Présentation des travaux de forage et de prospection dans les strates souterraines et aériennes des musiques électroniques : IDM, Ambient, Glitch, Dub, Blips'n'Bleeps, Click'n'cut...
Ver d’oreille (De l’allemand Ohrwurm) : Mélodie, air, ou chanson que l’on retient trop facilement et dont on ne peut pas se débarrasser.
Titre - Musicien "Titre d'album" (Label, date) - pays [chronique de disque, ou fiche biographique]
Grass Alley - Sinner DC "Crystallized" (AI records / La Baleine, 2009) - Suisse [chronicart]
Vaihtovirta - Pan Sonic "Aaltopiiri" (Blast First / Mute Records, 2000) - Finlande [dMute]
Dansons le cha-cha-cha sur les quais
Extrait de Песни моря (en roumain Cîntecele Marii), comédie musicale russo-roumaine de 1970, réalisée par Francisc Munteanu avec l'acteur roumain Dan Spataru et l'actrice russe Natalia Fateeva. L'action se déroule à Sotchi, ville balnéaire russe au bord de la Mer Noire. On retrouve dans Песни моря (en français Les chants de la mer) l'influence du cinéma de Jacques DemyLes Parapluies de Cherbourg (1964), et Les Demoiselles de Rochefort (1967).
Difficile de présenter Aristide Bruant (1851-1925), tant il constitue une figure tutélaire pour la chanson française. Plus encore qu'Yvette Guilbert, Bruant reste le symbole de l'âge d'or des cabarets et des cafés-concerts parisiens de la fin du XIXème siècle. Portraituré par Toulouse-Lautrec, ou photographié par Nadar, la silhouette de Bruant avec son costume de garde-chasse en velour noir, ses bottes, sa canne, son chapeau à large bord et sa grande écharpe rouge est devenue une véritable effigie. Reproduite en cartes postales et en d'innombrables produits dérivés, l'image de Bruant est aujourd'hui l'icône touristique d'un Paris mythique, celui du Montmartre de la Belle Époque, avec ses artistes et ses poètes, ses marlous, ses gigolettes et son parler argot. Car les chansons d'Aristide Bruant évoquaient souvent Paris et ses quartiers, et la vie Dans la rue : Nini peau d'chien, Belleville, Ménilmontant, À Batignolles, À la Bastille, A Grenelle, A la Villette ...
«Au revoir tas de veaux, bonsoir à vos punaises !» ou Quand le tact et la prévenance ne sont pas les maîtres mots dans la conduite d'une relation client
Engagé comme chanteur dans différents cafés concerts, théâtres, et cabarets : Le Chat Noir, Les Ambassadeurs, Le Mirliton, Aristide Bruant tira sa renommée de son talent de bonimenteur, on dirait aujourd'hui d'animateur, avec un numéro qui fera sa renommée, ainsi au Mirliton, il houspillait les bourgeois et les noceurs fortunés en les invectivant par des termes argotiques. Et les clients rudoyés ne s'en plaignaient pas, bien au contraire ils étaient ravis en éprouvant la délicieuse sensation de s'encanailler.
L'enregistrement suivant est une reconstitution qui date de 1908, rend compte de l'atmosphère qui régnait dans les cabarets, deux décennies plus tôt. Il est édité sur disque compact chez Frémeaux & Associés : Toulouse-Lautrec (1864-1901) : Aristide Bruant, Eugénie Buffet, Yvette Guilbert... témoignages musicaux 1895-1934 (FA 5074). CD disponible à la médiathèque.
Cinq minutes chez Bruant, Scène réaliste interprétée par l’auteur. [transcription par nos soins]
Et ben bon dieu c’te fois-ci v’là du linge[1],
C’est pas de la raclure de bidet,
C’est de la chère, c’est de la belle,
Deux chouettes petites sœurs avec un ambassadeur[2]
Un miché[3] ou un voleur,
A nous les chœurs : Oh la la, c’te gueule, c’te binette Oh la la, c’te gueule qu’elle a (bis)
Par ici mes p’tites chattes, mettez vot’ cul là
Une petite voix : - Monsieur Bruant, y a plus de place
A.B. : - Il y a toujours de la place
Une voix : - Tu m’en enverra trois caisses
A.B. : - La ferme toi, salaud ! Et toi Gourdiflot[4], viens par ici avec tes deux bergères,
Maxime pousse les trois bocks et un galopin qu’j’trinque à la santé des poules de Gourdiflot
[Bruits de verre cassé]
Ça fait rien, ici on paye pas la casse,
A la tienne mon salaud, paraît qu’on se refuse rien dans ta famille,
C’est à toi ces deux ponettes[5] là
Une voix : -Monsieur fait l’homme sandwiches, y promène sa bidoche entre deux tableaux
Une autre voix : Oui, il a pris deux gonzesses pour être plus sûr d’être cocu
(Ah Ah, rires dans l’assemblée)
A.B. : Tas de chameaux, vous allez taire vos gueules,
J’vais vous chanter les p’tits joyeux, Et tâchez de r’prendre au refrain si vous en êtes capables, tas de propres à rien, tas de saligots[6] C’est nous qu’on voit passer avec des nœuds de cravate des bleus, des blancs, des rouges, et des couleurs d’cocu Et si nos p’tites gonzesses traînent un peu la savate[7], nous avons des pantoufles pour les y foutre dans le cul. C’est nous les joyeux, les petits joyeux, Les petits marlou[8]qui n’ont pas froid aux jambes C’est nous les joyeux, les petits joyeux, Les petits marlou qui n’ont pas froid aux yeux
[L’assemblée : bravo, bravo, bravo]
Une voix : Messieurs, un ban[9] pour le patron et qu’ça pète ! Un, deux, trois, quatre, cinq, un, deux, trois, quatre, cinq, un, deux, trois, quatre, cinq, un, deux, trois, ah, ah, ah
[Toc, Toc, Toc]
A.B. : On a frappé. Qu’y est-ce qui nous arrive ? C’est un vieux maquereau qui vient ici pour dessaler[10] son fils. Maxime, foutez les à l’institut et donnez un seau d’eau à ce monsieur pour tremper la tronche à son lardon. [Rires ah, ah, ah]
Attention Messieurs un départ, monsieur Gourdiflot se fait la paire avec ses deux pétasses. Au revoir Arthur, à la revoyure. A toi le bonheur, à nous les chœurs Tous les clients sont des cochons, la faridondon, la faridondaine Tous les clients sont des cochons, la faridondaine [11], la faridondon Et surtout les ceux qui s’en vont , la faridondon, la faridondaine Et surtout les ceux qui s’en vont , la faridondaine, la faridondon.
Et maintenant, il est deux heures, sortez les volets, rentrez la terrasse
Et foutez les clients à la porte à coup de bottes dans le cul !
[Protestation des clients : Non, non, non non]
A.B. : Nom de dieu, voulez-vous me foute le camp tas de soulots,
- C’est bon, c’est bon, on s’en va, au revoir Bruant.
- Au revoir Monsieur Bruant.
A B : Au revoir tas de veaux, bonsoir à vos punaises[12],
Vous viendrez encore m’emmerder demain soir, n’est-ce pas, tas de cochons ? Petit lexique d'argot 1. linge : femme galante richement vêtue, jolie femme bien habillée 2. ambassadeur : si ambassadeur d’amour, souteneur, mac élégant 3. miché : micheton, client des prostitués 4. gourdiflot : personne un peu niaise, benêt, sot, ballot, masculin de gourde 5. ponette : poule, prostituée 6. saligot : sale, sans gêne, qui mange salement 7. traîner la savate :, avancer sans se presser, sans vigueur, avec fatigue, vivre dans la misère 8. marlou : maquereau, souteneur 9. ban : faire une ovation, faire la hourra 10. dessaler : déniaiser, dégourdir, corrompre, instruire 11. faridondaine : la misère, le malheur, la galère 12. punaise :femme publique, femme mauvaise, femme méchante, prostituée
Deuxième extrait de Volga Volga (1938), comédie musicale soviétique de Grigori Aleksandrov, après la vocalise du garçon de café, aujourd'hui la chanson du porteur d'eau avec l'acteur Pavel Olenev [Павел Оленев] (1898-1964).
La ballade de la vie agréable (1931) chantée par Albert Préjean, musique de Kurt Weill, paroles de André Mauprey, adaptation française d'après le texte de Bertold BrechtBallade von dem angenehmen Leben, tirée de L'opéra de Quat'sous (Dreigroschenoper).
Le réalisateur Georg Wilhelm Pabst porta la pièce de théâtre musical à l'écran en 1931 dans deux versions distinctes, l'une allemande, l'autre française avec deux distributions acteurs. Dans la version française, c'est Albert Préjean qui interprétait le rôle de Mackie le Surineur.
Sur les grands hommes on conte des blagues pures
On dit qu'y n'parlent que de littérature
Dans des greniers remplis de rats immondes
Tout ça c'est des bobards pour duper l'monde
On bourre le crâne au pauvre couillon
Moi j'en ai marre de vivre sans pognon
Tous les oiseaux d'ici en Babylone
Ne trouveraient pas cette pâture bonne
Vous pouvez m'croire, ne vous en déplaise
Mais il n'est trésor que de vivre à son aise
On nous cite les coureurs à l'aventure
Qui pour la vertu se font la vie dure
Pour l'idéal ils souffrent le martyre
Afin qu'leur concierge ait des trucs à lire
On s'les r'présente se couchant le soir
Avec leur femme qui est un vrai repoussoir
Et dont l'ambition tout juste ose prétendre
A vivre avec cinq mille francs par an
Quels pauvres bougres, ne vous en déplaise
Il n'est trésor que de vivre à son aise
«... j’ai toujours été fasciné par le destin de tous ces artistes qui travaillaient toujours sous contrainte et qui ont réussi à faire des choses importantes. Alexandrov fait partie des réalisateurs qui m’intéressent beaucoup. Ce n’était pas facile de faire des comédies musicales sous le régime stalinien.» Igor Minaiev à propos de Grigori Alexandrov
source kinoglaz.fr via Qobuz
extrait de Volga Volga [Волга-Волга] (1938), comédie musicale soviétique de Grigori Aleksandrov
LUNDI - COURS DE ZIC 21h - Cours Saint Mauris 12 JUILLET : Goyave
soul, reggae et world music 19 JUILLET : Kurt - électro/pop/rock
26 JUILLET : Ratatouille
Musique festive, swing 2 AOÛT : Eden Group - blue note
9 AOÛT : Electric Hat - blues, pop
Organisation : Office de Tourisme
Tél. 03 84 72 11 22
MARDIS D’ÉTÉ 20 h 30 - Médiathèque de l'Hôtel-Dieu, 6 JUILLET : Silex- slam 13 JUILLET : Anne Valverde (Chanson) Bernard Montrichard (Guitare) Rock-Blues urbain 20 JUILLET : Diva - Trio Jazz vocal 27 JUILLET : Daniel Fernandez Musique du monde
en Août à la Visitation 3 AOÛT : René Lagos Diaz Trio Guitariste Chilien. 10 AOÛT : Fayçal Sahli Quintet Jazz musique du monde 17 AOÛT : Arc-en-ciel 69 Musique des années 60’s, Esplanade de La Commanderie 24 AOÛT : Tetraktys Innersea musique de chambre Organisation : Service culturel Ville de Dole - Tél. 03 84 79 79 48
JEUDIS EN MUSIQUE 20h30 - esplanade de La Commanderie, 8 JUILLET : Crazy Jazz band Orchestre de Jazz Tavaux 15 JUILLET : Blue Night Country 22 JUILLET : Le Trio Rue de Lappe swing 29 JUILLET : Les New Jewels orchestre années 60 5 AOÛT : Groupe Eclips 12 AOÛT : Duo V3 guitare, harpe, voix. 19 AOÛT : Groupe Belarus Air BD musique russe. Organisation : Comité des fêtes de Dole Tél. 03 84 79 79 48
En cas de pluie, repli à la Halle des templiers (derrière La Commanderie).