28 juin 2011

Revue de presse, revue de blogs du 12 au 28 juin 2011

Richard Wagner
Tristan und Isolde: Prélude et ouverture
Orch. de la Scala, Herbert von Karajan (1959)




01. Coïtus interruptus pour le streaming "en chambre" de Turntable - ElectronLibre.info, 28/06

02. De la musique à volonté sur espace.mu - locita, 27/06
Le titre est un peu trompeur, puisque les web radios accessibles sur espace.mu sont très orientées autour de la scène canadienne.

03. Madame Machine, pouvez-vous me conseiller un bon livre? Les nouveaux outils Web de recommandation - ABF Blog, 27/06

04. « Les jeux vidéo peuvent changer fondamentalement l'apprentissage » - Regards sur le numérique, 27/06

05. Les Clés de l’écoute : l’épanouissement par la musique Canal Académie, 26/06

06. Communication et médiation dans les bibliothèques, Bibliobsession, 25/06

07. Un métier à découvrir : ethno-musicologue - Blog Orientation Le Monde

08. Qobuz mise sur le téléchargement de musique en qualité CD - Le Monde, 24/06

09. La musique retrouvée du "Metropolis" de Fritz Lang - le monde, 24/06

10. Musique en ligne : Le grand retour du download ? - Fluctuat, 23/06

11. Apple versus Archos versus Kindle versus Acer versus... - Bibenfolie, 23/06

12. Musique : les bons chiffres que cache la chute des ventes de CD - La Tribune, 22/06

13. Amplitude horaire, usagers : quelles pratiques des bibliothèques ? - ActuaLitté, 21/06

14. Anti Guide à l'usage des futurs inconnus de la chanson et du rock... - Le blog de Bidibule, 21/06

15. Musique: un nouveau front dans la guerre opposant Facebook à Google et Apple - technaute cyberpresse, 20/06

16. Interview [de Xabvier Galaup, président de l'ACIM] sur PC Impact à propos du manifeste sur la place de la musique en bib - pcinpact, 20/06

17. Musique virtuelle, écoute que coûte - Ecrans, 18/06

18. Musique et mondialisation : la fin des différences ? - mondomix, 17/06

19. Les séances et ateliers du congrès de l'ABF à Lille retransmis par Libfly.TV - Libfly

20. Une première maison de disques s'oppose à iTunes Match - igeneration, 17/06

21. Mougg, un concurrent à Google Music / Amazon Cloud / iCloud - fredzone, 16/06

23. L'avenir de la musique indépendante est dans le numérique - INAGlobal, 15/06

24. La licence globale le médialab de Sciences Po

25. Les Webradios - ACIM, 15/06

26. Bataille du Streaming : qu’importe Deezer... - Electron libre, 13/06

27. Le site du label PUR ouvre ses portes avec 17 offres labellisées - Numérama, 13/06

28. André Dassary : "Maréchal nous voilà" - l'histgeobox, 12/06


22 juin 2011

En partance pour le congrès de l'ABF à Lille



Le Congrès de l'Association des Bibliothécaires de France se tient cette année au Grand Palais à Lille du 23 au 25 juin, il a pour thème "Les bibliothèques au défi de la communication".
Le groupe de travail ABF Bibliothèques Hybrides (bibliolab) vous donne rendez-vous sur son stand : on y parlera :
Au plaisir de vous y rencontrer :-)

Pour suivre le congrès sur twitter : le hastag #abf2011
Les compte-rendus des ateliers, sessions et conférences seront publiés sur le blog de l'ABF : http://abfblog.wordpress.com/

21 juin 2011

La musique a toute sa place en bibliothèque.

L'ACIM (Association pour la Coopération des professionnels de l'Information Musicale) publie un texte rappelant les enjeux de la musique en bibliothèque ( http://www.acim.asso.fr/spip.php?article335):

La musique est un langage universel propre à attirer et à fédérer tous les citoyens, indépendamment de leurs origines et de leurs catégories socioprofessionnelles. Si l'écoute et la pratique musicale ne cessent de se développer dans le monde, en revanche la culture musicale est trop souvent négligée au niveau institutionnel en France, excepté dans de rares circuits, et n’a jamais été prise en compte par des acteurs économiques davantage préoccupés par la rentabilité de leurs investissements que par la diversité musicale.

Le défunt Conseil Supérieur des Bibliothèques avait constaté dans ses différents rapports que la place de la musique était encore insuffisante dans les bibliothèques. Alors même que cette situation perdure globalement, la musique en bibliothèque est aujourd'hui fragilisée par la baisse des prêts, le développement de l'écoute et du téléchargement en ligne. C'est ainsi que plusieurs nouvelles médiathèques ont ouvert récemment sans présenter la totalité de la documentation musicale (livres, partitions, dvd et disques compacts) voire sans musique.

Ce choix nous semble une grave erreur car l'offre musicale en bibliothèque ne saurait se résumer à une borne de téléchargement ou à une ressource en ligne. Si la place du support CD pourrait être amenée à se réduire à moyen terme, sa présence reste pour l'instant la meilleure manière de matérialiser dans nos locaux une offre musicale hybride, c'est à dire mélangeant collections physiques et collections dématérialisées.

Renoncer à la musique en bibliothèque reviendrait à l'abandonner aux acteurs du secteur marchand qui n'ont pas le souci de la diversité et de la pérennité des œuvres musicales. Tout n'est pas sur le net et tout n'y est pas visible. Malgré son apparente abondance (plus de 7 à 8 millions de titres annoncés sur des plateformes de streaming), l'offre de musique en ligne reste lacunaire dès lors que l'on sort des musiques de consommation courante.

La musique représente une pratique culturelle majeure dans nos sociétés au même titre que la littérature ou le cinéma. Or les pratiques culturelles ne sont pas étanches. Renoncer à la musique en bibliothèque risquerait aussi, en supprimant des passerelles entre elles, de remettre en cause, pour un public éclectique, l'intérêt pour les collections de littérature et de cinéma.

Rappelons à ce propos l’article 7 de la Charte des bibliothèques qui stipule que : "Les collections des bibliothèques des collectivités publiques doivent être représentatives, chacune à son niveau ou dans sa spécialité, de l’ensemble des connaissances, des courants d’opinion et des productions éditoriales."

Enfin il nous semble important que les médiathèques continuent de jouer un rôle prépondérant dans le développement de la culture musicale à l'aide d'une offre documentaire large mais aussi de concerts et d'animations sous quelque forme que ce soit (conférences, ateliers de créations musicales, etc.). Dans certains territoires, la médiathèque est le seul point d'accès non marchand à la musique.

En accompagnant ces nouvelles pratiques, les bibliothèques ont un rôle important à jouer dans le domaine de l'éducation et la culture musicale du public, notamment pour les nouvelles générations.

16 juin 2011

Paul Verlaine : poètes en musique #13

« Verlaine, que de fois je l’ai vu passé devant ma porte, furieux, riant, jurant, frappant le sol d’un gros bâton d’infirme ou de vagabond menaçant. Comment imaginer que ce cheminot, parfois si brutal d’aspect et de parole, sordide à la fois inquiétant et inspirant la compassion, fut pourtant l’auteur des musiques poétiques les plus délicates, des mélodies verbales les plus neuves et les plus touchantes qu’il y ait dans notre langue. »
Paul Valéry, Variétés

Les multiples vies poétiques de Verlaine
Contre les épanchements du Romantisme, Verlaine fut d’abord avec ses premiers recueils Poèmes saturniens (1966) et Fêtes galantes (1967) un poète parnassien défenseur de l’Art pour l’Art, dans la lignée de Gautier, De Banville, Lecomte de l’Isle et Coppée. Avec La bonne chanson il développa un style d'inspiration hugolienne (1872), puis une sensibilité impressionniste avec Romances sans paroles (1874).
Sa conversion au catholicisme empreint de religiosité Sagesse (1881) , un recueil en partie écrit en prison.
Enfin, il se rapprochera dans ses derniers recueils Chansons pour elle (1891), Chair (1896) du lyrisme et du ton gaulois de Villon.
A la suite de Baudelaire, Verlaine sera considéré comme le précurseur et la figure de référence du mouvement symboliste (Villiers de L'Isle-Adam, Laforgue, Mallarmé, Maeterlinck, Moréas) et du mouvement décadent (Huysmans, Lorrain).
Ses différentes périodes stylistiques reflètent l’évolution du poète dans son passage de la jeunesse à la maturité : « Plusieurs […] regrettent que j’ai aussi renoncé à ces sujets « gracieux » de comédie italienne et bergerades contournées, oubliant que je n’ai plus vingt ans et que je ne jouis pas de l’éternelle jeunesse ». Toutefois ce parcours poétique se construit dans la continuité. Dans la préface de 1890 à la 2ème édition des Poèmes saturniens, Verlaine écrit : « Une sorte d’unité relie mes choses premières à celles de mon âge mûr. Les paysages tristes ne sont-ils pas en quelque sorte l’œuf de toute sorte de vers chanteurs, vagues ensembles et définis, dont je suis peut-être le premier en date l’oiselier? ».
Comme l'indiquent les titres des recueils La Bonne Chanson, Romances sans paroles, Ariettes oubliées, Chansons pour elle, l’un des vecteurs de l'unité poétique verlainienne est certainement la musique.

15 juin 2011

L'art poétique : chanson de la semaine #62

Paul Verlaine (1844-1896) a écrit L'art poétique en 1874, le texte sera publié en 1884 dans le recueil Jadis et naguère. Léo Ferré (1916-1993) l'a mis en musique pour le disque Léo Ferré – Chante Verlaine Et Rimbaud sorti en 1964 chez Barclay.



De la musique avant toute chose,
Et pour cela préfère l’Impair
Plus vague et plus soluble dans l’air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose.

Il faut aussi que tu n’ailles point
Choisir tes mots sans quelque méprise :
Rien de plus cher que la chanson grise
Où l’Indécis au Précis se joint.

C’est des beaux yeux derrière des voiles,
C’est le grand jour tremblant de midi,
C’est, par un ciel d’automne attiédi,
Le bleu fouillis des claires étoiles !

Car nous voulons la Nuance encor,
Pas la Couleur, rien que la nuance !
Oh ! la nuance seule fiance
Le rêve au rêve et la flûte au cor !

Fuis du plus loin la Pointe assassine,
L’Esprit cruel et le Rire impur,
Qui font pleurer les yeux de l’Azur,
Et tout cet ail de basse cuisine !

Prends l’éloquence et tords-lui son cou !
Tu feras bien, en train d’énergie,
De rendre un peu la Rime assagie.
Si l’on n’y veille, elle ira jusqu’où ?

Ô qui dira les torts de la Rime ?
Quel enfant sourd ou quel nègre fou
Nous a forgé ce bijou d’un sou
Qui sonne creux et faux sous la lime ?

De la musique encore et toujours !
Que ton vers soit la chose envolée
Qu’on sent qui fuit d’une âme en allée
Vers d’autres cieux à d’autres amours.

Que ton vers soit la bonne aventure
Éparse au vent crispé du matin
Qui va fleurant la menthe et le thym…
Et tout le reste est littérature.

Source : Jadis et naguère (1884) sur Wikisource
Analyse et commentaire du poème sur Verlaine expliqué
Photographie par Paul Marsan dit Dornac (1858-1941) (à propos de Dornac sur le site d'Yves Di Maria)

11 juin 2011

Revue de presse, revue de blogs du 29 mai au 11 juin



01. CaptainCrawl, moteur de recherche pour les blogs musique - hop blog, 11/06

02. Micro-animations pour une bibliothèque troisième lieu - XG_BlogNotes, 11/06

03. Bibliothèques et streaming : musique 2.0? - InfoDocBib – Le blog, 10/06

04. Universal Music porte plainte contre Deezer pour contrefaçon - L'Express, 10/06

05. Hadopi rate sa campagne - Inrocks, 09/06

06. Deezer, iCloud, Google… la musique en ligne, ça va se payer ! - Télérama, 08/06

07. le bibliothecaire cet être pur..., - Desperate Librarian Housewife, 08/06

08. Avec iTunes Match, Apple fait un pas vers la licence globale - Les Inrocks, 08/06

09. J’expérimente Google Music ! - blog nouvelles technologies, 07/06

10. Subsonic : créez votre clône de Deezer ou Spotify - Finetuning, 06/06

11. Apple iCloud vs. Amazon Cloud Player vs. Google Music Beta - PC Mag, 06/06

12. la ménagère, le wok et le jeu vidéo - Desperate Librarian Housewife, 05/06

13. YouTube et les Creative Commons : ce qui change vraiment - S.I.Lex, 05/06

14. Madrid : fonctionnement d’une assemblée de quartier - Owni, 05/06

15. Les habits neufs du chercheur en ligne, ou l'art de capter du blabla - Regards sur le numérique, 04/06

16. La musique a toute sa place en bibliothèque - ACIM, 03/06

17. La liseuse fait-elle de moi un nouveau lecteur ? - Lirographe, 03/06

18. Schema : Google, Bing et Yahoo! s'accordent sur la sémantique - PCINpact, 03/06

19. Musique et Internet, le temps de l'apaisement - les échos, 01/06

20. Streaming audio : SFR va bien s'allier à Spotify - pcinpact, 01/06

21. Music Hack Day #9 – Berlin - Fine Tuning, 01/06

22. Bruno Racine : Du livre numérique à l'uniformisation culturelle - Café pédagogique, 31/05

23. Neutralité du net, quels enjeux pour les artistes? Et la musique dans tout ça? - Don't believe the Hype, 31/05

24. Merlin : les indépendants profitent bien du digital - Musique Info, 30/05

25. Les concours, c'est le mal - Bulle Tine, 30/05

26. Journée d'étude Enssib / BPI [Enregistrement audio] : "Images de la bibliothèque" - BPI, 17/05

Le cor : chanson de la semaine #61


Musique du compositeur marseillais Ange Flégier (1846-1927) sur un poème d'Alfred de Vigny (1797-1863) par Fernand Baer (enregistrement sur cylindres Edison 1904-1907), réédité chez Malibran Music.



J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et plus souvent pleuré !
Ames des Chevaliers, revenez-vous encor?
Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ?
Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée
L'ombre du grand Roland n'est donc pas consolée !
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois.

Sources et références
Illustration d'Alphonse-Marie-Adolphe de Neuville, "Roland à Ronceveau", gravure pour l'Histoire de France de François Guizot, 1883
L'enregistrement sur le site Malibran Musique
http://www.deezer.com/listen-8069104

10 juin 2011

Concerto pour carotte, radis blanc, aubergine et dispositif électronique

Il ne s'agit pas d'une campagne en faveur de la consommation des fruits et légumes, ni d'une opération de communication pour en finir avec la psychose du concombre empoisonné, mais d'un spectacle musical organisé par le service de l'Animation du Patrimoine, dans la cadre des Rendez-vous aux jardins.
Le plasticien et musicien d'origine belge Eric van Osselaer de la compagnie Evolplay présentait vendredi 10 juin dans la cour de la Médiathèque de l'Hôtel-Dieu son étonnant laboratoire fait de légumes et de fruits frais, sculptés en instruments de musique : une carotte-flûte accordée en do, un cor de brume constitué d'une carotte, d'un radis et d'une aubergine évidés et emboîtés, et autres fruits et légumes amplifiés pour la circonstance.



09 juin 2011

Fanfares !


Les traditionnelles fêtes de la Pentecôte de Dole sont placées cette année sous le signe du cirque et des fanfares. Les 11 orchestres au programme joueront le samedi 11 et le dimanche 12 juin : Place Nationale, Place aux fleurs, sur la parvis de la Médiahtèque, Place de l'Europe, Place Fontaine de la Paix, Place Pointelin. Particulièrement attendus : le Jaipur Kawa Brass Band (Rajasthan, Inde), Eyo'Nle (Bénin), l'Express Brass Band (Allemagne), La Fanfare de la Touffe (une fanfare ouverte à tous, de 7 à 77 ans), l'Impérial Kikiristan (Bourgogne).
Programme détaillé sur le site de la ville de Dole.


03 juin 2011

La Deuxième République espagnole (1931-1939) en musique : Vases communicants #7

Sur le principe des Vases Communicants, Mediamus et Ampli s'invitent mutuellement le premier vendredi du mois, chacun publiant sur le blog de l'autre. Nous donnons la parole à nos amis bibliothécaires musicaux catalans. Aujourd'hui Lojaume.

Merci à Loriendeloth :-)



Le 14 avril 1931 a été proclamée la Deuxième République Espagnole. C'est-à-dire qu’il y a 80 ans, dans notre pays, s’était établi un système républicain comme mode d’organisation de l’Etat pour remplacer la Monarchie. La Guerre civile et le coup d’état militaire de 1936 mettront un terme à cette période politique avec l'établissement de la dictature de Franco en 1939.

Cette histoire, nous la connaissons, elle a été écrite, et de multiples sources permettent de se documenter à son sujet. Nous disposons à présent des éléments pour nous former un jugement et une opinion sur cette période. Je me souviens d’une société plus mature et plus juste.

Commençons par nous souvenir de l’hymne de la République, l’Himno de Riego. Il s’agit d’une marche militaire aux accents de Marseillaise avec un rythme de paso doble par moment.


Continuons en évoquant la puissance d’un autre hymne. L'Internationale qui a déjà accompagné le sang et la sueur de notre histoire contemporaine.



Récemment notre collègue Lorien de Loth a présenté la formation Brossa Quartet et son enregistrement de chansons des Brigades Internationales. Les cançons dels Brigadistes (Temps Record, 2010), une sélection des titres phares d’un répertoire qui fut en son temps très populaire.


Les chansons du Front républicain ont été reprises par de nombreux artistes. Citons une version rafraîchissante de El quinto regimiento (le 5ème régiment) par Lila Downs.


Ainsi que cette trépidante version rock de Si me quieres escribir (Si je veux écrire) par le groupe madrilène Canallas sur des images de la bataille de l’Ebre en 1938.



La troupe théâtrale Catorzedabril fondée en 2005 et qui est constituée d'acteurs et de musiciens contribue à entretenir la mémoire collective de notre pays avec le spectacle Anda jaleo, jaleo.


En 1992, la compagnie Dagoll Dagom a créé la comédie musicale Flor de Nit (Fleur de Nuit) , une description émouvante de Barcelone pendant les années de la République jusqu’à la guerre civile. L’intrigue tourne autour d’un triangle amoureux entre : Quimet, Rosa, et Reynals, sur une musique d’Albert Guinovart et un livret de Manuel.


Sur ce sujet, on peut également se référer à l’album Chants de la guerre d’Espagne édité par Le Chant du Monde, que nous avions présenté dans un précédent article.

Beaucoup de grands chanteurs ont interprété les chansons de cette époque, de Paco Ibáñez, à Jose Antonio Labordeta en passant par Quico Pi de la Serra et Carme Canela, … et s'il fallait en dresser la liste complète, celle-ci serait interminable. Ces chansons sont devenues intemporelles, elles font partie de notre patrimoine, par le nombre incalculable de personnes anonymes qui les ont chanté comme on brandit une bannière ou un drapeau.


Sur AMPLI : Vasos comunicants #7 Els anys 30 seguint el fil de la cançó. 2, 1935-1939: del Front Popular a la falsa guerra

02 juin 2011

Les ingénus : chanson de la semaine #60



Le poème de Paul Verlaine Les Ingénus appartient au recueil Fêtes galantes (1869), un cycle de 22 poèmes évoquant le XVIIIe siècle rococo tel que figuré par le peintre Antoine Watteau (1684-1721).
Claude Debussy a mis en musique quelques textes de ce recueil en deux cycles :
Fêtes galantes I (no. 1. En sourdine ; no. 2. Fantoches ; no. 3. Clair de lune) (1891)
Fêtes galantes II (no. 1. Les ingénus ; no. 2. Le faune ; no. 3. Colloque sentimental) (1904)
Interprétation : Maggie Teyte, soprano - Alfred Cortot, piano



Les ingénus

Les hauts talons luttaient avec les longues jupes,
En sorte que, selon le terrain et le vent,
Parfois luisaient des bas de jambes, trop souvent
Interceptés ! — et nous aimions ce jeu de dupes.

Parfois aussi le dard d’un insecte jaloux
Inquiétait le col des belles, sous les branches,
Et c’étaient des éclairs soudains de nuques blanches
Et ce régal comblait nos jeunes yeux de fous.

Le soir tombait, un soir équivoque d’automne :
Les belles, se pendant rêveuses à nos bras,
Dirent alors des mots si spécieux, tout bas,
Que notre âme depuis ce temps tremble et s’étonne.

Wikipédia : Paul Verlaine
Wikisource : Les fêtes galantes
Wikipédia : Claude Debussy

Illustration : Jean-Antoine Watteau, Récréation galante (1718-1720), Staatliche Museen, Berlin
http://www.deezer.com/listen-3288271