles (attribuées à Raoul Le Peltier) retranscrites par Paul Vaillant-Couturier, musique de Charles Sablon sur l'air de Bonsoir M'amour
Chanson antimilitariste chantée par les soldats du front après les mutineries de 1917. La chanson de Craonne a été interdite en France jusqu'en 1974
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes
C'est bien fini, c'est pour toujours
De cette guerre infâme
C'est à Craonne sur le plateau
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous des condamnés
Nous sommes les sacrifiés
Je cherche après Titine
Paroles de Marcel Bertal, Louis Maubon et Henri Lemonnier, musique de Léo Daniderff
Le thème de la chanson sera repris par Charles Chaplin dans les temps modernes (1936)
Je cherche après Titine, Titine, oh ! Titine !
Je cherche après Titine et ne la trouve pas
Je cherche après Titine, Titine, oh ! Titine !
Je cherche après Titine et ne la trouve pas
1918
C’est une gamine charmante
Paroles de A. Willemetz, et F. Sollar, musique de H. Christiné, par Georgel
Chanson extraite de l’opérette Phi-Phi
C'est une gamine charmante , charmante, charmante,
Qui possède une âme innocente, innocente.
En elle tout est poésie, poésie,
Elle répond au joli nom d'Aspasie.
1919
Elle vendait des p’tits gâteaux
Musique de Vincent Scotto, paroles de Jean Bertet et Vincent Scotto, chanson créée par Mayol
Elle vendait des petits gâteaux,
Qu'elle pliait bien comme i' faut,
Dans un joli papier blanc,
Entouré d'un petit ruban...
Voyage à travers l'histoire de la chanson au 20e siècle :
1900-1909 | 1910-1919 | 1920-1924 | 1925-1929 | 1930-1934 | 1935-1939 |
1940 | 1941 | 1942 | 1943 | 1944 | 1945 | 1946 | 1947 | 1948 | 1949 | 1950 |
1951 | 1952 | 1953
Sources :
- La chanson française et francophone / sous la dir. de Pierre Saka, Yann Plougastel. - Larousse, 1999. - 479 p. ; 24 cm. - (Guide Totem)
- chanson.udenap (Université de Napierville) : Du Temps des cerises aux Feuilles mortes