17 juillet 2024

A Banda [La fanfare] : chanson brésilienne #21



A Banda

Estava à toa na vida
O meu amor me chamou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

A minha gente sofrida
Despediu-se da dor
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

O homem sério que contava dinheiro parou
O faroleiro que contava vantagem parou
A namorada que contava as estrelas
Parou para ver, ouvir e dar passagem



A moça triste que vivia calada sorriu
A rosa triste que vivia fechada se abriu
E a meninada toda se assanhou
Pra ver a banda passar
Cantando coisas de amor

O velho fraco se esqueceu do cansaço e pensou
Que ainda era moço pra sair no terraço e dançou
A moça feia debruçou na janela
Pensando que a banda tocava pra ela


A marcha alegre se espalhou na avenida e insistiu
A Lua cheia que vivia escondida surgiu
Minha cidade toda se enfeitou
Pra ver a banda passar cantando coisas de amor



Mas para meu desencanto
O que era doce acabou
Tudo tomou seu lugar
Depois que a banda passou

E cada qual no seu canto
Em cada canto uma dor
Depois da banda passar
Cantando coisas de amor
Depois da banda passar
Cantando coisas de amor

La fanfare

J'étais sans but dans la vie
Mon amour m'a appelé
Pour voir passer la fanfare
Chanter les choses de l'amour

Mon peuple qui souffrait
A dit adieu à la douleur
Pour voir passer la fanfare
Chanter les choses de l'amour

L'homme sérieux qui comptait l'argent s'est arrêté
Le gardien de phare qui comptait ses avantages s'est arrêté
L'amoureuse qui comptait les étoiles
S'est arrêtée pour voir, écouter et laisser le passage

La fille triste qui vivait renfermée a souri
La rose qui vivait refermée s'est ouverte
Et tous les enfants ont trépigné
Pour voir passer la fanfare
Chanter les choses de l'amour

Le vieil homme faible oublia sa fatigue et pensa
Qu'il était assez jeune pour sortir en terrasse et danser
La fille moche s'est penchée à la fenêtre
Pensant que la fanfare jouait pour elle

La joyeuse marche s'est déployée sur l'avenue et a continué
La pleine lune qui demeurait cachée est apparue
Ma ville entière s'était décorée
Pour voir passer la fanfare en chantant les choses de l'amour

Mais pour ma consternation
La fête est terminée
Tout a repris sa place
Après la fanfare passée

Et chacun dans son coin
Dans chaque coin une souffrance
Après le passage de la fanfare
Chanter les choses de l'amour
Après le passage de la fanfare
Chanter les choses de l'amour
(traduction littérale et approximative)

 A Banda, est sorti sur le premier album du chanteur  : Chico Buarque de Hollanda (1966). La chanson  écrite et composée pour participer au 2e Festival de Musique Populaire Brésilienne organisé par TV Record y fut primée, chantée en public successivement par Chico Buarque et Nara Leão

Chico Buarque raconte que pour écrire A banda, il avait été inspiré par la chanson Ensaio geral (Répétition générale) de Gilberto Gil. (Vão sair no carnaval / É preciso vir à rua / Esperar pela passagem / É preciso ter coragem / E aplaudir o pessoal [Ils sortent pendant le carnaval / Il faut venir dans la rue / Attendre le passage / Il faut avoir du courage / Et applaudir les gens]

Ce premier trophée pour Chico Buarque connaitra un immense succès populaire au Brésil, et un peu partout dans le monde. Repris au Portugal par Simone de Oliveira (1966), en anglais par Astrud Gilberto (1967), en italien par Mina (1967), en français par Dalida (1967), en version instrumentale aux Etats-Unis par le trompettiste Herb Alpert et son Tijuana Brass (1967), en allemand par France Gall (1968),.. et même en tchèque par Vladěna Krumlová (1969) !
(source pt.wikipedia)


La playlist autour de A Banda