« Le concerto pour piano est un fauve pour qui l’on a un respect incroyable. Et, pour cette raison, on l’étudie, et le fauve se révèle être le professeur. Un professeur qui met l’interprète au défi de développer ses propres idées, qui l’oblige, face à la forme écrasante qu’il faut maîtriser, à réfléchir à ses propres contradictions et à leur donner une forme originale, à transcender ses propres limites et à se débarrasser de ses idées préconçues. Beethoven force l’interprète à acquérir une connaissance, parce que dans sa musique l’émotionnel procède d’une logique philosophique. L’émotion seule ne permet pas à l’interprète d’aller bien loin. » (Hélène Grimaud à propos du concerto n° 5 de Beethoven)
Ludwig van Beethoven : Concerto pour piano et orchestre n°5 en mi bémol majeur, op. 73 "Empereur" ; Sonate pour piano n° 28en la majeur, op. 101 (Hélène Grimaud, piano ; Staatskapelle Desden, Vladimir Jurowski, dir.), Deutsche Grammophon, 2007 (1 CD + 1 DVD)