"Des gens naissent avec un instinct prédominant, une vocation ou simplement un désir éveillé, dès qu'ils commencent à parler, à penser.
M. Sacrement n'avait, depuis son enfance, qu'une idée en tête, être décoré. Tout jeune il portait des croix de la Légion d'honneur en zinc comme d'autres enfants portent un képi et il donnait fièrement la main à sa mère, dans la rue, en bombant sa petite poitrine ornée du ruban rouge et de l'étoile de métal.
Après de pauvres études il échoua au baccalauréat, et, ne sachant plus que faire, il épousa une jolie fille, car il avait de la fortune.
[...]
Il se dit : "La Légion d'honneur est vraiment par trop difficile pour un homme qui ne remplit aucune fonction publique. Si j'essayais de me faire nommer officier d'Académie !"
Mais il ne savait comment s'y prendre. Il en parla à sa femme qui demeura stupéfaite.
- "Officier d'Académie ? Qu'est-ce que tu as fait pour cela ?"
Il s'emporta : "Mais comprends donc ce que je veux dire. Je cherche justement ce qu'il faut faire. Tu es stupide par moments."
Elle sourit : "Parfaitement, tu as raison. Mais je ne sais pas, moi ?"
Il avait une idée : "Si tu en parlais au député Rosselin, il pourrait me donner un excellent conseil. Moi, tu comprends que je n'ose guère aborder cette question directement avec lui. C'est assez délicat, assez difficile ; venant de toi, la chose devient toute naturelle."
Mme Sacrement fit ce qu'il demandait. M. Rosselin promit d'en parler au Ministre. Alors Sacrement le harcela. Le député finit par lui répondre qu'il fallait faire une demande et énumérer ses titres.
Ses titres ? Voilà. Il n'était même pas bachelier.
Il se mit cependant à la besogne et commença une brochure traitant : "Du droit du peuple à l'instruction." Il ne la put achever par pénurie d'idées.
Il chercha des sujets plus faciles et en aborda plusieurs successivement. Ce fut d'abord : "L'instruction des enfants par les yeux." Il voulait qu'on établît dans les quartiers pauvres des espèces de théâtres gratuits pour les petits enfants. Les parents les y conduiraient dès leur plus jeune âge, et on leur donnerait là, par le moyen d'une lanterne magique, des notions de toutes les connaissances humaines. Ce seraient de véritables cours. Le regard instruirait le cerveau, et les images resteraient gravées dans la mémoire, rendant pour ainsi dire visible la science.
Quoi de plus simple que d'enseigner ainsi l'histoire universelle, la géographie, l'histoire naturelle, la botanique, la zoologie, l'anatomie, etc..., etc. ?
Il fit imprimer ce mémoire et en envoya un exemplaire à chaque député, dix à chaque ministre, cinquante au président de la République, dix également à chacun des journaux parisiens, cinq aux journaux de province.
Puis il traita la question des bibliothèques des rues, voulant que l'État fît promener par les rues des petites voitures pleines de livres, pareilles aux voitures des marchandes d'oranges. Chaque habitant aurait droit à dix volumes par mois en location, moyennant un sou d'abonnement.
"Le peuple, disait M. Sacrement, ne se dérange que pour ses plaisirs. Puisqu'il ne va pas à l'instruction ! il faut que l'instruction vienne à lui, etc."
Aucun bruit ne se fit autour de ces essais. Il adressa cependant sa demande. On lui répondit qu'on prenait note, qu'on instruisait. Il se crut sûr du succès ; il attendit. Rien ne vint. [...]"
Guy de Maupassant, Décoré [extrait] (1883) [source Athena]M. Sacrement n'avait, depuis son enfance, qu'une idée en tête, être décoré. Tout jeune il portait des croix de la Légion d'honneur en zinc comme d'autres enfants portent un képi et il donnait fièrement la main à sa mère, dans la rue, en bombant sa petite poitrine ornée du ruban rouge et de l'étoile de métal.
Après de pauvres études il échoua au baccalauréat, et, ne sachant plus que faire, il épousa une jolie fille, car il avait de la fortune.
[...]
Il se dit : "La Légion d'honneur est vraiment par trop difficile pour un homme qui ne remplit aucune fonction publique. Si j'essayais de me faire nommer officier d'Académie !"
Mais il ne savait comment s'y prendre. Il en parla à sa femme qui demeura stupéfaite.
- "Officier d'Académie ? Qu'est-ce que tu as fait pour cela ?"
Il s'emporta : "Mais comprends donc ce que je veux dire. Je cherche justement ce qu'il faut faire. Tu es stupide par moments."
Elle sourit : "Parfaitement, tu as raison. Mais je ne sais pas, moi ?"
Il avait une idée : "Si tu en parlais au député Rosselin, il pourrait me donner un excellent conseil. Moi, tu comprends que je n'ose guère aborder cette question directement avec lui. C'est assez délicat, assez difficile ; venant de toi, la chose devient toute naturelle."
Mme Sacrement fit ce qu'il demandait. M. Rosselin promit d'en parler au Ministre. Alors Sacrement le harcela. Le député finit par lui répondre qu'il fallait faire une demande et énumérer ses titres.
Ses titres ? Voilà. Il n'était même pas bachelier.
Il se mit cependant à la besogne et commença une brochure traitant : "Du droit du peuple à l'instruction." Il ne la put achever par pénurie d'idées.
Il chercha des sujets plus faciles et en aborda plusieurs successivement. Ce fut d'abord : "L'instruction des enfants par les yeux." Il voulait qu'on établît dans les quartiers pauvres des espèces de théâtres gratuits pour les petits enfants. Les parents les y conduiraient dès leur plus jeune âge, et on leur donnerait là, par le moyen d'une lanterne magique, des notions de toutes les connaissances humaines. Ce seraient de véritables cours. Le regard instruirait le cerveau, et les images resteraient gravées dans la mémoire, rendant pour ainsi dire visible la science.
Quoi de plus simple que d'enseigner ainsi l'histoire universelle, la géographie, l'histoire naturelle, la botanique, la zoologie, l'anatomie, etc..., etc. ?
Il fit imprimer ce mémoire et en envoya un exemplaire à chaque député, dix à chaque ministre, cinquante au président de la République, dix également à chacun des journaux parisiens, cinq aux journaux de province.
Puis il traita la question des bibliothèques des rues, voulant que l'État fît promener par les rues des petites voitures pleines de livres, pareilles aux voitures des marchandes d'oranges. Chaque habitant aurait droit à dix volumes par mois en location, moyennant un sou d'abonnement.
"Le peuple, disait M. Sacrement, ne se dérange que pour ses plaisirs. Puisqu'il ne va pas à l'instruction ! il faut que l'instruction vienne à lui, etc."
Aucun bruit ne se fit autour de ces essais. Il adressa cependant sa demande. On lui répondit qu'on prenait note, qu'on instruisait. Il se crut sûr du succès ; il attendit. Rien ne vint. [...]"
НОМ (Nom) Нина (Nina)
NOM (acronyme de Neforma′lnoye objedine′nie molodio′zhi, qu'on peut traduire à peu près par Association Informelle de la Jeunesse) est un groupe de rock d'avant-garde russe formé à Saint-Petersbourg. Excentrique, et adoptant une démarche expérimentale en s'inspirant du surréalisme et en maniant l'absurde dans la tradition de Nicolas Gogol et de Daniil Kharms, le groupe connut un large succès public à la fin des années 80, son humour transgressif symbolisant l'esprit de libération de la perestroïka, mais son anticonformisme invétéré le cantonnera à une diffusion confidentielle et underground. Les principaux membres du groupe sont Sergey Kagadeev (chant), Andrey Kagadeev (basse), Yuriy Saltykov (chant), Nikolaï Rodionov (flûte, batterie), Dmitri Tikhonov (claviers), Sergey Butuzov (guitare). Le titre Nina est enregistré sur l'album Ultracompact (General records,1995).
Article Wikipédia en anglais.
http://www.nomzhir.spb.ru/
Section 25 Looking from a Hilltop
Section 25 est un groupe de cold wave originaire de Blackpool (Nord-Ouest de l'Angleterre) formé en 1977 par les frères Larry (basse, vocaux) et Vincent Cassidy (batterie). Leurs disques sont édités chez Factory Records, le label de Joy Division, The Durutti Column, et New Order. Le duo sera progressivement rejoint d'abord par Paul Wiggin (guitare) de 1978 à 1982, par le percussionniste Lee Shallcross, puis Angela Flowers et Jenny Ross, au chant et aux claviers. Le titre Looking From A Hilltop figure sur l'album From the Hip (1984).
Article Wikipédia en français, en anglais, Page MySpace.
http://www.section25.com/
Sue Daniels Constant Raving (2001)
Sue Daniels est un jeune artiste belge dont les influences musicales revendiquées sont Nick Drake, Aphex Twins, Leonard Cohen, et Howard Shore.
Le titre a été enregistré avec Mauro Pawlowski, Rudy Trouvé (membre et ex-membre du groupe dEUS), la trompettiste Sigrid van Rosendaal et le guitariste Elko Blijweert.
Sue Daniels est édité par le label Heaven Hotel.
Trettioåriga Kriget Kaledoniska Orogenesen (1974)
Trettioåriga Kriget (litt. Guerre de Trente Ans) est un groupe de rock/metal progressif suédois formé en 1970 à Saltsjöbaden, une ville côtière des environ de Stockholm. Les membres du groupe sont Stefan Fredin, guitare basse, chant ; Dag Lundquist, batterie ; Robert Zima, chant guitare, claviers, Christer Åkerberg, guitare ; Mats Lindberg, claviers, saxophone (depuis 1978), Olle Thörnvall, auteur des textes.
Page MySpace, Article Wikipédia en suédois.
http://www.trettioarigakriget.com
Tin Man Constant Confusion
Johannes Auvinen, alias Tin Man est un californien d'origine finlandaise installé à Vienne. Page MySpace
via BoingPoumTchak!
http://www.tinmanmusic.com/
Article Wikipédia en anglais.
http://www.nomzhir.spb.ru/
Section 25 Looking from a Hilltop
Section 25 est un groupe de cold wave originaire de Blackpool (Nord-Ouest de l'Angleterre) formé en 1977 par les frères Larry (basse, vocaux) et Vincent Cassidy (batterie). Leurs disques sont édités chez Factory Records, le label de Joy Division, The Durutti Column, et New Order. Le duo sera progressivement rejoint d'abord par Paul Wiggin (guitare) de 1978 à 1982, par le percussionniste Lee Shallcross, puis Angela Flowers et Jenny Ross, au chant et aux claviers. Le titre Looking From A Hilltop figure sur l'album From the Hip (1984).
Article Wikipédia en français, en anglais, Page MySpace.
http://www.section25.com/
Sue Daniels Constant Raving (2001)
Sue Daniels est un jeune artiste belge dont les influences musicales revendiquées sont Nick Drake, Aphex Twins, Leonard Cohen, et Howard Shore.
Le titre a été enregistré avec Mauro Pawlowski, Rudy Trouvé (membre et ex-membre du groupe dEUS), la trompettiste Sigrid van Rosendaal et le guitariste Elko Blijweert.
Sue Daniels est édité par le label Heaven Hotel.
Trettioåriga Kriget Kaledoniska Orogenesen (1974)
Trettioåriga Kriget (litt. Guerre de Trente Ans) est un groupe de rock/metal progressif suédois formé en 1970 à Saltsjöbaden, une ville côtière des environ de Stockholm. Les membres du groupe sont Stefan Fredin, guitare basse, chant ; Dag Lundquist, batterie ; Robert Zima, chant guitare, claviers, Christer Åkerberg, guitare ; Mats Lindberg, claviers, saxophone (depuis 1978), Olle Thörnvall, auteur des textes.
Page MySpace, Article Wikipédia en suédois.
http://www.trettioarigakriget.com
Tin Man Constant Confusion
Johannes Auvinen, alias Tin Man est un californien d'origine finlandaise installé à Vienne. Page MySpace
via BoingPoumTchak!
http://www.tinmanmusic.com/