Dans le cadre du mois du film documentaire, et pour célébrer également le centième anniversaire de la musique de film, la médiathèque de Dole propose une conférence concert du pianiste de jazz Stephan Oliva. Une évocation de l'oeuvre du compositeur Bernard Herrmann (1911-1975) qui écrivit et dirigea notamment les partitions des films d'Orson Welles (Citizen Kane), d'Alfred Hitchcock (Vertigo, Psycho) et de Martin Scorsese (Taxi Driver).
Médiathèque de Dole, Forum Marcel Aymé, vendredi 28 novembre à 20h30
"Bernard Herrmann fait partie des compositeurs qui ont le mieux trouvé la place et le rôle de la musique dans le cinéma. Il est dans une si grande symbiose avec le film qu'on finit par entendre la musique jusque dans ses silences. Elle nous donne l'impression de lire les pensées des personnages, de ressentir leurs émotions les plus secrètes et de vivre en profondeur leurs troubles psychologiques. Devenue intrinsèque au film au même titre que la lumière, le cadrage, le découpage, et si intimement liée à la structure interne de l'histoire, elle donne un parfum à la mémoire. En évoquer quelques notes fait revenir aussitôt des effluves d'images enfouies dans nos souvenirs. Sans jamais chercher à être un interprète fidèle de sa musique et en acceptant volontiers les déformations subjectives de la mémoire, de l'improvisation et de la transposition au piano d'œuvres orchestrales, j'ai eu lors de cet enregistrement un double sentiment; celui de revivre dans un ordre aléatoire, au gré des émotions, tout ce cinéma et ces mélodies qui ressurgissaient à moi, et celui plus étrange de réaliser la musique d'un autre film dont le sujet dessinerait peu à peu la vie et la personnalité complexes de Bernard Herrmann lui-même. Il est pour moi le fantôme qui hantera à jamais l'esprit de tous ces films éternels."
STEPHAN OLIVA
http://www.stephanoliva.com/
Médiathèque de Dole, Forum Marcel Aymé, vendredi 28 novembre à 20h30
"Bernard Herrmann fait partie des compositeurs qui ont le mieux trouvé la place et le rôle de la musique dans le cinéma. Il est dans une si grande symbiose avec le film qu'on finit par entendre la musique jusque dans ses silences. Elle nous donne l'impression de lire les pensées des personnages, de ressentir leurs émotions les plus secrètes et de vivre en profondeur leurs troubles psychologiques. Devenue intrinsèque au film au même titre que la lumière, le cadrage, le découpage, et si intimement liée à la structure interne de l'histoire, elle donne un parfum à la mémoire. En évoquer quelques notes fait revenir aussitôt des effluves d'images enfouies dans nos souvenirs. Sans jamais chercher à être un interprète fidèle de sa musique et en acceptant volontiers les déformations subjectives de la mémoire, de l'improvisation et de la transposition au piano d'œuvres orchestrales, j'ai eu lors de cet enregistrement un double sentiment; celui de revivre dans un ordre aléatoire, au gré des émotions, tout ce cinéma et ces mélodies qui ressurgissaient à moi, et celui plus étrange de réaliser la musique d'un autre film dont le sujet dessinerait peu à peu la vie et la personnalité complexes de Bernard Herrmann lui-même. Il est pour moi le fantôme qui hantera à jamais l'esprit de tous ces films éternels."
STEPHAN OLIVA
http://www.stephanoliva.com/