Boulat Okoudjava (1924-1997) était un chanteur russe, d'origine arménienne et géorgienne. Avec Vladimir Vyssotski, il est sans doute l'un des bardes les plus renommés. Cet auteur-compositeur-interprète , il fut parfois surnommé le "Brassens soviétique".
Антон Палыч Чехов однажды заметил,
что умный любит учиться, а дурак - учить.
Скольких дураков в своей жизни я встретил -
мне давно пора уже орден получить.
Дураки обожают собираться в стаю.
Впереди их главный во всей красе.
В детстве я верил, что однажды встану,
а дураков нету - улетели все.
Ах, детские сны мои - какая ошибка,
в каких облаках я по глупости витал.
У природы на устах коварная улыбка...
Видимо, чего-то я не рассчитал.
А умный в одиночестве гуляет кругами,
он ценит одиночество превыше всего.
И его так просто взять голыми руками,
скоро их повыловят всех до одного.
Когда ж их всех повыловят - наступит эпоха,
которую не выдумать и не описать...
С умным - хлопотно, с дураком - плохо.
Нужно что-то среднее. Да где ж его взять?
Дураком быть выгодно, да очень не хочется,
умным - очень хочется, да кончится битьем...
У природы на устах коварные пророчества.
Но, может быть, когда-нибудь к среднему придем.
что умный любит учиться, а дурак - учить.
Скольких дураков в своей жизни я встретил -
мне давно пора уже орден получить.
Дураки обожают собираться в стаю.
Впереди их главный во всей красе.
В детстве я верил, что однажды встану,
а дураков нету - улетели все.
Ах, детские сны мои - какая ошибка,
в каких облаках я по глупости витал.
У природы на устах коварная улыбка...
Видимо, чего-то я не рассчитал.
А умный в одиночестве гуляет кругами,
он ценит одиночество превыше всего.
И его так просто взять голыми руками,
скоро их повыловят всех до одного.
Когда ж их всех повыловят - наступит эпоха,
которую не выдумать и не описать...
С умным - хлопотно, с дураком - плохо.
Нужно что-то среднее. Да где ж его взять?
Дураком быть выгодно, да очень не хочется,
умным - очень хочется, да кончится битьем...
У природы на устах коварные пророчества.
Но, может быть, когда-нибудь к среднему придем.
Anton Palytch Tchekhov remarqua un jour
Que l’intelligent aime s’instruire, et l’imbécile instruire.
Combien d’imbéciles j’ai rencontrés dans ma vie !
Je devrais depuis longtemps déjà avoir reçu une médaille.
Les imbéciles adorent se réunir en troupe ;
Sur le devant : le Principal dans toute sa beauté.
Dans mon enfance, je croyais qu’un jour je me lèverais,
Et qu’il n’y aurait plus d’imbéciles – tous envolés.
Ah ! mes rêves d’enfance – quelle erreur !
J’étais dans les nuages, par bêtise !
Sur les lèvres de la nature – un sourire perfide…
Evidemment, il y avait quelque chose que je ne mesurais pas.
Mais l’intelligent, dans la solitude, marche en cercle,
Il estime la solitude plus que tout.
Et on peut le prendre si simplement, avec des mains nues…
On les attrapera tous rapidement, sans exception.
Quand on les attrapera tous, viendra une époque,
Qu’on ne peut ni imaginer ni dépeindre.
Avec l’intelligent il y a des complications, avec l’imbécile c’est moche,
Il faudrait quelque chose d’intermédiaire, mais où le prendre ?
Etre imbécile est profitable, mais ça ne plaît pas beaucoup.
Etre intelligent plaît beaucoup, mais ça se termine par des coups.
La nature a sur les lèvres de perfides prédictions…
Mais peut-être, un jour, nous trouverons l’intermédiaire.
Que l’intelligent aime s’instruire, et l’imbécile instruire.
Combien d’imbéciles j’ai rencontrés dans ma vie !
Je devrais depuis longtemps déjà avoir reçu une médaille.
Les imbéciles adorent se réunir en troupe ;
Sur le devant : le Principal dans toute sa beauté.
Dans mon enfance, je croyais qu’un jour je me lèverais,
Et qu’il n’y aurait plus d’imbéciles – tous envolés.
Ah ! mes rêves d’enfance – quelle erreur !
J’étais dans les nuages, par bêtise !
Sur les lèvres de la nature – un sourire perfide…
Evidemment, il y avait quelque chose que je ne mesurais pas.
Mais l’intelligent, dans la solitude, marche en cercle,
Il estime la solitude plus que tout.
Et on peut le prendre si simplement, avec des mains nues…
On les attrapera tous rapidement, sans exception.
Quand on les attrapera tous, viendra une époque,
Qu’on ne peut ni imaginer ni dépeindre.
Avec l’intelligent il y a des complications, avec l’imbécile c’est moche,
Il faudrait quelque chose d’intermédiaire, mais où le prendre ?
Etre imbécile est profitable, mais ça ne plaît pas beaucoup.
Etre intelligent plaît beaucoup, mais ça se termine par des coups.
La nature a sur les lèvres de perfides prédictions…
Mais peut-être, un jour, nous trouverons l’intermédiaire.
Disponible à la médiathèque de Dole : Le soldat en papier / Boulat Okoudjava, chant. - Le chant du Monde : Harmonia Mundi, 1999
Article Wikipédia en français, en russe